chapitre 43

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J'entends ma porte s'ouvrir violemment en entendant mon nom gueulé par une voix qui m'est trop familière.

Dust vient vers moi, l'air paniqué, les larmes aux yeux. Il essaie tant bien que mal d'enlever les lanières qui me retiennent mais ses mains tremblent. Il laisse s'échapper un "merde...", s'énervant sur mes lanières.

Je le regarde surpris, choqué... comment est il arrivé ici? Pendant un instant je crois à une hallucination mais il est bien là. Je sens bien son toucher et vois bien mes lanières triturer par ses doigts paniqués. Je sens ses larmes s'écraser sur mon tee shirt sale. Il est là.

- Dust...

Je soupire de façon presque inaudible.

J'avale ma salive, perdu. Je suis à la fois envahi par l'incompréhension, l'inquiétude, la joie et la tristesse. Je ne sais pas si je dois lui sourire, pleurer en m'excusant, ou encore lui demander ce qu'il fait là.

Dust réussi enfin à m'enlever une lanière, me libérant la main droite. Je m'extirpe alors moi même de mes liens et m'assois, regardant Dust, incrédule.

Il se jette sur moi en pleurant.

Dust: Horror...

Je lui rend son étreinte mais des bruits de pas me sortent bien vite de ces retrouvailles. Je l'écarte de moi, prenant une seringue traînant là alors que des personnes armées entrent dans la pièce, nous pointant leur arme dans notre direction.

C'est bien clair que je n'ai aucune chance mais je suis censé faire quoi?

Je recule prudemment, mettant derrière moi Dust qui n'a pas l'air d'être dans son état premier. Ma respiration s'accélère, ma prise sur la seringue se serre, je deviens plus vigilant... Mais mon stress aura beau me mettre sur mes gardes, mon cas reste désespéré.
Une personne crie quelque chose. C'est clairement dans ma langue mais je ne comprend rien à ce qu'il dit, bien que je comprenne à peu près son intention.
Je lâche la seringue, je me retourne vers Dust, l'enlaçant et chuchotant.

- Je voudrais tellement avoir le temps de t'expliquer pourquoi j'ai fait tout ça ces derniers temps. Je t'aime Dust, je suis désolé... Je suis désolé...!

Je commence à pleurer, le serrant plus fort, le collant contre le mur alors que je me laisse complètement exposé aux balles de nos meurtriers.

- Je t'aime Dust... Je voulais juste pas te voir souffrir... Je voulais que personne sois mort... je te promet...

Je sanglote. Nous sommes criblé de balles. La douleur est horrible. Je m'effondre au sol, puis Dust aussi.
Iels arrêtent alors de tirer. Il me reste juste assez de force pour rapprocher Dust de moi, l'embrasser et lui dire:

- Je t'aime...

Mon regard se brouille petit à petit, sentant Dust tousser, je crois le voir essayer de se relever mais il se fait tirer dessus et s'effondre encore une fois au sol. Je ferme les yeux, peu à peu, je n'entend plus rien, je n'ai plus la force de rien, je m'éteind.

Mon lycée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant