Chapitre 21

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       Dior avait travaillé toute la matinée sur les plans sur papier et vidéo de l’architecture de la nouvelle usine. Elle avait dû voir et revoir avec un consultant chaque détail esthétique et pratique. Le temps du déjeuner, elle l’avait passé avec cette charmante et serviable Dolores étant donné qu’Eliot était bloqué au travail.

Ce dernier était partie si tôt qu’elle ne l’avait même pas entendu sortir de la maison. Il devait avoir beaucoup à faire vu qu’il n’avait pas donné signe de vie de la journée. Elle-même n’était pas en reste puisque dès la fin de son déjeuner, la jeune femme s’était à nouveau enfermée dans le bureau de l’écossais. La peuhle n’avait cependant pas pu se retenir de s’enquérir d’Eliot. Avait-il mangé ?

Le temps passait et elle ne s’en rendait pas compte tant la peuhle payait le prix de son oisiveté des derniers jours. Cependant, la tonne de paperasse qui pesait sur elle ne lui faisait pas regretter une seconde les jours précédents. Au contraire même, elle s’en félicitait grandement.

Le soir, elle s’était laissé tenter par un bain parfumé pour se détendre avant le retour de son hôte. Hôte ? C’était certes trop léger pour définir Eliot de son point de vue mais Dior n’avait aucune idée de comment l’appeler. Ami ? Non ! Petit ami ? Dior gloussa à cette idée en gigotant dans la baignoire. C’était aussi embarrassant que c’était agréable. Eliot Logan était son petit ami ! La jeune femme avait ensuite rejoint le canapé blanc du salon un magazine dans les mains en attendant l’écossais toujours sur son nuage.

Dior ne voulait pas aller dormir sans l’avoir vu. La jeune femme sentit des doigts suivre les traits de son visage en reprenant peu à peu ses esprits. Ses yeux s’ouvrirent sur l’azur rassurant des pupilles d’Eliot qui s’était abaissé à son niveau.

-      Salut, souffla-t-elle d’une voix endormie en se redressant. Quelle heure est-t-il ?

-       Tard, répondit Eliot en s’asseyant à ses côtés. J’ai une surprise pour toi.

- Encore une ? murmura-t-elle embarrassé.

- Sur le lit il y a une robe. Mets-la et rejoins-moi ici.

Dans la chambre, Dior trouva disposé sur le grand matelas une longue robe noire fluide et croisée devant. Elle se laissa glisser dans le vêtement et enfila les petites bottines noires près du lit ainsi que le manteau pas loin fluide et noir lui aussi. Eliot la conduisit non sans un regard admiratif par la suite directement dans la voiture les attendant sans lui donner la moindre information. Elle avait bien essayé de lui soutirer des détails mais l’écossais n’avait fait que la taquiner tout le temps. Ce ne fut qu’au moment où ils s’arrêtèrent dans un aérodrome gigantesque qu’il se décida à parler.

La peuhle le vit d’abord saisir une chemise dossier noire alors que Esteban Mayers stationnait le véhicule.

-        Ceci est une autorisation provisoire pour te faire sortir du pays, l’informa-t-il en lui tendant la chemise.

La jeune femme l’ouvrit et lorgna rapidement sur cette autorisation signé de la main de ce cher juge Keaton pour une sortie de quatre jours. Dior roula des yeux face à l’excentricité de l’anglo-saxon. Il n’y avait vraiment que lui pour en faire autant.

-          Tu sais que tu peux retirer cette interdiction maintenant Eliot ? demanda-t-elle d’un ton guindé.

- Tu n’as pas idée comme j’aime mon prénom dans ta petite bouche Dior, déclara-t-il d’une voix chaude en l’observant avec attention. Mais dis-moi, reprit-il, comment justifieras-tu ton désir de rester à ta famille dans ce cas ?


Dior tenta de réfréner le trouble que lui inspirait Eliot Logan. Ses mots l’avaient laissés pantoise quelques instants.


- Et comment je justifierai ceci alors ? demanda-t-elle finalement.

- Il n’y a, en cet instant, que trois personnes au courant. Le juge qui a signé cette autorisation en fait partie.

- Et où va-t-on ? demanda-t-elle trop fatiguée pour s’étendre sur le sujet.

- Aux Seychelles, répondit un Eliot victorieux.

Sous le Ciel d'EdimbourgOù les histoires vivent. Découvrez maintenant