Dangerous Love

20. Forget.

Cette journée de Vendredi a été longue. Ce soir c'est déjà le week-end, enfin un peu de repos. Jason, n'en parlons pas. Je l'aime toujours autant mais lui est tout autant désagréable. Je ne sais absolument pas ce que je lui ai fait. Et c'est ça le pire je crois. En parlant du loup, j'entre dans sa salle sans un regard ni rien pour lui. Je vais m'asseoir. James se met à côté de moi, à la place de McKenzie. Kelsey est de l'autre côté, toujours à ma droite. Jason passe le regard sur la salle, en me regardant évidemment. Son regard est tellement impassible. Il m'ignore tant ces temps-ci que j'ai même l'impression d'être transparente, inexistante. C'est une sensation pas du tout agréable, vous pouvez me croire. Demain matin je suis bien contente de ne pas avoir cours, parce que oui, certains ont cours le Samedi matin, mais moi non. Son cours se termine. Les autres sortent aussi vite qu'ils sont entrés. Kelsey, McKenzie et James partent me disant de les rejoindre après devant l'internat. Ils veulent sortir un peu. Je sors puis reviens sur mes pas en claquant la porte. Il relève la tête et me regarde incompréhensif. Je m'avance vers son bureau puis pose mon sac sur l'une des tables. Je me tourne vers lui. J'ouvre la bouche pour dire quelque chose mais il m'interrompt sans me laisser le temps.

-Que veux-tu ?

-Comprendre.

Lui ne comprend pas ce que je dis, on avance bien.

-Comprendre ton comportement et aussi ce qu'il en est de nous.

Il fronce les sourcils avant de sourire en coin. Pourquoi il sourit ?

-« Nous » ?

Ok, mon cœur se brise morceau par morceau là. Il n'est pas sérieux quand même.

-Mon comportement ?

Il hausse les épaules. Je rêve. La colère monte en moi.

-Oui ton comportement, tu m'as bien entendu. Tu es complètement abrupte avec moi, je n'ai rien fait, tu as vu comment tu me parles et me regardes ? Mais non, c'est tout à fait normal pour toi peut-être ?

Je suis si énervée. Les larmes commencent à monter. Je refuse de pleurer, et encore moins devant lui.

-Je suis abrupte avec toi ?

-Oui c'est ce que j'ai dit, bravo Sherlock.

Il soupire. J'en fais autant.

-Tu te rappelles quand même que je suis ton professeur ?

-Tu te rappelles quand même que Mardi tu m'embrassais et me disais que tu m'aimais et que du jour au lendemain tu as adopté un ton acerbe avec moi ?

Il se mord la lèvre. Je suis hors de moi actuellement. Il m'exaspère. Mais bordel que je l'aime. Reprends-toi Kimberley.

-Et alors ?

C'en est trop. Je prends mon sac, pars en le bousculant. Je sors en claquant bien la porte. Mes larmes ruissèlent sur mes joues sans aucun contrôle. Je sanglote, seule dans les couloirs. En descendant les escaliers, ma vue se brouille. Le bâtiment est désert et il commence à faire sombre. J'arrive à la porte d'entrée, je la pousse. Fermée. Non, non ce n'est pas possible. J'essaie et je réessaie. En vain. Je cours à la porte de derrière. Même chose. J'essaie encore. Pourquoi ça m'arrive à moi ? Tout s'acharne sur moi en ce moment ou quoi ? Je marche. Mes sanglots et mes larmes s'amplifient. Je me plaque contre les casiers et me laisse glisser au sol. Je laisse mon sac sur le côté pour ramener mes genoux à mon menton. Je prends de longues inspirations et sèche mes larmes, qui ne cessent pas pour autant. Je n'en peux plus. Pour ma première semaine de cours ici, elle est assez mouvementée. En plus, je vais devoirs passer la nuit dans ce foutu bâtiment. Sans manger, sans douche. J'entends des pas dans l'escalier. Je me relève vite mais en silence avec mon sac et me cache dans le couloir, tout en gardant un œil dans le couloir d'accueil.