Le secret de Walt

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L'aube tira nos deux héros du sommeil. Il était sept heures du matin lorsque Severus émergea. Il avait chaud, bien que la moitié de son corps soit hors des couvertures et qu'il fut nu. Harry était lové contre lui, la tête sur l'épaule du Serpentard et le petit coquin était enroulé comme un sushi dans les drap et couvertures qu'il avait tirés à lui. C'était pour ça que le Maître des Potions était à demi exposé. Avec un claquement de langue agacé, il tira sur les couvertures afin de s'en recouvrir. Le mouvement réveilla le bel endormi aux yeux verts.

— Bien dormi, Potter ?

— Ouais, répondit le susnommé en étouffant un bâillement et en s'étirant de tout son long.

— Je peux avoir un peu de couvertures ? demanda Severus qui n'aimait pas être à découvert dans un lit.

— Tu as froid ?

— Non, pas spécialement, vu que j'ai un sushi personnel à côté de moi pour me réchauffer.

Harry se mit à rire.

— Tu sais que je n'aime pas être allongé nu et sans couvertures. C'est le meilleur moyen pour attraper la mort. On se couche, on a chaud, et puis la température descend au milieu de la nuit. On se refroidit et on l'ignore car on dort et au réveil, bingo ! On est malade ! précisa Severus, alors j'aimerais avoir un peu de couvertures quand je dors avec toi ! Merci bien.

— Ok, ok. Mais tu sais, je fais pas exprès, hein ! Je m'enroule en dormant. J'ai pas l'habitude de dormir avec quelqu'un, tu comprends... Mais je vais m'habituer, c'est sûr. Maintenant qu'on est tous les deux...

Harry se libéra des couvertures et Severus put se recouvrir complètement, comme il l'aimait. Du coup, leurs deux corps nus se retrouvèrent totalement en contact, ce qui eut pour effet d'exacerber leur libido. Le Gryffondor prit l'initiative de nicher son visage dans le cou de son amant en dissimulant un petit sourire chafouin, tandis que sa main remontait le long d'une cuisse blanche légèrement poilue pour aller agripper un membre viril de bonne taille parfaitement érigé. Cette action provoqua la réaction immédiate de l'ex-professeur. Il se retourna sur le côté d'un coup de rein et se coucha à demi sur le jeune sorcier, l'emprisonnant entre ses cuisses.

— Des initiatives, Potter ?

— Oui ! On n'a pas fait l'amour depuis que je suis arrivé. Ça me manque.

— Attends, tu es là depuis deux jours à peine. Et dois-je te rappeler que la première nuit tu étais à demi-comateux et hier, beurré comme un biscuit de Molly un jour de fête ?

— Pas vrai, d'abord ! J'avais pris ta potion de dégrisement.

— Tu l'as vomie avant qu'elle n'ait totalement fait son effet, et c'était la dernière. Et comme je n'ai plus rien ou presque pour faire des potions...

— Sev' ?

— Mmmm ?

— Ferme-la !

Et pour obliger son amant à changer son discours, Harry chercha ses lèvres tout en commençant un mouvement de va-et-vient sur l'organe qu'il tenait sournoisement entre ses doigts serrés.

Bientôt, la pièce à peine éclairée fut remplie de bruit de baisers, de soupirs et de grincements de ressorts de sommier malmené. Lorsque les fameuses volutes de magie apparurent pour leur habituel ballet, Dobby entrebâilla discrètement la porte de la chambre.

Tout allait pour le mieux. Ses deux sorciers reprenaient du poil de la bête malgré l'adversité, s'ils jouaient ainsi à tenter de se reproduire. Drôle d'idée, vraiment... Un jour, il faudrait quand même qu'il leur explique que ça ne marchait pas comme ça.

IntoléranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant