First Love

Chapitre 4: Pardon?

Jun

Ça va faire 3 jours qu'on est là...

On m'a assignée une double-chambre pour Izana et moi à l'étage des Haitani. Izana est traité comme un prince par...ses tontons? Je pense, vu qu'il les appelle comme ça, même Mikey s'est accommodé de ce nom.

Ran m'a expliqué que Mikey me voyait comme la protégée d'Izana Kurokawa, que par conséquent il voyait en mon fils un hommage qui le représente et que c'est pour ça qu'il l'apprécie.

Je m'entends d'ailleurs mieux avec Ran et Kaku, qui cherchent à me mettre le plus à l'aise possible depuis que je suis là.

Et entre Izana et Rindou...bah c'est une relation vraiment mignonne. Izana ne lâche pas son père d'une semelle et ce dernier a l'air d'être piqué par son rôle paternel.

Quand je les ai vu rire ensemble la première fois j'ai eu les larmes aux yeux, je me suis dit qu'on aurait pu vivre heureux s'il n'était pas parti. Au lieu de ça j'ai dû me tuer au travail à n'en plus dormir la nuit.

Voilà pourquoi aujourd'hui, ma blessure me torture encore et j'ai des vertiges interminables.

J'éteins le gaz et pose une assiette devant Izana, les autres mangent la nourriture du restaurant de l'hôtel qui est quelques étages en-dessous et qui leur appartient mais je préfère nourrir mon fils seule. Il est en pleine croissance et c'est la période fruits et légumes qu'il doit traverser.

Sanzu: Eh Izana, regarde.

Il lui montre un hamburger et le mange devant lui, faisant froncer les sourcils d'Izana. Et Ran fait la même chose avec sa pizza.

Y'en a pas un pour rattraper l'autre ma parole...

Izana: Pourquoi j'ai pas ça moi...

Il regarde tristement sa purée de carottes, ses petits poids et son poisson pané, sa frustration me fait de la peine. J'avoue qu'avec les gamins qui lui servent de tonton, il doit se sentir puni d'avoir à manger ça...

Moi: Si tu termines ta purée sans discuter, je te laisserais choisir ce que tu veux manger ce soir.

Que je suis faible...je lui céderai n'importe quoi pour voir ce sourire sur ses lèvres.

Izana: Ok!
Moi: Aller mange, c'est bientôt l'heure d'y aller.

Il mange enfin sans faire d'histoire, je souffle et m'appuie contre le comptoir, épuisée.

Rindou a réussi à trouver un compromis pour qu'Izana puisse continuer d'aller à l'école, il a placé ses hommes à la sortie et sur le périmètre de l'établissement. Ça a plutôt bien marché et ça m'évite d'aller le chercher puisqu'ils le ramènent.

Kaku: Ton téléphone sonne, Jun.
Ran: Un certain Kotaro.

Manquait plus que lui...

Je prends mon téléphone et quitte le salon pour aller dans la terrasse, il fait frais aujourd'hui mais la fraîcheur est agréable avec un gilet.

Ran

Rindou...il est tellement prévisible que ça en devient drôle.