𝒫𝒜𝑅𝐸𝒩𝒯𝒮. ᵐⁱⁿˢᵘⁿᵍ

XVII

Minho caressait doucement les cheveux de son omega qui reniflait lentement. Il avait pleuré un long moment, assisté par son amant et les deux caissières.

Il releva la tête du torse chaud de Minho et le regarda. Ce dernier tapota sa tête et de cette même main, il vint caresser avec son pouce sa joue maculée de larmes séchées.

-Embrasse moi s'il-te-plait. Chuchota Jisung.

L'alpha s'exécuta sans un mot, entamant un baiser plein de douceur qui fit se détendre l'omega.

Le baiser terminé, il se sépara de son âme-sœur et s'assit correctement. En face de lui se trouvait les deux femmes de la caisse. Il était éperdument reconnaissant envers elles pour leur aide, tout le monde ne pourrait pas faire ça. Tout le monde n'avait pas ce coeur là.

Il ne comprenait pas pourquoi cet homme s'était acharnée contre lui à ce point. C'est vrai que le fait qu'il soit jeune puisse choqué étant donné qu'il devra gérer une grossesse. Mais de là à donner son avis sur la vie de quelqu'un d'autre jusqu'à affirmer que son second sexe ne servait qu'à ça, qu'à enfanter... Il avait été touché par ces mots et d'une part il comprenait maintenant Felix. Il n'avait nullement envie d'être mis dans une case à cause de certains stéréotypes, certains préjugés. Mais là encore, il fallait prouver le contraire. Quel était réellement le rôle d'un omega ? Cet homme avait peut-être raison, et ça Jisung ne voulait pas se l'avouer. Il voulait penser qu'il était plus que ça.

-Vous allez mieux ?

Son regard était plongé dans le vide et à l'entente de cette question, il fut comme ramené à la réalité.

-Écoutez, dis la caissière qui l'avait emmené dans cette salle je suis vraiment désolée que cet homme vous ai dis de telles choses, surtout au sein de ce magasin. Je m'excuse au nom de tous mes collègues et responsables, nous veillerons à ce que ça ne se reproduise plus.

Sa collègue et elle se penchèrent vers l'avant en signe de pardon et Jisung fronça légèrement les sourcils. Ce n'étaient pas à elles de le faire, ni à aucun autre responsable du magasin car eux n'avaient rien fais de mal.

-C'est gentil noona, mais vous n'êtes pas responsable...

Elle lui sourit une fois redressée et croisa ses jambes. Elle s'avança doucement, emportant sa chaise avec elle et demanda silencieusement la permission pour prendre les mains de Jisung dans les siennes. Ce dernier accepta, appréciant l'odeur rafraîchissante de grenadine qui émanait d'elle.

-Je m'appelle Lisa et comme je vous l'ai dis, j'ai une petite fille qui va bientôt avoir quatre ans. Commençait-elle. Je l'ai eu au lycée quand j'entrais en seconde et comment dire.. Mes parents m'ont mis à la porte après m'avoir battu, j'ai fais une tentative de suicide, le garçon qui m'a engrossé a préféré fuir. J'ai été insulté et rabaissé, tellement que j'ai pensé à avorter. Elle fit une pause et Jisung voyait bien son émoi. Mais ce n'était pas de la tristesse, il pouvait lire sur son visage une agréable expression de victoire sur son passé. Mais heureusement que je ne l'ai pas fais parce que..parce que ma fille est celle qui m'a donné envie de vivre et de me battre. Je sais que c'est dur de se faire insulter de cette façon, et j'en suis désolée. Mais ils ont tort ces gens, ton enfant n'est pas une erreur, tu n'as pas fais d'erreur en la gardant, ne te dis jamais ça. Elle lui sourit et ils se regardèrent dans les yeux.

En plus de la trouver belle, il trouvait que c'était une omega forte. Une adolescente très vite devenue femme et responsable grâce aux épreuves de la vie qu'elle a dû surmonter.

Il admirait ce genre de femmes. Celles qui malgré leurs conditions injustes arrivent à se relever et affronter avec bravoure les évènements du quotidien. Des femmes comme sa mère qui n'ont rien lâché et continue de se battre pour leurs enfants. Des femmes comme celles de Felix qui travaille pour nourrir toute leur famille.