Chapitre XXXII

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J'aurais pu me ravisé à mon déplacement de ce soir au vue de l'intérêt que m'a porté Baji, au cours de l'heure précédente. Mais il n'en n'est rien et je ne compte pas me défiler ayant mon objectif toujours bien en tête. Je suis bien décidé à m'amuser ce soir, loin du chaos ambulant de la maison et de ses habitants. Il est vrai que la scène de tout à l'heure me trottine toujours dans la tête, et mon esprit vague ailleurs, ce qui n'échappe pas à Kiyomi qui me regarde du coins de l'œil depuis tout à l'heure.

Kiyomi : Je n'ai rien vu si c'est ce qui t'inquiète. Elle balaye l'air de la main l'air de dire que tout cela lui importe peu. Et de toute façon je ne veux pas savoir, même si votre proximité m'a surprise je te l'accord. J'ai à peine le temps de rétorquer, qu'elle s'arrête devant une grande allée de graviers blanc, délimitée par de magnifiques hortensia, qui laisse apparaître en son bout une gigantesque maison.

Nous empruntons alors le chemin qui nous conduit à la demeure, nous apercevons déjà le monde de part et d'autre du perron et la musique qui s'en dégage. Arrivé au niveau de la foule nous nous frayons un chemin pour pouvoir rentrer à l'intérieur, nous sommes accueilli par un garçon aux cheveux d'un jolis blond vénitien et aux yeux vert émeraude, qui se présente à moi comme le propriétaire et la personne rencontrée plutôt dans l'après-midi par Kiyomi.

Il nous invite à prendre part à la fête, nous conduisant au bar, puis au centre de l'immense pièce qui doit faire office de salon en temps normal, très vite nous nous retrouvons au cœur de celle-ci. Le jeune garçon nous présente rapidement à certains de ses amis qui se trouvent non loin de nous.

À ses côtés se tient deux garçons, un brun au yeux aussi foncé que ses cheveux dont quelque mèche lui retombe légèrement dans les yeux, le deuxième lui est d'un châtain clair et possède de magnifique yeux bleu, il parait beaucoup plus chaleureux que le premier et je ne me base pas que sur le physique étant donné que lui nous gratifie d'un agréable sourire.

C'est alors qu'ils s'avisent à nous donner leur prénom, le premier rencontré se prénomme Kasuki, quand au brun Nao et le dernier Masashi.
Kasuki propose à Kiyomi de danser avec lui, je me dirige donc en direction du bar pour me servir un verre en guise de consolation. Mais ma solitude ne fut que de courte durée vu que je suis rejoins rapidement.

Nao : Et toi qu'elle est ton nom ? Il s'assoit juste à côté de moi faisant signe qu'on lui serve la même chose. Puis redirige toute son attention sur moi.

Moi : T/p, pourquoi ? J'avoue être retissante à lui faire la conversation, mais bon qu'ai je de mieux à faire ne suis-je pas la pour m'amuser.

Nao : Parce que c'est la politesse j'estime avoir le droit à des présentations après avoir fait les miennes. Il récupère son verre et sirote une gorgée avant de répliquer. Tu m'a l'air peu avenante.

Moi : Dis le mec à qui on dirait qu'on a enterré toute sa famille hier tellement il est incapable d'être aimable. Il a toujours le visage tourné vers moi mais je n'y prête pas attention et continue à boire le contenu de mon verre.

Nao : À ça ce voit tant que ça ? J'essaye pourtant d' aller mieux malgré la tragédie qui a touché ma famille. Je manque de m'étouffer avec le liquide présent dans ma gorge avant de daigner regarder en sa direction, son ton a changé et son expression aussi, il est maintenant accoudé au bar, la tête entre les mains entrain de sortir de lui ce qui me semble être des sanglots. Je m'empresse alors de me morfondre en excuse honteuse.

Moi : Je suis vraiment désolé, je voulais pas je ... j'aurais dû réfléchir avant de parler je m'excuse mille fois, qu'est-ce que je peux faire pour me faire pardonner ? Ses sanglots reprennent de plus belle, j'aimerais a ce moment disparaître six pied sous terre et ne jamais remonter. Il sort la tête de ses mains, c'est à ce moment la que je m'aperçois qu'il n'est absolument pas entrain de pleurer, enfin si mais pas de tristesse. Il s'esclaffe hilare sur le dossier du tabouret s'essuyant péniblement les larmes des yeux. Je comprends qu'il se fiche de moi depuis tout à l'heure et que ce n'était pas des sanglots que j'entendais mais son rire. Je me retourne vers le bar et reprends mon verre en roulant des yeux. Ce n'est vraiment pas drôle je me faisais du souci.

• À toi mon amour • { Baji x Reader }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant