Tout pour tes beaux yeux

BONUS #5

⚠️ATTENTION⚠️ : ce chapitre contient plus de vulgarité qu'habituellement et comme le disent souvent mes parents "il vaut mieux prévenir que guérir".

P.D.V Zach :

Ça fait 2 semaines que je ne l'ai pas vu et putain ce que ça fait mal, j'ai passé mon temps en tant que sentinelle de la meute pour essayer de me changer les idées mais c'était peine perdue. Parfois, lorsque la distance qui nous sépare est trop grande, j'ai du mal à respirer et bouger devient difficile, je dois donc faire l'effort de me rapprocher le plus possible de son odeur pour ne pas faire un arrêt cardiaque. À chaque minute que je passe loin d'elle, j'ai envie de courir la trouver, de la prendre dans mes bras et ne plus jamais la laisser partir. Je me suis même retrouvé à espionner sa fenêtre un soir et je me suis promis de tout faire pour que ça n'arrive plus. Il faut que je réussisse à contrôler mes pulsions et ça le plus vite possible. Je ne comprends pas ce que les adultes trouvent de cool dans l'imprégnation, c'est un poids en plus et un énorme inconvénient. Si je pouvais effacer ma rencontre avec Lou, ce serait avec plaisir que je le ferai. Mon loup intérieur grogne à ces paroles, c'est de sa faute si on en est là je lui signale.  

P.D.V Lou :

Mais où est ce qu'il se cache ?? J'ai passé les 2 dernières semaines à me faire du soucis pour lui et à me dire que je l'avais peut-être mal jugé. Je pense toujours que c'est un connard égocentrique qui se fout de ma gueule mais pour une raison inconnue, une force invisible à l'air de me pousser vers CE connard. Il est peut-être con mais son absence me pèse et je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour lui. Mes parents ne m'ont toujours pas dit ce qu'il s'était passé lors du diner avec Zach et sa famille et j'ai décidé que peu importe comment, je trouverai ce qu'ils me cachent. Mon père et ma mère sont tendus et ne se parle plus beaucoup, la plupart du temps ils le passent à se disputer et ça se répercute sur notre vie familiale. Cameron et Mike sont revenus de chez mes grands parents la semaine dernière, ils n'étaient pas là le soir de la catastrophe mais ils savent que depuis leur départ, quelque chose a changé. Cameron vient dans ma chambre le soir parce qu'elle s'inquiète pour les parents et je la rassure. Mais honnêtement, je ne sais pas si ça va s'arranger entre eux, j'ai peur qu'ils se séparent. Mike a beau n'avoir que 10ans, il comprend qu'il ne faut pas trop en demander donc je l'aide à faire ses devoirs. Bref, si ça continu dans ce sens, je ne vais pas pouvoir m'empêcher de me mêler de cette histoire. Je suis l'aînée et je refuse que mon frère et ma sœur se sentent mal à cause de nos parents.

P.D.V Zach :

Et voilà, c'est le retour à la dure réalité, le retour au lycée. Je vais devoir haïr quelqu'un pour qui je pourrais mourir, je vais devoir ignorer quelqu'un que tout me pousse à aimer et à vouloir protéger de tout mon être. Je ne sais pas si je pourrais me contrôler en la revoyant. Est ce que je réussirai à cacher mes "sentiments" en dessous d'un masque de méchanceté ?? Sûrement oui, mais pour très longtemps. Je pense que la meilleure stratégie à avoir c'est de lui trouver un maximum de défauts ou d'aller voir ailleurs, genre Stacy, la capitaine des cheerleaders, elle m'aime bien. Si je donne à Lou des raisons de me détester, elle ne m'approchera plus, enfin je pense. Je rentre dans le bâtiment du lycée qui n'a pas changé depuis la dernière fois et je retrouve l'ambiance animée des couloirs, l'odeur des cours parce que oui, les cours ont une odeur. Je fais à peine 3 pas avant de voir Lou qui doit sûrement jouer à un, deux, trois, soleil puisqu'elle ne bouge pas, figée au milieu du couloir et elle me fixe étrangement. La revoir apaise une partie de moi mais je me rappelle que je ne suis pas censé l'approcher ni lui parler. Je n'arrive pas à lire ce qui se cache dans son regard. En même temps, c'est pas comme si ça m'intéressait. Je lui passe devant sans la calculer, je sens son regard me transpercer le dos tandis que je marche, je ne sais pas où je vais mais je marche sans m'arrêter ni me retourner. Voilà donc ce à quoi vont ressembler les prochains jours, monotones et frustrants.