Azkaban-Palace -partie 1-

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A l'aube de leur second jour de TIM, alors que Severus Rogue et Harry Potter faisaient les idiots dans les locaux de Sainte-Mangouste, à Poudlard les Professeures McGonagall et Chourave se précipitaient de conserve dans le bureau directorial. Pomona tenait un journal entre ses mains. A peine arrivée dans la Grande Salle pour son petit-déjeuner, elle avait reçu cet exemplaire et en avait aussitôt pris connaissance. Son cri de surprise avait intrigué Minerva qui lui avait demandé ce qu'il se passait. Pomona lui avait alors montré le journal et les deux sorcières avaient pris connaissance de l'article puis étaient remontées sans prendre le temps de se restaurer.

Albus n'était pas encore descendu, Filius non plus. Est-ce qu'ils étaient au courant ? Pourquoi personne ne leur avait rien dit avant ?

— ALBUS ! Pourquoi nous avoir caché la situation d'Harry et de Severus ? tempêta la Gryffondor en le regardant verser des graines et des fruits dans la mangeoire de Fumseck.

— Caché ? Je ne vous ai rien caché, du moins à ma connaissance. De quoi parlez-vous donc ?

— De ceci ! Montrez-lui le journal, Pomona !

La grosse femme hocha la tête, la mine sévère et brandit le journal vers le Directeur. Celui-ci intrigué s'en saisit et le déplia. En prenant connaissance de la une, il eut un mouvement de surprise qui n'échappa pas aux deux sorcières.

— Par la barbe de Merlin ! Mais... qu'est-ce...

Albus examina les photos avec attention puis entreprit de lire l'article de Jenny Biscus. Tout ceci sentait la magouille Potterienne voire Severusienne. Oh, mais il en aurait le cœur net très rapidement. En attendant d'en savoir plus, il allait abonder dans le sens de l'article...

— Je savais qu'ils avaient de très gros problèmes, Minnie, mais pas à ce point. Ces pauvres garçons... Je crains que tout ceci ne soit exact, mes chères Professeures. Ils n'ont plus de maison depuis cet été, je suis au courant. La maison s'est écroulée après une tempête, Severus m'avait prévenu. Ensuite, ce pauvre garçon est tombé bien malade et Harry m'a appelé à l'aide. Je l'ai conduit ici à l'infirmerie sur une civière. J'espérais que Poppy... mais elle a refusé de le recevoir.

— Elle n'a pas voulu ? s'horrifia Pomona, la main devant sa bouche.

— Non. Elle nous a chassés et a dit qu'elle ne soignerait aucun déviant. J'ai dû dire à Harry d'essayer le Monde Moldu pour faire soigner Severus. Je suppose que c'est ce qu'il a fait... Harry m'a juste dit qu'ils n'avaient plus rien, plus d'or, que le Trésor Magique les avait privés de tout et que le coffre de Severus avait même été fermé par ordre du Ministère et les patentes de ses potions annulées.

— Mais... mais c'est un acharnement intolérable !

— Oui, Minerva. Et depuis... je n'avais plus de nouvelles. Je ne pensais pas que leur situation était si terrible.

— Ils ne vous ont pas envoyé de hiboux ? Et ce petit hibou noir qu'on a offert à Severus ? Et Hedwige ?

— Le petit hibou noir, je ne suis pas certain qu'il ait survécu. C'est un rapace qui n'est pas adapté à la vie dans notre pays. Il ne supporte pas le froid. Je crains qu'Hagrid, en le choisissant, ne se soit un peu laissé emporter... Il me semble en plus que c'était un juvénile, à peine sorti du nid. Quant à Hedwige, non, je ne l'ai pas vue depuis des mois.

— Mais enfin, Albus, comment est-ce possible de se retrouver dans une telle situation ? Ils ne peuvent pas travailler ?

— Minerva, le Monde Moldu est terriblement difficile déjà pour les Moldus. Trouver un travail et un logement peut souvent s'avérer un parcours du combattant. Alors deux sorciers, sans or, et surtout sans qualifications moldues et sans appuis ? Je ne suis pas du tout étonné. Non, pas du tout !

IntoléranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant