Chapitre 53

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Eliot avait le dos en miette et l'impression de porter le poids du monde. De la journée, il avait à peine levé la tête de sa montagne de travail. Même le bourreau de travail qu'il était avait du mal à suivre le rythme de ses deux activités. Il lui faudrait engager un deuxième assistant pour ne pas avoir autant à faire quand il revenait à Data L. Un coup à la porte de son bureau le détourna de son énième analyse. Le ciel était nettement plus sombre que ce qu'il avait imaginé. Sa montre indiquait 7h du soir et l'écossais voyait mal qui pourrait vouloir lui rendre visite si tard. Il invita la personne à entrer. Un sourire heureux grandit sur ses lèvres en reconnaissant Dior à sa porte.

- Tu pars en mission spéciale ? demanda-t-il amusé en la voyant toute de noir vêtu.

- Oui, répondit-elle en pivotant sur elle-même. Ça te plaît ?

La jeune femme arborait un haut près du corps sous une veste en cuir et des leggings plus que moulant. Sa tête était couverte d'une casquette et de lunettes de soleil la rendant à croquer. Elle avait l'air d'un mini gangster prêt au combat et Eliot la trouvait trop mignonne.

- J'aime beaucoup oui, dit-il en posant sa joue contre son poing. Vraiment beaucoup, ajouta-t-il en laissant un regard admiratif trainé sur elle.

- Parfait, fit-elle en s'avançant vers son bureau. Mets ceci, dit-elle en posant un sac qu'il n'avait pas remarqué sur son bureau.

- Pourquoi ? demanda-t-il étonné.

C'était bien la première fois que la jeune femme faisait une telle chose. Les surprises c'était plus son truc et les initiatives également. Mais Eliot ne s'en plaignait pas au contraire. C'était très agréable.

- Parce qu'ON part en mission spéciale, répondit-elle enthousiaste.

Eliot rigola amusé alors que la jeune femme courait dans le parking souterrain en l'entrainant avec elle. Il avait revêtu une tenue similaire à la sienne à l'exception des leggings qui étaient pour lui un pantalon en jean, juste à sa taille. Dior rigola en voyant son expression faciale alors qu'ils s'étaient arrêtés devant une ''voiture''.

- Qu'est-ce que c'est que ce truc ? dit-il en désignant la machine.

- Bah une voiture, répondit-elle toujours amusée en haussant les épaules.

Ce qu'elle appelait voiture était un vieux modèle de Peugeot 2004 dont seul le teinté des vitres paraissait fiable. La peinture disparaissait, les rétroviseurs luttaient pour rester en place et les gentes se comptaient par chance.

- Ne me dis pas que c'est avec ça que tu es venue ici Dior, dit-il sévèrement.

Il ne vit pas venir sa poigne sur sa veste qu'elle tira pour l'obliger à se pencher avant de l'embrasser doucement. Eh bien ! De surprises en surprises.

- Ne t'inquiète pas, dit-elle en le serrant dans ses bras. La voiture n'a de mauvais que son aspect. Elle est en parfait état ET, ajouta-t-elle en se redressant pour trouver ses yeux sans le lâcher, elle nous permettra de passer inaperçu. Entres, dit-elle à nouveau excité, je conduis.

Eliot sourit en s'exécutant. Tous les deux étaient maintenant installé et l'écossais devait reconnaître que l'intérieur était bien entretenu.

- Tu peux me dire ce qu'il se passe maintenant mon ange ? dit-il en la regardant.

- Ce que je peux te dire c'est que, commença-t-elle d'une voix incertaine, j'ai envie de faire les choses bien moi aussi. Je veux que tu réalises Eliot que tu peux compter sur moi. Alors maintenant j'agis au lieu de parler.

Sous le Ciel d'EdimbourgOù les histoires vivent. Découvrez maintenant