CHAPITRE XXXIV

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PDV MAYA

J'ai vécu le pire week-end de ma vie.

Les derniers mots de jayden concernant notre enfant m'ont vraiment bouleversée.

J'ai passé tout mon week-end dans ma chambre à pleurer et m'apitoyer sur mon sort.

Comment puis-je la convaincre d'oublier cette idée d'avortement ?

Je sais que c'est inattendu pour elle, que ce n'était pas son intention et que cela ne faisait pas partie de ses projets actuels, mais c'est déjà fait.

Elle m'a dit, soit je faisais passer cette grossesse, soit je l'assumais toute seule.

Franchement dit, je n'en ai pas les épaules.

En plus je reprends les cours dans environ un mois...

Moi ce que je souhaite, c'est garder cet enfant et la mère.

Je veux Jayden et le bébé, mais elle m'a mise face un choix difficile, voire impossible.

Face à un dilemme...

Si je décide de garder ce bébé, je perds la femme de ma vie, en même temps la mère de ce dernier.

Ai-je les épaules assez solides pour assumer cet enfant toute seule au bout du monde avec mes études ?

Que lui dire d'ailleurs si un jour il me demande qui est son père ?

Non, non Maya, c'est impossible !

Je ne me vois pas endosser toute seule ces responsabilités.

Je ne peux pas !

Par contre, si je décide d'interrompre cette grossesse, me le pardonnerais-je un jour ?

Non !

Je suis persuadée que non.

Je vivrai chaque jour du restant de ma vie avec cette culpabilité.

Je me connais et je sais que je n'arriverai jamais à me le pardonner.

Comment peux-je penser d'ailleurs à tuer cet enfant qui n'a rien demandé ?

C'est inhumain...

Que faire alors ?

Tout le week-end je me suis posée cette question et jusqu'à présent, je n'ai pas de solution.

Et Jayden me manque énormément, comme si cela faisait des mois que je ne l'avais pas vu.

Depuis que nous sommes ensemble, je passe mes week-end chez elle.

Et ce week-end, je me suis faite violence pour ne pas débarquer à son appartement.

C'est sûr qu'elle m'aurait jetée comme de la merde...

Le pire est que je ne peux parler avec personne de ce que je traverse.

Notre relation doit rester dans le secret et même à mes amis elle m'a interdite d'en parler.

Ma mère m'aurait été de bons conseils concernant cette situation, mais hélas !

D'ailleurs depuis quelques semaines, je la sens pas trop dans son état normal.

Bien que je ne la côtoie pas trop dernièrement de peur qu'elle découvre mon état, les rares fois où je vais la voir je sens que quelque chose ne va pas.

Mais, elle me rassure tout le temps que tout va bien.

Tout comme je le fais moi aussi d'ailleurs...

DILEMMAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant