𝒫𝒜𝑅𝐸𝒩𝒯𝒮. ᵐⁱⁿˢᵘⁿᵍ

XXXI

-Comment t'as pu laissé ton fils se faire mettre en clope par un alpha ! Hurlait Monsieur Han sur son ex compagne. Il n'a même pas été foutu d'avoir son diplôme cet incapable, il est bon à rien !

-Parle pas comme ça de mon fils ! Je ne te permets pas Aizat !

-Oui il est bien à toi, omega comme sa mère. C'est pour ça que tu prends sa défense ? Tu es aussi pathétique que lui.

Jisung revivait une scène qu'il pensait avoir laisser derrière lui depuis plusieurs années maintenant. Ses parents avaient toujours cette habitude de se disputer à cause de lui, ça le rendait triste à l'époque. Son père passait son temps à insulter sa mère, la traitant de tous les noms d'oiseaux car celle ci le protégeait. Oui, Monsieur Han ne l'a jamais considéré comme son fils, encore moins lorsqu'il s'était présenté comme étant un oméga. Si ça lui faisait du mal quand il était plus jeune, maintenant c'était encore pire. Il était dans la cuisine, sortit de sa chambre pour prendre un verre d'eau quand son père, assis au salon, se mit à l'insulter. Deux semaines. Ça faisait deux semaines qu'il n'avait pas vu Minho, deux semaines qu'il priait chaque soir que l'alpha fasse son entrée, qu'il vienne le chercher de cet enfer, mais rien. Monsieur Han le surveillait, il avait même confisqué son téléphone pour lui couper tout contact avec Minho.

Il tremblait en buvant de l'eau et en entendant son père insulter sa mère, un énorme dégoût le prit. Il détestait quand ce dernier agissait de la sorte avec elle, il se demandait même comment ces deux là avaient pu s'amouracher au point d'avoir des enfants. Il déposa son verre et sortit de la cuisine dans l'optique de défendre sa mère.

-Je suis pathétique ? Dit-elle blessée au plus profond d'elle. C'est vrai qu'un père sépare deux âme-sœurs pour assouvir son autorité malsaine ! Je suis peut-être pathétique, mais au moins j'ai un cœur. Continua-t-elle retenant des larmes.

Cette vision mit en colère Jisung qui s'interposa lorsque son père parla.

-T'es plutôt une idiote d'accepter que ton fils traîne avec un pedophile ! Hurla-t-il.

-Arrêtes de crier sur elle ! Elle mérite pas ça papa.

Monsieur Han dériva son regard vers Jisung, l'air méprisant.

-Retourne dans ta putain d'chambre Jisung ! Là quand il faut ouvrir ta gueule on t'entend mais t'as été incapable de fermer tes cuisses !

-Lui dis pas ça, t'es malade ? Dit Madame Han en le poussant. Il t'a rien fais ! Il veut juste que tu l'aimes Aizat, arrête de le traiter comme ça, c'est ton fils ! Elle fit une moue et se mit à pleurer.

Monsieur Han se sentit déconcerté en voyant son ex conjointe et Jisung pleurer en même temps. Heureusement ou non, Kaïri pleura à son tour, poussant l'omega à se retirer du salon. Il fila en vitesse, claquant la porte derrière lui.

-C'est ton fils Han, lui fait pas ça. Continuait Madame Han. L'alpha se tenait debout, déconcerté. Jamais elle n'avait eu à pleurer à propos de Jisung, elle avait toujours défendue son fils corps et âme, répondant promptement à ses injures, mais là... Il s'approcha d'elle et tenta de la toucher, elle gifla son bras. Ton fils a peur de toi, remet toi en question !

-Yunmi il a dix-sept ans, il aurait pu mourir de cette grossesse !

-Mais il est en vie ! Tu ne peux pas le traiter comme si il n'avait aucune valeur à tes yeux !

-J'aime mon fils, qu'est ce que tu crois ! Tous les deux se regardèrent dans les yeux, de façon intense. J'aime mon fils de tout mon cœur et peut-être que je m'y prend mal. Comprends moi Yunmi ! Je lui laisse de la liberté en venant avec toi en Corée parce que je sais que je suis insupportable sur les bords, trop exigeants. Et quand je viens lui rendre visite parce qu'il me manque, après trois ans sans le voir, sans savoir comment il se porte parce qu'il me fuit... il fit une pause. Madame Han s'approcha et lui prit la main, l'enlaça vivement pour lui donner du support. Quand je reviens j'apprends qu'il n'a pas terminé ses études, qu'il ne vit plus chez toi, qu'il n'a pas eu son examen et que par dessus tout il sort avec un alpha et ils ont même une fille ? Reprit-il. Comment étais-je sensé réagir ? Sauter dans ses bras et applaudir ses bêtises ?