CHAPITRE I

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PDV JAYDEN

-Tu aimes ce que tu vois ? Questionne-t-elle avec un sourire carnassier.

Je reste stoïque, droitement debout, les bras contre le corps je n'ai pas le droit d'en placer une.

Hier, j'ai fait la même bêtise, je l'ai reluquée, pourtant j'en ai pas droit, c'est interdit, je risque même une sanction très sévère.

Mais Jayden ne peut pas s'empêcher de regarder un corps qui lui plaît...

Et voilà que tout de suite encore, elle vient de me surprendre en train de la mater.

J'ai tellement vite tourné le regard, que je ne pouvais pas imaginer qu'elle m'ait vue.

En même temps, elle peut arrêter de se pavaner en sous-vêtements, bien que nous soyons dans sa chambre...

Voulez-vous le contexte ?

J'explique :

En effet, je travaille en tant qu'agent de sécurité chez le Secrétaire d'état des États-Unis.

Celui-ci fait office de chef de la diplomatie, l'équivalent de Ministre des Affaires Étrangères dans d'autres pays.

Au delà de ses attribution à la maison blanche, il est aussi responsable de l'organisation des affaires internes du gouvernement américain à l'étranger, ce qui l'amène à être rarement présent chez lui.

Bref !

Alors, c'est le poste d'agent de sécurité que j'occupe ici normalement.

Comment me suis-je retrouvée dans la chambre de la femme du Secrétaire d'état ?

Et bien, pas plus tard qu'il y a deux jours, je suis arrivée au travail comme après chaque week-end.

Je me suis mise dans mon uniforme de service qui consiste en un chimisier blanc sur un pantalon noir avec une ceinture noire où sont accrochés deux armes et un couteau, avant de retrouver mon poste .

Mais contre tout attente, j'entends dans mon talkie-walkie, le chef de la sécurité m'annoncer que je change temporairement de poste à partir de cet instant.

Je n'ai rien compris sur le coup, mais j'ai bien sûr été informée après, de tout ce que je devais savoir à propos de ce nouveau poste.

En effet, le garde raproché de la femme du Secrétaire d'état a un problème de santé et ne pourra pas être présent avant une semaine.

Je suis donc celle qui a été désignée pour remplacer celui-ci à son poste.

Ainsi, aujourd'hui est mon troisième jours à mon nouveau service, un poste qui m'a été par hasard attribué.

Poste risqué, poste difficile avec une telle femme sans pudeur, dure et froide avec tout le monde.

Je me demande si elle avait l'habitude d'être ainsi en présence de son garde du corps, ou c'est seulement avec moi parce que je suis une femme et qu'elle ne craint rien ?

Je me pose des questions, mais je n'ai pas de réponse.

-Collins je rigole, de toute façon tu es une femme comme moi, pourquoi mon corps te ferait de l'effet ? Dit-elle en me fixant.

Tu n'as pas le droit de la regarder Jayden, elle est en sous-vêtement !

-J'ai un beau corps n'est-ce pas ? Poursuit-elle face à mon silence.

Mais, que me veut cette dame ?

C'est moi ou elle me provoque ?

J'ai remarqué que depuis hier elle a commencé à se comporter d'une manière tellement bizarre avec moi, que je me permets de me poser des questions que je ne devrais pas.

Surtout pas !

Là tout de suite, je ne suis pas obligée d'être à l'intérieur de cette chambre, mon poste consiste à rester devant pas dedans !

Mais comme depuis le premier jour, elle m'a fait entrer rien que pour des futilités.

Que puis-je dire ?

C'est la femme du Secrétaire d'état et je lui dois obéissance et respect !

-Madame, vous m'avez fait venir pour quoi justement ? Me permets-je de demander.

J'en ai vraiment ras le cul qu'elle se pavane comme ça, à moitié nue sous mes yeux.

Bien que je me force de ne pas la regarder lorsqu'elle a le dos tourné, mes yeux sont comme aimantés par son corps.

En plus, elle ne fout rien de concret. À croire qu'elle le fait exprès.

Et si ça continue comme ça, mon soldat risque d'être au garde-à-vous.

Il ne manquerait plus que ça...

-Je voulais juste de la compagnie Collins, me sourit-elle.

Est-elle sérieuse ?!

-Mais pourquoi ne vous rhabillez-vous pas Madame ?

Mais de quel droit te permets-tu Jayden ?

J'en ai marre en fait, il faut que cette torture s'arrête !

-Mon beau corps te fait finalement de l'effet Collins ?

Si la prétention avait un nom, ça aurait été Megane Smith...

-Non Madame, je voudrais juste retourner à mon poste si vous n'avez pas besoin de moi ici !

Il faut rester professionnel quoi qu'il se passe. Je me ressaisie et me tiens bien droite, le regard droit devant moi.

-C'est moi qui décide ici Collins, tu fais ce que je demande ! Répond-t-elle froidement.

-Oui Madame !

-Merci. Je vais maintenant aller prendre ma douche, reste là, si j'ai besoin de quelque chose, je t'appelle !

Oh merde !

Elle le fait exprès ou quoi ?

Je ne veux plus que cela se répète, sinon elle risque de me démasquer.

En effet, le premier jour, elle m'a fait venir dans sa salle de bain pour me demander d'aller lui chercher des serviettes dans son dressing.

À mon retour, la dame était déjà hors de son immense baignoire, se tenant debout toute nue sous mes yeux.

Je dis complètement nue, sans gêne, sans pudeur.

Et moi, la femme faible que j'ai toujours été, je n'ai pas pu m'empêcher de la reluquer de la tête au pied.

Mes yeux accrochés à sa poitrine, ma plus grande faiblesse, mon entrejambe n'a pas pu s'empêcher de se manifester.

Et ce fut un raclement de gorge de sa part qui m'avait ramenée à la réalité.

Je m'étais précipitée de poser une main à ce endroit et lui rendre les serviettes de l'autre main.

J'ai priée tous les dieux possibles qu'elle n'ait rien vu. Et comme elle n'en a pas parlé jusqu'à aujourd'hui, je crois donc que mes prières ont été entendu.

Alors là, j'espère sincèrement qu'elle n'oubliera pas ses serviettes préférées.

Parce que ce jour-là il y avait des serviettes propres dans sa salle de bain, mais je ne savais pas pourquoi elle voulait forcément celles dans son dressing.

Cette femme est vraiment bizarre...

DILEMMAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant