XXVI

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Je me décolle de lui, comme si j'y verrais plus clair.

- Ce genre de choses ?

Il fuit nerveusement du regard.

- Ouais, ouais, mais si ça ne te dérange pas, j'aimerais en parler une autre fois.

Il prend une voix plus basse.

- Comme quand je suis défoncé, c'est bien ça !

Un regard innocent - tel que celui d'un enfant – se plonge dans le mien, c'est un regard que je ne connaissais pas, j'ai l'impression qu'il ne sait jamais rien passé, que je ne le connais pas au final, car ce regard semble montrer un autre garçon, un garçon gentil, qui n'a jamais vécu de traumatismes, sage, innocent. Pure.

Mais son regard change d'un coup, il a l'air soudainement inquiet, il se précipite pour me faire part de ses appréhensions, ce qui prouve que son innocence à effectivement laisser place à de l'inquiétude.

- Est-ce que tu me fais confiance ?

- Est-ce...que...je te fais confiance ?

- Oui, est-ce que tu me crois quand je te dis que je ressens des choses ? Que je t'en parlerai un jour, mais pas aujourd'hui. Est-ce que tu me fais assez confiance pour me croire et attendre que ce jour arrive ?

Je bégaye légèrement avant poser ma main sur sa joue et de lui répondre.

- Je n'ai jamais accordé ma confiance à qui que ce soit, notre complicité inattendue et, plutôt original, ainsi que le fait que te confie à moi et que tu t'accroches à moi sans que je ne sache jusqu'ici pour quelle raison, me pousse tout de même à te dire que oui, j'ai confiance en toi, mais promets moi de ne plus jamais partir comme tu la fais.

Son visage s'illumine, il acquiesce avec un magnifique sourire qui s'est formé sur ses lèvres, puis il me sert d'un coup dans ses bras, ma tête à nouveau contre son torse, une main dans son dos et celle que j'ai posé sur sa joue glisse quant à elle sur sa nuque.

Nous restons enlacés quelques secondes, ou bien une éternité parfaite, selon le point de vue.

La pluie ne s'est toujours pas calmée, j'ai de plus en plus froid, et j'imagine que lui aussi, étant donné qu'il nous traîne à l'intérieur. Nos corps trempés mouillent le sol de son appartement.

Il m'indique de ne pas bouger et part chercher de quoi se sécher et de se changer. Il revient en me tendant une serviette, un jogging et un pull, que je m'empresse d'enfiler.

- On devrait en avoir plus souvent des discussions sous la flotte comme ça !

Je ricane, ce qui le fait sourire de plus belle, mais malgré son sourire à tombé, mon regard s'intéresse à ses cheveux mouillés, la faible lumière dehors m'as fais oublier à quel point il est atrocement sexy !

Faute de discrétion, il me regarde, intrigué par mes pensées, je détourne le mien et mes joues brûlent d'un coup.

Il s'accoude sur le bar vers lequel mon regard s'est tourné et me questionne sur ces fameuses pensées.

- À quoi, mademoiselle, pensez-vous en me reluquant de la sorte ?

Sa question s'accompagne d'un sourire amusé, qui attend simplement une réponse qu'il connaît sûrement déjà.

- Je ne pensais à rien.

Oui, très têtu comme fille.

Un léger rire s'échappe de ses lèvres, ses mains se collent à ma taille, et mon corps se soulève pour être posé sur la table à manger qui se trouvait, il y a quelques secondes derrière moi.

Son visage est dangereusement proche du mien.

- Tu ne pensais à rien ?

Aucun mot ne daigne sortir de ma bouche, je hoche simplement la tête de droite à gauche.

Il se rapproche encore.

- Donc si ma main se glissait « accidentellement » entre ta chair et ta lingerie, mes doigts ne serait pas mouillés ?

Je baisse honteusement la tête.

- Peut-être bien que si, tout compte fait

Il colle ses lèvres à mon oreille, ses mains s'introduisent sous le pull qu'il m'a prêté plus tôt, une main sur ma hanche et l'autre qui se pose sur mes fesses pour me rapprocher de lui et m'obliger à écarter les cuisses.

Le bout de l'une de ses mains passe entre l'élastique du jogging et ma peau, je frissonne et ma respiration est haletante, je ne sais même pas d'où me vient la force de rester assise.

- Tu me laisserais vérifier l'hypothèse ?

J'halète en lui disant que je venais de le lui confirmer, il décolle son corps du mien pour pouvoir me regarder et plonge son regard vicieux dans le mien.

- En d'autres termes, est-ce que tu me laisses te doigter ?

Cette question et le ton froid et sensuel qu'il y met me laissent sans voix, excitée, je manque de force pour lui répondre, je hoche simplement la tête, et me voilà porté et allonger sur son canapé, je me concentre sur ses mains qui caressent lentement mon corps, ses mains empoigne directement mes seins et ses lèvres se pose doucement sur les miennes, le contraste entre la force de ses mains et la douceur de son baiser, ne fais qu'amplifier mon excitation.

La chaleur qui s'est installée dans chaque partie de mon corps, monte à chaque fois que ses mains se déplacent sur ma peau, je lui indique de maider à me déshabiller, ce qu'il fait sans attendre, je suis en sous-vêtement, allonger sur le canapé, de mon ami, n'est-ce pas !?

Je lui retire son tee-shirt, il n'est désormais plus qu'en jogging, avec l'élastique de son caleçon qui en dépasse. Je le fais s'asseoir, il a l'air perdu, ce qui me laisse lui offrir un sourire diabolique. Je me relève et colle mes seins à son torse en m'asseyant sur lui, il place ses mains sur mes fesses et me laisse l'embrasser à en perdre le souffle.

Mes genoux glissent sur le tissu du canapé, mes cuisses s'écartent un peu plus, et nos sexes se collent indirectement, je sens son sexe qui bande contre moi.

Je décide de jouer un peu, et oui je n'ai peur de rien !

- Et bien alors ? Monsieur est faible ?

Je me rapproche de son oreille et ajoute à voix basse ;

- Tu est dur à cause de moi, mais c'est moi qui est au-dessus.

Il me pousse doucement pour que je sois à nouveau face à lui, colle mon corps au sien et me soulève en me portant vers sa chambre.

- Je vais te baiser, on verra bien si tu rigole toujours autant  !

Mine demon is not a little red menOù les histoires vivent. Découvrez maintenant