chapitre 36

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Je vois une personne se raprochant de moi en me faisant de grands gestes tout en criant mon nom. Il se rapproche de plus en plus, je me rend compte que c'est Killer qui me fonce dessus, tout content!
Il finit sa course dans mes bras, gardant son lapin en peluche dans ses mains.
Nous nous asseyons, parlons de choses et d'autres...
Je regarde autour de moi, une plaine à perte de vue avec des arbres et des buissons traînant ci et là. Les oiseaux chantent, les fleurs fleurissent...

Killer: C'est une belle journée pour tuer mon frère.
- Quoi?

Je repose mon regard sur Killer. Il a un sourire triste. Son lapin commence à noircir.

Killer: Tu sais... Sugar est très tordu quand il s'y met. Ne pense pas que c'est terminé cette histoire juste parce que t'as passé un marché avec lui.

Je le regarde choqué, je ne comprend pas pourquoi il me dit tout ça.

Killer: Bien sûr, je ne lui souhaite pas de souffrir mais on a tellement été ensemble, il a tellement pris soin de moi même après ma majorité... Je me demande s'il va réussir un jour à faire son deuil. S'il va arrêter de se torturer mentalement...

Je le regarde horrifié, je ne comprend pas ce qu'il veux dire mais j'ai l'impression de les comprendre au fond de moi... Qu'est ce qu'il se passe?
Son visage devient de plus en plus triste, presque déformé.

Killer: Mon frère est gentil, tu sais? Mais il a ses défauts. Il me manque et ça me fait mal de voir qu'il est complètement rongé par le négatif maintenant que je ne suis plus là...
- Mais... Tu es là...
Killer: Je regrette tellement de choses que j'ai pu faire, tu sais? Je regrette de t'avoir fait autant de mal.
- Qu'est ce que... Tu racontes?

Je suis sur le point de pleurer, puis son visage s'illumine encore une fois d'un grand sourire et des orbites plein de tristesse.

Killer: Horror, merci de m'avoir faussement aimé.

Le paysage se dégrade, les oiseaux disparaissent et les fleurs se meurt. Le doudou lapin devient d'un noir de poussière mélangé à du sang séché alors que Killer, lui, commence à tomber en poussière. Je crie, je hurle.

-Killer!

Je me précipite sur lui, je ne veux pas qu'il disparaisse... Tout mais pas ça!















































Je me réveille en sursaut, mes bras essayant d'attraper une chose imaginaire. Je suis en nage. Mes vêtements sont trempés, mon oreillers aussi. Trempés de sueur et de bave. Mon âme bat au point de me faire mal. Mon rêve tourbillonne dans ma tête, encore et encore...
Je regarde autour de moi, ne retrouvant pas mes repères. Puis je me souviens d'hier et de ce matin... Je me rend compte que Nightmare n'est nul part. Sans pouvoir expliquer clairement pourquoi, j'ai le pressentiment que quelque chose est arrivé... Sans pouvoir expliquer pourquoi, essayant de me convaincre que j'ai tort sans y arriver, je suis à peu près sûr que c'est en rapport avec Plum.

Je me lève, ne prend même pas la peine de changer mon pyjama vert à canards. Je fais simplement un nœud à ma taille et retrousse les jambes de pyjamas.
Puis je me met à courir, le plus vite possible, sans m'arrêter une seule fois pour me retrouver devant la cave que je dévale comme si ma vie en dépendait.

Elle est encore plus sombre et poussiéreuse que dans mes souvenirs. Je tourne ma tête, de gauche à droite, je vois Plum, qui explosait la tête d'un monstre quelconque, s'arrêter pour me fixer, mi amusé, mi surpris.

Je lui fonce dessus.

- Il est où?
Plum: De qui?
- A ton avis putain! Nightmare, il est où?!

Il se détourne de moi pour en finir avec sa victime.

Plum: Tu as cherché dans les classes? Tu sais, ces horribles endroits où le prof te demande "2+2" et tout le monde répond "4" en cœur?

Je frappe le mur à côté de moi.

- Arrête de te foutre de ma gueule connard!

Il affiche alors un sourire faussement innocent.

Plum: T'as vérifié dans les tas de poussières?

Je sens mon visage se décomposer. Je tourne lentement la tête vers les tas de poussières plus ou moins gros sur le sol. Mes yeux passent d'un tas à l'autre, de plus en plus paniqué. Je le regarde avec un sourire en espérant qu'il mente.

- C'est une bonne blague Plum... Maintenant dit la vérité s'il te plaît...
Plum: Je sais que ce n'était pas dans notre marché mais je devais bien trouver quelque chose pour te motiver un peu. Il ne faudrait pas que tu cherches à m'entuber.

Mon sourire paniqué disparaît. Des larmes coulent le long de mes joues osseuses. Je vais péter un câble...

-Nan, c'est pas possible... C'est une blague, hein? Ouais, une grosse blague. C'est pas possible autrement. ... C'était pas dans notre marché bordel. CE N'EST PAS DANS NOTRE PUTAIN DE MARCHÉ! JE DEVAIS FAIRE SOUFFRIR CEUX AUTOUR DE MOI, ET TOI T'ARRÊTAIS LES CONNERIES QUE TU FAIS SUBIR À DUST! C'ÉTAIT PAS LE MARCHÉ BORDEL!

Je me tiens la tête, prêt à hurler, j'entend quelqu'un se précipiter vers moi et me prendre dans ses bras. Mes orbites se remplissent de larmes alors je ne vois pas qui c'est mais la voix, je la reconnais tout de suite.

Mon lycée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant