Chapitre 8: Démons.

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J'avais oublié de poster le chapitre 7 merci de revenir dessus et désolée!

Jun

Moi: Il est vraiment excellent...

Jamais je n'avais goûté un vin aussi bon...bon ils sont riches, ils peuvent se le permettre et la bouteilles doit sûrement coûter un rein.

Quand j'ai mis Izana au lit il y a une demi-heure, il s'est directement endormi. Il avait vraiment trop gigoté la journée et n'avait pas fait de sieste, il pourra dormir longtemps puisqu'il est en week-end. Il était vraiment super content, plus même qu'il ne le laissait paraître...

J'allais partir m'allonger quand Ran est passé me proposer de le rejoindre au salon. J'y ai retrouvé les autres en train de se détendre et discuter. Le salon commun est situé à l'étage des Haitani, pas si loin de ma chambre. J'ai toujours le baby-phone que j'avais acheté pour Izana quand il était bébé du coup je l'utilise encore...c'est vraiment serviable ce truc.

Bon, il m'a pas tant servi puisque bébé Izana ne dormait qu'avec moi sur mon lit, je ne supportais pas de le laisser seul et j'étais parano qu'il s'étouffe dans son sommeil ou que je le laisse pleurer en m'endormant profondément. Il n'a commencé à dormir seul qu'à ses quatre ans, mais il aime me rejoindre le matin pour finir sa nuit dans mes bras.

Bref, Ran a ramené ses meilleures bouteilles pour m'initier à une dégustation, ça a aussi attiré Kokonoi qui s'amuse maintenant à me faire un cours sur les saveurs de chaque liqueur.

Kokonoi: Celui-là est super rare, tu préfères quand c'est fruité ou floral?
Moi: Je sais pas trop, j'aime surtout reconnaître les goûts qu'il y a dedans, quand c'est sucré aussi.
Kokonoi: Moi aussi! Ran m'énerve quand il gaspille ses bouteilles à les boire au goulot comme si c'était de l'eau.
Ran: Arrête, je n'bois que les moins chères au goulot.

Je laisse mes épaules s'affaisser et essaie de me laisser aller, je sais que Ran m'a amenée exprès pour que je me détende et allège un peu le poids sur mes épaules. C'est réussi.

Je sais aussi qu'ils sont tous au courant et qu'ils font semblant de ne pas l'être, j'ignore pourquoi ces mecs qui sont sensés avoir un cœur froid sont aussi expressifs et enfantins mais je les trouve de bonne compagnie.

Ran: Dis-moi, Jun. T'avais jamais pensé à avorter en apprenant ta grossesse?
Rindou: Ran, ferme la.

J'ai dit que Ran n'avait aucun tact? Ce n'est pas la première ni la dernière fois qu'il me fait ça et je n'en suis même plus surprise à force.

La question qu'il m'a posée ne me dérange pas, du moins plus. J'ai grâce à Mei la chance de désormais pouvoir parler de mes démons sans en être bloquée ou impactée.

"C'est ton histoire et ces démons qui te tourmentent appartiennent aussi à ton histoire, mais au passé. Aujourd'hui tu es une magnifique maman avec un gosse mignon et heureux qui ne manque de rien. La route est encore longue pour toi mais tu te dois de parler de ces démons et tu sais pourquoi? Parce qu'ils appartiennent justement au passé et que tu as réussis à les traverser alors raconte fièrement ta victoire aux gens sans en faire un tabou ou une faiblesse!"

La seule et l'unique Mei, une journaliste qui s'est faite repérée par une prestigieuse entreprise qui a lancé sa carrière après avoir écrit une chronique où elle a raconté mon histoire.

Oui, la mienne.

Sans mon avis.

Elle m'a appelée Juna dans sa chronique et m'a à la fin faite passer pour la maman célibataire sexy qui affronte ses problèmes et qui boit du champagne à sa fenêtre tous les soirs en regardant son fils dormir.

J'étais vraiment choquée et je lui en voulais quand je l'ai appris.

Mais elle s'est faite pardonner en m'envoyant une vidéo de 1 minutes 34 qui n'est autre qu'une chanson qu'elle a écrite pour moi accompagné d'un clip dans lequel elle danse en boîte. Cette malade a réussi à faire danser toutes les autres personnes sur la même chorée.

Bref, je l'adore.

Moi: Ça peut être surprenant mais j'y ai pensé à aucun moment, j'avais surtout peur qu'il vive malheureux mais Mei m'a aidé à positiver. En tout cas je le voulais.
Sanzu: T'as pas de famille?

Kaku m'observe du coin de l'œil, j'étais sensible au sujet avant. Au point où Izana avait interdit à son gang d'évoquer le sujet de la famille en ma présence...

"Ta famille, c'est Kaku et moi de toute façon."

Inutile de préciser que sa mort m'a déchirée.

Moi: Parents divorcés, enfant non voulue, j'ai vécu avec mon père jusqu'à sa mort et on m'a ensuite placée chez ma mère qui vivait avec ses frères, sœurs, neveux tout ça dans une sorte de résidence familiale. J'étais pas la bienvenue donc ils ont pas attendu une seconde pour me foutre à la rue quand ils ont appris que j'étais enceinte.

Akashi siffle, une cigarette entre les lèvres.

Akashi: Chapeau, pour réussir à se relever et éduquer un môme après ça...
Sanzu: T'as réussi à m'impressionner! Sois-en honorée et fière! Surtout que le bâtard de père se la coulait douce pendant ce temps!

Il se lève et quitte le salon après ça, je le vois s'allumer une cigarette sur la terrasse en se tenant à la rambarde. J'ai surtout l'impression que la rambarde va s'arracher...

Sanzu: Merde, c'était pas voulu.
Kokonoi: Abruti, t'as mis le doigt là où ça fait mal.

N'empêche, il me fait de la peine.

Je ne devrais pas aller le rejoindre...c'est de sa faute si on se trouve dans cette situation.

Ran se penche vers moi pour que personne n'entende.

Ran: C'est par pour prendre sa défense mais il est rongé par la culpabilité, si ça continue il va finir par mourir en mission par déconcentration.

Il a toujours aimé faire ce genre de choses...ce mec est un manipulateur, quand j'étais jeune il me prenait par les sentiments pour que je fasse ce qu'il voulait. Encore une fois il a réussi puisque je me lève pour rejoindre son frère à l'extérieur.

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