Chapitre 22

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      Le soir, Dior se résigna à le laisser cuisiné avec elle. A vrai dire, elle avait été obligée après avoir perdu au Monopoly qui leur avait pris une bonne partie de la journée. Avec sa combativité habituelle, son amour pour ce jeu et l’agréable compagnie de l’écossais, la peuhle ne vit absolument pas le temps s’écouler.

Aussi, quand elle eut fini endetté et à la rue sous sa propre stupeur, il était déjà l’heure de dîner. Eliot, entre deux moqueries, l’avait alors surprise par son habileté à hacher avec vitesse et efficacité, assaisonner au juste dosage, cuire idéalement et même flamber. Ensuite, au cours du dîner, la jeune femme fut épatée par la douceur du plat. Jamais un couscous n’avait été aussi somptueux.

Elle eut l’impression d’avoir été invité à la table d’un restaurant étoilé. Dior ne put retenir un soupir de plaisir à ce goût exquis faisant sourire Eliot qui l’observait depuis le début. Elle se plaisait beaucoup à découvrir les talents de l’anglo-saxon.

- Est-ce que… commença-t-elle incertaine.

- Vas-y Dior, dis-moi, incita-t-il avec douceur son verre de vin à la main.


Dior remarqua son air intéressé la mettant à l’aise. Eliot était toujours attentif à ce qu’elle pouvait ou voulait dire et cela séduisait grandement la jeune femme ; elle s’en sentait même très spéciale.


- As-tu déjà cuisiné pour une autre ? demanda-t-elle incertaine.


C’était peut-être étrange mais la peuhle voulait avoir une chose venant d’Eliot qu’elle seule connaîtrait. Celui-ci la regarda un instant avec profondeur. Etait-il à la recherche de cette incertitude qui était la sienne ? Après tout, Eliot avait plus d’expérience et donc de points de comparaison qu’elle. Non pas qu’elle manquait de confiance mais qui pouvait dire qu’il n’avait jamais eu de doutes.


- Je n’ai jamais cuisiné pour aucune femme avant toi Dior, dit-il lentement. Je n’ai d’ailleurs jamais vécu avec qui que ce soit ce que je partage avec toi. Tu m’es spéciale Dior, n’en doute pas.


La jeune femme hocha la tête secouée par des remous intérieurs bouleversants. Les mots d’Eliot eurent plus de sens et d’impact qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Elle flotta un moment dans les rayonnements chaleureux du bonheur. Elle ne cessait d’apprécier tout ce qui impliquait l’anglo-saxon, tout ce qui le concernait et maintenant tout ce qu’il était. La peuhle ne voulait rien jeter ni perdre de lui. Elle s’abreuvait avec complaisance de tout ce qui faisait Eliot Logan et cela commençait à lui faire un peu peur.

C’était le premier homme à l’attirer avec la force d’un champ magnétique. Le seul homme qui la mettait ainsi à nu sans qu’elle n’ait envie de s’enfuir. Elle était prise dans ses filets et s’y laisser même glisser. Cet écossais à la beauté aussi hypnotique que sa personne tout entière n’était pas un homme comme les autres. Non, il était absolument unique au monde.


- Comment se fait-il que tu cuisines aussi bien ? demanda-t-elle toujours surprise en nettoyant la table à manger.


- J’ai eu un bon professeur, répondit-t-il en terminant la vaisselle.


- Tu as appris parce que tu le voulais ou une quelconque raison t’a poussé à le faire ?


- Un peu des deux je dirais, murmura-t-il dans le creux de l’oreille de la jeune femme surprenant celle-ci.


Dior ne l’avait pas entendu arriver derrière elle trop concentrer sur sa tâche. Elle avait cependant sentit une légère décharge dans son dos mais avait choisi de l’ignorer. La jeune femme frémit à son étroit contact laissant Eliot la serrer dans ses bras. Elle ouvrit discrètement les lèvres pour trouver de l’air plus facilement en se forçant à garder les yeux ouverts mais sa tentative fut achevée quand elle sentit l’érection de l’homme se presser contre ses fesses. Les grands bras qui se refermèrent sur sa taille ainsi que les lèvres qui embrassaient paresseusement son épaule firent monter la chaleur en elle.

Sous le Ciel d'EdimbourgOù les histoires vivent. Découvrez maintenant