𝒫𝒜𝑅𝐸𝒩𝒯𝒮. ᵐⁱⁿˢᵘⁿᵍ

XI

Jisung était maintenant enceint de cinq mois et il détestait sa vie. Il allait en cours avec des vêtements larges, la mine renfrognée et les larmes aux yeux. Il avait l'impression que tout le monde savait, que tout le monde parlait de lui. Il détestait se rendre au lycée, il détestait devoir suivre les cours alors qu'il souhaitait juste dormir.

Plusieurs élèves de classe confondue était venu lui demander de quel sexe il allait accoucher, de combien de mois il était enceint, si c'est douloureux de porter un bébé, si ses parents son au courant et si ils acceptent... Toute sorte de choses auxquelles il ne répondait presque plus.

Son comportement avait énormément changé, mais il n'avait de cesse de pleurer. Il pleurait chaque soir devant le miroir de la salle de bain, chaque matin avant d'aller en cours, chaque fois que la frustration montait, qu'il se sentait impuissant, il pleurait.

Il vivait avec Minho depuis à peine deux mois et il avait l'impression d'être un poids. Son ventre avait déjà une bonne taille pour cinq mois et le faite d'avoir pris quelques kilos ne l'aidait en rien à se sentir mieux.

Minho l'aidait à se chausser, se vêtir, mais il en avait marre. Et dire qu'il devrait encore endurer ça pour quatre longs mois...

Souvent il n'allait pas en cours, il n'avait pas cette force, pas ce courage. Affronter le regard des gens en permanence sans savoir exactement ce qu'ils pensent était effrayant pour Jisung.

Il n'osait pas sortir trop souvent, de peur que les gens le jugent du regard, de peur que les gens le dévisagent.

Il préférait rester dans leur appartement et manger, pleurer et se lamenter sur la vie qu'il avait.

Souvent il n'était plus trop enjoué à l'idée de garder cet enfant, c'était devenu trop. Son corps changeait, il grossissait, de fines vergetures marquaient son ventre et ses fesses. Sa poitrine était douloureuse à cause de la production de lait. Il en avait marre.

Ce qui le frustrait encore plus était le fait de ne pas se sentir beau. Il ne se sentait même plus désirable. Et il avait l'impression que Minho ne le regardait plus, plus comme avant en tout cas. Ce dernier rentrait tard, mangeait, travaillait ses cours qui devenait compliqué, s'occupait encore de vérifier si Jisung avait besoin de quelque chose et allait dormir. C'était comme ça depuis qu'il était là.

Minho ne le caressait pas, ne l'embrassait que vaguement et ne lui offrait pas de moment intime. Car oui, depuis la première fois de Jisung et quelques caresse buccales, rien de plus ne s'était produit entre eux.

Ça l'énervait, ça le frustrait. Il gardait tout pour lui et souvent se mettait à pleurer pour évacuer, mais cette situation lui déplaisait.

Peut-être Minho n'aimait pas ce que devenait son corps. Peut-être il n'aimait pas les kilos qu'il prenait. Peut-être qu'il n'aimait pas ses vergetures, sa poitrine qui gonflait ou encore ses sauts d'humeurs.

On n'allait pas se mentir que Jisung était constamment sur les nerfs et pleurait pour un rien. Mais ce n'était pas de sa faute, ses hormones agissaient pour lui.

Mais il aimait son bébé. Chaque jour il apprenait à l'aimer encore plus bien que souvent il avait tendance à douter.

Madame Yang et Madame Choi lui prodiguaient énormément de conseils et il les écoutait minutieusement.

Il pouvait sentir quelques fois son bébé bouger, lui donner quelques coups de pieds et à chaque fois, cette sensation emplissait son cœur de joie.

Madame Yang lui avait déjà demandé de continuer ses activités physiques -ce qu'il ne faisait que très rarement voir pas- et tisser des liens avec son bébé à travers des conversations où le fait d'écouter de la musique rien que tous les deux.