Mon lycée

chapitre 30

YES ENFIN LE CHAPITRE 30!!!! Je l'attendais tellement! Bon, il est temps de réutiliser son cerveau et son imagination! Place à la suite!
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La porte se rouvre, Plum se rapproche, je vois encore une assiette dans ses mains qui me fait péter un câble! J'ai tellement faim merde!
Il shoute dans la première assiette qui se brise contre le mur et me place au même endroit la nouvelle assiette. Juste devant moi, assez loin pour que je ne puisse jamais l'atteindre.
Cette fois ci je ne me débat pas, je ne crie pas, je pleure. Je pleure comme un enfant, les larmes coulent toutes seules, ce qui me sert d'estomac grogne comme jamais, l'odeur de la nourriture me donne tellement envie... J'ai tellement mal...

Plum me regarde, mais je n'arrive pas à bien le regarder, mes larmes trop nombreuses pour que je puisse voir quoi que ce soit.

- Putain de sadique... ÇA TE PLAÎT HEIN?! DE ME VOIR COMME ÇA, ÇA TE PLAÎT?! Tu utilises mon ami contre moi... ET EN PLUS TU ME PRIVES DE NOURRITURE?! LA SEULE CHOSE QUE JE NE PEUX PAS GÉRER?! PUTAIN PLUM, J'AI TELLEMENT FAIM, J'AI MAL! Je perds conscience et me retrouve avec des traces de morsures... J'ESSAIE DE ME BOUFFER MOI-MÊME DANS MON INCONSCIENT PLUM! Mais tu t'en fout... Tu n'as pas d'âme... C'est pas toi qui vit dans une cave, affamé, à cohabiter avec des rats, de la poussière et des cadavres en décomposition... Ce n'est pas toi qui risque à tout moment de choper une maladie mortel à cause de son lieu de vie, lieu de vie qu'on te force à rester... Non, ce n'est pas toi, Plum. Toi, tu regardes. Tu rigoles de cette situation... Et tout ça pour quoi? Pour des morts? Putain Plum, t'as conscience que ça sert à rien? Que t'aura beau me torturer, ils ne reviendront pas à la vie? C'est pas moi qui est buté tes parents. Ce n'est pas de ma faute s'ils sont morts. Et Killer... Killer, j'ai essayé de le sauver, de toutes mes forces... Mais je n'ai pas réussi... Et il a quand même réussi à me dire qu'il me pardonnais...

Je marque une pause. Je vois bien la rage dans les yeux de Plum, c'est les yeux d'une personne qui veut te tuer, qui n'en peut plus.

- Mais toi, Plum. C'est toi qui a tué mes parents, c'est toi qui a tué mon frère, c'est de ta faute si je suis handicapé d'un œil, que j'ai un trou dans le crâne et que j'ai bouffé ma mère et ces "innocentes petites victimes". Tout ça, c'est de ta faute. Tu n'as rien fait pour aider, tu as juste tuer. C'est toi qui devrait être attaché à ce barreau Plum. C'EST TOI! TOUT EST DE TA FAUTE! ET C'EST MOI QUI PAYE? SALE CONNARDS, JE TE CRÈVERAI DE MES PROPRES MAINS!

Je reprends mon souffle, j'essuie mes larmes. Plum me regarde d'une façon meurtrière mais ne fait rien, il reste juste là, à me fixer.

Plum: Bon appétit Horror.

Il tourne les talons, monte les escaliers et claque la porte derrière lui.

Je repense à mes "amis". Ils ne sont toujours pas venus pour me libérer. Ils ne m'ont toujours pas entendu crier... Error doit savoir où je me trouve, mais je n'ai pas d'amis. Je n'ai jamais eu d'amis. Non, ils ne le sont pas, je n'ai pas à compter sur eux pour me libérer... Je les déteste eux aussi. Je les déteste tellement. Ils ne sont pas mes amis, ils ne l'ont jamais été... Jamais...
Je balaye la cave des yeux. Deux rats qui gambadent et se dirigent vers mon assiette. Au moins elle sert à quelque chose... Je regarde plus loin et vois le lapin de Killer qui me regarde. Killer...

- Killer... J'aimerais bien que tu me raconte ta journée...

*trois jours plus tard*

Je n'arrive plus à penser. Ma tête est vide. Je me suis surpris à vouloir bouffer un rat qui passait trop près mais je l'ai tout de suite relâché, me rappelant la peste et tout autre maladies que ces rongeurs pouvaient donner. Mes pertes de conscience se font de plus en plus fréquentes, mes morsures de plus en plus profondes. Mes os ont maigri, sont devenu plus fin, plus fragile. Qui aurait cru que cinq jours sans manger me mettrait dans cet état physique? Je dois vraiment avoir un problème avec mon métabolisme parce que c'est pas normal.
Les rats ont bouffés la nourriture. Il ne restent que quelques miettes qui ne vaudrait mieux pas toucher. Les cadavres sont dans un état de décomposition avancé. Même moi je ne supporte plus l'odeur.
Je suis faible, j'abandonne. Je passe mon temps à me recroqueviller et essayer de penser. Mais rien ne me viens en tête. Rien.
Cinq jours... Cinq jours peut vraiment faire cet effet là sur quelqu'un? Je ne pense pas que ça est cet effet là sur une personne normale. C'est peut-être juste moi qui suis trop faible.
Cinq jours...

La porte s'ouvre. Plum me rapportant une assiette. Pas de cries, ni de haine de ma part. J'ai abandonné. Je veux juste que ça se finisse. Je sais que cette assiette n'est pas pour moi mais pour les rats, alors je ne me débat pas. À quoi bon? De tout de façon, même si je le voulait, je n'ai plus la force.

Plum: Tu as l'air sage aujourd'hui.
- ...

Il shoote l'assiette, ce qui me fait sursauté, et la fait exploser contre l'autre mur, tout comme la première. Puis il s'agenouille et place l'assiette juste devant moi, à mes genoux.
Je ne comprend pas vraiment, ne réagis pas. J'essaie d'assimiler la situation.
Est ce que j'ai vraiment une assiette pleine de nourriture à mes genoux? Est ce que je suis entrain d'halluciner?
Je le regarde, il sourit. Puis je regarde l'assiette pleine. Il y a une fourchette mais je l'ignore et commence à prendre la nourriture avec mes doigts. C'est de la purée avec de la viande de bœuf!
J'hésite un peu à manger, puis je saute dessus! Je suis tellement heureux, je peux enfin manger! Après tout ce temps!
Je pleure de joie en bouffant tout ce qu'il se trouve dans l'assiette, ne triant pas le gras et la viande. Je prend tout à pleine mains et l'enfourne dans ma bouche squelettique. Je ne prend même pas la peine de mâcher, je gobe tout, quitte à m'étouffer. C'est tellement bon de sentir la nourriture dans sa bouche, dans son corps!
J'ai finis mon assiette en cinq minutes. J'ai encore faim mais bon sang, que je suis heureux!
Je me lèche les doigts et les mains.

Je regarde ensuite Plum qui me regarde d'une façon qui ne me plaît pas. Vraiment pas.