chapitre 42

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J'ai envie de crier, mais je n'ai plus de voix à force d'avoir crié tout à l'heure. Je ne sais même pas combien de temps s'est passé.
J'avais voulu supplier le directeur de me laisser en vie, mais il était parti avant que je ne puisse dire un mot...

Alors c'est comme ça que je vais finir? Comme les bâtards abandonnés, récupéré par les chenils qui les bute au bout de deux semaines si personne vient les chercher? Euthanasié comme les corniods malades? Alors c'est comme ça maintenant, je suis passé de prisonnier abusé à chien de la casse? Putain de merde... j'y crois pas... je vais vraiment mourir...?

Je sourie mais des larmes coulent. J'ai du mal à réaliser ce qui est entrain de se passer et surtout ce qu'il va se passer...

Les médecins vont venir me tuer il a dit... et si les médecins décident de me tuer mais pas en m'euthanasiant mais en faisant un turc pire...? Et si les médecins décident que ça serait plus drôle de me briser les os jusqu'à ce que je m'évanouie de douleur pour ensuite me crever? Et si ils décident de me torturer?

Mon âme s'accélère, ma respiration aussi. Je me crispe avec toutes ces pensées plus malsaines les une que les autres... J'essaie de me rassurer en me disant que ce sont des médecins, que ce sont des professionnels et donc me tueront de la manière la plus "humaine" possible, mais une partie de moi me dis que c'est justement parce qu'ils sont médecins qu'ils peuvent me faire vivre la pire des horreurs.
J'essaie encore de bouger, même si je sais que ça ne sert à rien, j'ai envie de crier alors je sers la machoir au point de m'en faite mal aux dents, j'ai envie de courir et fuir... c'est le bordel dans ma tête, je ne peux penser qu'à la mort, à l'appréhension de ce qu'il va se passer...

J'ai pas envie de mourir putain.

Je crie encore une fois malgré ma gorge en dolorie et ma voix cassé... j'en ai besoin, j'en peux plus bordel...

Je pleure. Je ne fais que pleurer, me calmant petit à petit...

Bordel, dire que j'allais me suicider, et maintenant que je suis pour crever, je suis aussi paniqué... ça n'a aucun putain de sens!

Killer...

Killer...

Killer...

Putain pourquoi son nom m'obsède...

Non, on va me sauver, ouais j'en suis sûr...

Est ce que Nightmare est relâché maintenant?

Oh que j'aimerais que Dust soit là, que je puisse voir au moins une dernière fois sa tête...

Non, ça ne sera pas la dernière fois... Pas vrai...? Après tout j'ai survécu alors qu'on m'avait défoncé littéralement le crâne en étant gamin! Pourquoi je pourrais pas survivre à ça en fin de compte, c'est pas con, pas vrai!

Et puis il y a des gens qui tiennent à... moi....

Ah non... je les ai blessé, trahi et j'ai même tué Cross... C'est vrai... J'ai personne alors...

Putain...

Putain...!

- AAAAAAAAAH!!! PUTAIN DE MERDE, J'AI MÉRITÉ QUOI POUR ÊTRE SI MERDIQUE À LA FIN?!

Alors que j'étais entrain de péter un plomb tout seul, mes pensées se mélangeant, mes larmes coulant, ma bave aussi... je me débattais comme un diable... mais d'un coup, mon esprit devient blanc de pensées. Je ne bouge plus, je ne fais que regarder le plafond.

Tout est devenu calme. Comment? Pourquoi? Je ne sais pas. Mais je ne pense plus. Je ne bouge plus. Je me sens vide. Tellement vide... je décide alors de fermer les yeux. Dormir fera passer le temps plus vite, donc pas le temps de m'ennuyer, ni le temps d'avoir une autre tempête dans la tête.

Je ferme les yeux, je les ferme lentement, somnolent presque maintenant...

Je me retrouve alors dans une chambre. La chambre de mon enfance, plus terne, mais c'est bien elle.
Je sais que je suis dans un rêve. Je le sens.
Alors je me lève, du lit sur lequel j'étais assis, regardant les jouets éparpillés au sol. Je détestait les ranger parce que mon frère les foutait partout cinq minutes après que je les rangeais. Ça me faisait rager.
Je remarque mon vieux coffre à jouet que j'ouvre par curiosité, ce qui me fait sursauté et reculer instinctivement... il y a la tête de ma première victime dedans... la première que j'ai mangé... sa tête est dedans, ensanglanté...
Je referme vite le coffre et, me sentant inconfortable, j'ouvre la porte de ma chambre pour aller loin de cette tête...

Quand j'ouvre la porte, je me fige. Une sueur froide roule sur ma colonne vertébrale, mes yeux s'écarquille alors que ma respiration s'accélère, j'entends battre mon âme... Je vois toutes les têtes et les corps plus ou moins bouffé par moi même...

Je recule instinctivement avec un sourire confu et mal à l'aise, poussant un rire nerveux mais percute quelqu'un qui me sers dans ses bras alors que je suis de dos à lui... et j'entends sa voix me chuchoter "tout va bien, Horror. Ça te dis que je te raconte ma journée?"

J'ouvre les yeux à cette phrase en sursaut, en nage. Je retrouve encore une fois des larmes dans mes yeux...

C'était peut-être pas une bonne idée d'attendre mon heure en dormant... D'ailleurs, comment ça se fait que les médecins ne sont pas encore là? Le directeur avait pas dit qu'ils ne devaient pas tarder à arriver? Je sais pas combien de temps j'ai attendu, mais c'est clairement assez longtemps pour me dire que les médecins tardent vraiment plus que ce que le directeur avait dit. Pas que je m'en plaigne après...

Alors que je me remet de mes émotions en me faisant cette remarque, qui je l'admet est un peu conne, j'entends quelqu'un courir, la porte se fait défoncé!

Dust: HORROR!

Mon lycée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant