Une équipe de choc? (Miraxus)

Chapitre 15

Je m'excuse pour le long délai entre la précédente publication et celle ci, les études me prennent un temps fou mais un autre chapitre arrive courant de la semaine prochaine ! Bonne lecture !
Prenez soin de vous et même s'il commence à faire un peu moins froid couvrez vous. Ce sera le mot de la fin.

PDV Luxus ⚡️

Lorsque je me réveille, je vois mes bras qui entourent fermement Mirajane. Je contemple sa longue et magnifique chevelure qui lui couvre une partie du visage et passe délicatement ma main sur sa joue pour les ramener derrière son oreille. Ce n'est pas des cheveux qui vont se mettre au travers de ma contemplation matinale. En voyant ma prise autour de ses épaules et de sa taille un sourire m'échappe. Qui aurait pu croire que je deviendrais aussi dépendant de ce petit bout de femme. Faut dire que depuis qu'elle est rentrée sérieusement dans ma vie ma flegme légendaire envers l'être humain a été mise à rude épreuve. Je n'ai jamais manqué de compagnie mais ce n'était que par intérêt, à aucun moment je ne me suis investi dans une relation que j'estimais être une entrave à mon confort personnel. Mais ça c'était jusqu'à l'arrivée d'une certaine personne dans l'agence pour me faire changer d'avis sur la question. Je détache mon regard de Mira et tourne ma tête vers la fenêtre songeur en repensant à notre première rencontre.

J'étais en train de boire un whisky jusqu'à ce que ce rare moment de paix soit interrompu par un brouhaha général. Après avec claqué mon verre sur le bar je me tourne brusquement vers la source du dérangement prêt à en découdre. Une foule composée majoritairement d'homme était agglutinée près de l'entrée. Au moment où j'allais me lever le troupeau s'écarta pour laisser place à une magnifique femme. Bien que sa beauté ne m'ait pas laissé indifférent, c'est son sourire et plus particulièrement son regard qui me déboussolèrent. J'avais l'impression de me voir dans un miroir, dès le début j'avais vu claire dans son jeu. Je savais que je devais fuir cette fille avant qu'elle n'en fasse de même avec moi, je n'étais pas près à considérer les choses autrement, j'étais le seul responsable de la perte de mes amis. Toute ma partie censée m'ordonnait de me tenir éloigné d'elle dieu sait ce qu'elle pourrait me mettre comme idée dans la tête, je la voyais venir à des kilomètres avec son sourire enchanteur. Les jours qui suivirent ne firent que confirmer mes inquiétudes, elle avait un pouvoir guérisseur sur les autres, l'agence était comme apaisée, la seule qui ne l'était pas entièrement était la source de ce bien être général. Elle m'agaçait de plus en plus. Comment pouvait-elle être aussi généreuse envers les autres et pas envers elle-même ? C'était inconcevable pour une personne telle que moi qui ne pensait qu'à soit même. Mira était devenue rapidement indispensable à ce lieu, tout le monde s'était habitué à la voir derrière le comptoir prête à tendre une oreille bienveillante et attentive à ceux qui en avait besoin. Cette tendance à se mettre en quatre pour les autres m'horripilait. Depuis son arrivée je ne fréquentais plus le bar et avait jeté mon dévolu sur une table, la plus au fond de l'agence, la plus éloignée d'elle.

Un jour seulement j'ai transgressé cette règle que je m'étais imposée. C'était après une des missions les plus dures que j'avais été amené à faire et mes pas me menèrent vers mon lieu de prédilection absolu, avant qu'une certaine personne ne se l'accapare, le comptoir. Je n'eus même pas le temps de m'affaler sur ce dernier, qu'un verre de whisky entra dans mon champs de vision, comme si elle savait que ce soir là je viendrais me poser ici-même. J'avais raison de fuir cette nana, elle savait avant moi ce que je voulais. Je savais que si je la regardais, j'aurais le droit à sa mascarade et c'était la dernière chose que je souhaitais, car après ce long séjour éprouvant, si je croisais son regard je me mettrais à tout lui raconter dans l'espoir qu'elle me purifie comme tous les autres avant moi. Déjà à ce moment là je savais que j'avais perdu contre elle, que si je commençais à lui parler je ne m'arrêterai plus, que je voudrais la garder exclusivement pour moi, qu'elle ne m'apaise que moi et personne d'autre. J'ai ce côté possessif qui ne ressort que très rarement, mais qui lorsqu'il fait surface est encré de manière indelible dans mon corps, c'est plus fort que moi et là encore je dois régulièrement me rappeler à l'ordre pour ne pas me l'accaparer et empêcher que d'autres hommes la voit telle que je la vois. C'est pour cela que ce soir là je n'ai relevé la tête que pour boire mon verre les yeux rivés au fond de ce dernier. Elle qui d'ordinaire était si joviale n'a pas prononcé le moindre mot et est resté debout à une distance raisonnable de moi, la distance dont j'avais besoin. Par sa seule présence elle m'apaisait, me faisait sentir en paix et à ma place. Jamais je n'avais ressenti un tel soulagement de pouvoir rentrer quelque part d'apprécier la présence de quelqu'un. Je mis plus de temps à finir mon verre que d'ordinaire, les glaçons avaient déjà fondu depuis un moment déjà, je savais que dès que je partirai je ne l'approcherais plus, je ne méritais pas de ressentir de telles émotions.  Alors que je me levais pour partir ma tête se releva par réflexe et je croisa son regard. Elle ne souriait pas, c'est la première fois que je la voyais aussi sérieuse, elle était comme mise à nue. J'étais complètement désamorcé, j'avais l'impression de voir pour la première fois la vraie Mirajane. Sa beauté était à couper le souffle et me laissait sans voix, mais ce qui me terrifiait le plus ce n'était pas l'attirance quasi bestiale que j'avais pour elle à ce moment là, mais le fais que je sentais que tout comme moi, elle avait vu toute la souffrance qui m'habitait, tous ce que je refoulais au plus profond de moi. Une minute de plus et elle m'en aurait libéré, mon coeur que je croyais éteins raisonnais dans tout mon corps et tapait contre ma poitrine à m'en faire perdre la tête. Il fallait que je parte et c'est ce que je fis je décrocha tant bien que mal mon regard d'elle et me dirigea vers la sortie en essayant d'être le plus naturel possible. Une fois dehors l'air froid me ramena brutalement à la réalité et après plusieurs respiration, mon coeur redevint comme le vent, glacial.