Chapitre 19

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         Dior se laissa progressivement contaminée par le sourire presque enfantin d'Eliot en le regardant dans les yeux. Ses pupilles  pétillaient signe qu'il avait apprécié autant qu'elle cette journée passé ensemble. Des premiers instants à celui qu'il partageait en ce moment, la jeune noire avait été admirablement traitée. Eliot l'avait choyé comme un précieux pétale de rose utilisant tous les moyens dont il disposait.

Debout l'un en face de l'autre près de la porte de la chambre de la peuhle, ils ne se rassasiaient pas de s'admirer l'un l'autre. La soirée avait été en tout point, délicieuse marquant l'esprit embrumé de bien-être de la jeune femme. Cette dernière avait trouvé l'écossais bien trop séduisant. Ouvert, charismatique, raffiné et cultivé, il l'avait subjugué encore plus. Et Dior devait se l'avouer, elle avait aimé son regard émerveillé sur elle. Cela l'avait fait sentir la seule femme au monde. Un sentiment auquel la peuhle ne voulait que s'habituer.

-          J'ai passé une soirée délicieuse Dior, dit-il d'une voix caressante.

- Moi aussi, avoua-t-elle timidement.

Eliot se rapprocha lentement baladant un regard enflammé sur Dior. Cette dernière fut secouée intérieurement de cette proximité magnétique. L'invasion de l'anglo-saxon dans son espace personnel ne cessait de la tourmenter avec délice. La jeune femme recula légèrement tout en glissant une main sur la poignée de la porte dans son dos.

L'écossais se pencha assez près pour effleurer du nez la ligne du sien. La peuhle laissa ses paupières retombés sur ses yeux, envahit par un mélange de piqûres de plaisir et de besoin de plus en sentant les longs doigts de son partenaire se posés sur le milieu de sa cuisse exposée par sa fente vertigineuse. Les lèvres ouvertes, Dior laissa échapper un souffle encouragée par les cercles lents sur sa peau brulante. Son corps réagissait à cette collision entre sa chaleur et la froideur des doigts experts de l'écossais.

Les lèvres d'Eliot frôlaient délibérément les siennes sans s'y attarder, rendant la demoiselle entre ses doigts plus nécessiteuse. Dior sentit ses longs doigts à température glaciale glisser le long de la chair de sa cuisse en remontant vers ses hanches. Des frissons enveloppèrent sa chair et une vague électrique remonta le long de son dos. Dior pressa la poignée de porte contre sa paume moite en déglutissant difficilement.

L'air lourd autour d'eux ne l'aidait en rien à retrouver une respiration stable. Elle sentait bien qu'Eliot faisait un effort de retenue avec cette façon qu'il avait de respirer aussi fort qu'elle. C'était bien la seule chose qu'il laissait transparaître bien qu'elle n'est pas besoin de plus pour comprendre. Comme quelques fois déjà, un élément extérieur vint la rappeler à l'ordre.

- Ton téléphone sonne, murmura-t-elle en constatant qu'il ne réagissait pas.

Eliot expira de frustration avant de se décaler lentement d'elle. Dès que la jeune femme sentit une distante de sécurité, elle poussa la poignée et se glissa avec agilité à l'intérieur. Le cœur battant à tout rompre et les nerfs toujours éveillés, Dior ne pouvait s'empêcher de trouver quelque chose d'amusant et même de victorieux à la situation.

- Bonne nuit Eliot, rit-elle une fois la porte verrouillée.

La jeune femme était assez fière d'elle car pour une fois et même si elle avait eu un grand coup de pouce, elle avait réussi à s'extirper de l'étreinte sulfureuse d'Eliot Logan. La peuhle entendit un rire désabusé de l'autre côté de la porte ainsi qu'un murmure doux.

- Bonne nuit à toi aussi mon ange.

Le bruit significatif d'un appel téléphonique tira Dior de son sommeil. A tâtons, elle le trouva et le ramena à son oreille en décrochant négligemment.

Sous le Ciel d'EdimbourgOù les histoires vivent. Découvrez maintenant