Partie 11.

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Katniss :

Nous trouvâmes la boutique de prêt à porter indiquée par Johanna, aussi rapidement qu'efficacement, elle se situait bien à l'est du District et était tenue par nul autre que Flavius et Octavia, les confrères d'Effie.

Nous rentrâmes dans ce lieu bien particulier sentant la craie, le chimique, le faux, le superflu et l'extravagance; ces odeurs me donnaient la nausée d'autant qu'elles me rappelaient toutes le Capitol.

Je me retenais de tout déverser sur la moquette rouge, ce que Johanna ne fit pas, se pliant en avant le bras ancré entre ses deux côtes, son intestin se vidant au fur et à mesure qu'elle le compressait, elle s'accrochait désespérément à une commode croyant qu'elle l'aiderait dans ce mauvais moment à passer; Annie accourut près d'elle face à son dos, ne savant que très bien ce qu'il lui arrivait.

- Il y a quelqu'un ?cria-t-elle. Nous avons un malaise !

Un homme sortant d'une pièce adjacente à la principale dans laquelle nous étions, des rouleaux de tissus aux bras, s'avançant d'abord vers Johanna sans même lui jeter un regard, continuant vers moi , le regard toujours autant béat.

Serais - ce Flavius ?

Si c'était la personne que je croyais être alors il avait véritablement et salement changé, ces cheveux étaient néanmoins normaux ce qui le rendait d'autant plus banal et ce n'était en aucun cas une mauvaise chose mais, ses cernes et ses multiples hématomes n'étaient en aucun cas normaux, plusieurs cernes venaient décorés tout ceci.

Il posa sa main droite frêle et fragile, sur ma joue gauche, ces états là me rappelaient le passé d'une autre personne, Peeta. Snow avait infligé à Flavius les mêmes tortures que celles de Peeta, il avait infligé des souffrances à une personne qui n'en connaissait même pas l'existence et en encore moins le ressenti, une personne qui vivait dans le luxe depuis son plus jeune âge, une personne comme lui ne devait vivre ceci, toutes ces souffrances, je ne souhaitais a personne de vivre cela, le mot exact et parfait pour décrire Snow était " inhumain ".

Une larme vint se dessiner sur une de mes joues, une larme de tristesse par ce que ce monstre avait fait enduré à tant de gens innocents.

- Katniss chérie, c'est toi ?demanda-t-il soucieux.

Malgré le fait que je connaissais très peu Flavius, son intonation d'antan me fit sourire, signifiant que chez lui rien n'avait changé.

- Oui, Flavius, c'est moi, répondis-je.

Il se retourna vivement et cria vers la salle d'où il venait :

- Octavia ! Viens voir qui nous rend une si charmante visite ! Nos jours ici ne seront plus si tristes !

Il se retourna vers mon visage et me défila tout un rouleau de paroles auquel j'eus du mal à en saisir le sens.

- Oh Katniss, que t'ais-t-il arrivé ? Nous avions eus si peur après cette flèche ! Et tes cheveux ! Tes yeux ! Tu n'es pas maquillée et tes vêtements ? Quel est cet accoutrement ? Il faut que nous arrangions tout cela aujourd'hui même ! Et c'est pour cela que tu es venue n'est-ce pas ? Tu as bien fait !

Viens que je...

Il m'était extrêmement impossible d'en placer une. J'essayais par tout les moyens de contredire ses phrases les unes après les autres mais Octavia, par sa présence, réussit à le stopper dans son élan.

Les cheveux roux ondulés, vêtue d'une simple combinaison grise du district, elle me rappelait presque Annie hormis la tresse que cette dernière arborait quelques fois.

Le Prédateur et  son appât.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant