Azkaban-Palace -partie 2-

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Severus et Harry se réveillèrent vers dix-huit heures en entendant le grincement des roues du chariot poussé par un Elfe. Etonné par le bruit, Harry se redressa et tourna la tête vers la grille les séparant du couloir.

— Qu'est-ce que c'est ?

— La soupe. Il doit être six heures, il fait nuit.

En effet, leur cellule était presque plongée dans le noir vu qu'on était en plein hiver. Ce n'était pas la meurtrière servant de fenêtre qui allait améliorer la situation. La seule source de lumière provenait des torches magiques accrochées à intervalles réguliers dans le couloir. Severus se redressa également et s'assit en tailleur sur sa paillasse, attendant l'Elfe qui visiblement servait les détenus dans les cellules précédentes. Curieux, Harry se leva, exerçant ses jambes afin de voir s'il avait bien récupéré des Maléfices précédemment infligés.

— Ça va, Harry ? Tu te sens comment ?

— Mieux, Sev', encore heureux.

Harry marcha lentement jusqu'à la grille, s'accrocha aux barreaux et regarda dans le couloir. A sa droite, un Elfe poussait en effet un chariot en bois avec des roues en métal qui grinçaient. Sur ce chariot, il y avait une énorme marmite en fer blanc porteuse d'un gros robinet à sa base. Sur l'étagère inférieure dudit chariot, des piles de gamelles métalliques étaient entassées.

— Harry ? fit une voix connue.

Le jeune Gryffondor tourna la tête et vit un prisonnier le regarder depuis la cellule d'en face.

— Mondingus ? Qu'est-ce vous fichez là ? Vous avez fait quoi, cette fois-ci ? demanda-t-il, amusé.

— Bah ! Rien de méchant, une petite méprise, un malentendu avec une affaire de chaudrons. Les gens sont si mesquins. Et toi ?

L'Elfe glissa une assiette pleine sous la grille de Mondingus ainsi une petite miche de pain et lui remplit sa cruche magiquement. Puis il se tourna vers la cellule d'Harry, regarda à l'intérieur et vit les deux prisonniers. Il prit donc deux gamelles et les remplit de soupe, les posa sur le sol et tendit sans un mot deux pains et deux cuillères à Harry. La cruche fut également remplie magiquement.

— Merci, dit-il à l'Elfe qui se figea et le regarda, étonné.

Un prisonnier qui le remerciait ? Quelle étrange chose !

Dans les cellules déjà servies, on entendait le bruit des cuillères raclant contre le métal des gamelles. Harris et Willy avait attaqué leur souper.

— Mangez pendant que c'est chaud, lui recommanda Ding. Tu me raconteras après.

Severus se leva et marcha jusqu'à la grille où il prit son assiette, ainsi que la cuillère et le pain qu'Harry lui tendait.

— Mondingus...

— Rogue... je vous ai vus arriver cet aprèm. Juste, je sais pas pourquoi vous êtes là. Par Merlin, qu'est-ce que vous avez bien pu fabriquer pour mériter Azkaban ?

— Après la soupe, Ding. Comme tu l'as dit à Harry, c'est mieux de manger chaud.

Mondingus se mit à rire, l'assiette entre les mains. Il allait s'installer sous sa fenêtre, le mur faisant comme un banc, mais il fut interrompu par l'alarme.

Aussitôt, on vit Marcus Flint courir baguette au poing. Il s'arrêta devant la cellule n°1 et pesta. Il courut en sens inverse et fila dans son bureau sans même prendre le temps de fermer la porte derrière lui. Willy Larbrouss, qui occupait la cellule n°6, était celui qui se trouvait le plus près du bureau. Ayant l'ouïe fine, il entendit absolument tout ce qu'il se passait : Flint passait un appel de cheminette au gardien en bas à l'accueil.

IntoléranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant