Partie 9 - Réunion de famille.

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{ Prenez uniquement en compte la musique et non la vidéo }

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J'étais retournée à ma chambre avec un tas immonde de questions sans réponses, la perspective de me retrouver face à face avec Johanna me terrifiait.

Je rentrais dans l'enclos afin de me rafraichir un peu mieux pour ensuite rejoindre les autres au réfectoire.

Arrivant à l'entrebâillement de la pièce, je les aperçus tous autour d'une table ronde riant aux éclats à propos d'un moment gênant du passé d'Annie à en conclure par ses tapettes frénétiques sur l'épaule de Finnick, ils étaient le couple idéal qui montrait la facette de l'amour sans faille, ce qui m'en fit d'avantage rêvé sur moi et Peeta : un amour sans fail.

Annie arrêta pour me fixer joyeusement, intrigués par son soudain changement d'humeur, ils me fixèrent tous, le sourire diminuant sur leurs lèvres auparavant étirées par le bonheur, une chose bien rare aujourd'hui...

Elle se leva, enjouée, me rejoignant sur quelques petits pas de danseuse étoile, elle commença une accolade sincère, surprise, je ne fis rien en retour, elle s'écarta un instant, un sourire immense à ses lèvres.

- Je suis si contente que tu sois là !s'exclama a-t-elle. Qu'as-tu ? Qu'est-ce que c'est que cette coupure sur la partie supérieur de ta pomette ?continua-t-elle avec inquiètude.

Devais-je lui révéler l'horrible vérité ?

Celle où nous nous étions battues presque jusqu'à la mort Johanna et moi ?

Annie était déjà perturbée, je n'osais pas rajouter encore un peu de désordre dans sa tête, de plus, Johanna me fixait et je suivis son regard qui se dirigeait vers mes yeux, elle continua de me fixer de plus belle en rajoutant un soupçon coléreux dans ses prunelles brunes.

Elle positionna sa main au-dessus de sa gorge sans pour autant la toucher, ses doigts étaient raides, volontairement et elle commença à la bouger si rapidement au-dessus de sa fine gorge frêle, qu'on aurait cru qu'elle aurait voulu se la sectionner.

Mais là, n'est pas le message à faire passer, son message était clair comme une eau de source fraîchement filtrée :

« Ne lui dit absolument rien ! »

Alors je me tu et reporta mon regard sur le visage toujours illuminée d'Annie, attendant une réponse, ne se soupçonnant de rien, je dirigeai mon regard, perdus dans les fausses excuses que je pourrais lui procurer, dans ses yeux pétillants de future mariée, car oui, la célébration du mariage entre Annie et Finnick se déroulait dans une semaine. Pour la rassurer, j'étendis un large sourire sur mes lèvres et lui sortis l'excuse la plus bête au monde.

- Tu sais comme je suis maladroite !

J'avais un couteau dans la main et comme une cruche, oubliant la lame, je voulais assouvir ma démangeaison et me suis coupée avec cette lame ! Quelle idiote !finis-je par un rire, ce simple geste de bonne humeur étonna tout le monde venant de ma part, sauf Annie qui riait aux éclats.

- Tu es incorrigible Katniss ! Allez, viens t'assoir avec nous !

Je la suivis ne sachant que faire d'autre, je pris une chaise et me posta aux côtés de Peeta et Finnick.

Un silence de mort régnait ce qui nous mis tous mal à l'aise, ma présence gênait apparemment ce groupe auparavant si joyeux; c'est une fois de plus Annie qui prit la parole et brisa cet instant si désagréable.

- J'ai tellement hâte à ce mariage !

À l'énonciation de cette phrase, Finnick entreprit de glisser discrètement sa main dans celle d'Annie qui lui répondit par un sourire franc et joyeux accompagné de prunelles remplis d'étoiles ultra lumineuse, ce qui rendit son visage d'autant plus radieux et magnifique.

- J'ai fini les préparatifs aussi !continua-t-elle. Mais je n'ai pas trouvé de robe ici, ça ne cours pas les couloirs de ce District...

- Tu plaisantes ?!s'écria Johanna. J'ai trouvé un magasin de prêt à porter, dans une vallée marchande à l'Est du District et ils présentent beaucoup de robes de mariées, je me demande même si ce n'est pas la clique à Trinket qui a repris l'affaire...

- Tu en es sûr ?!s'étonna Annie.

- Écoute, si tu veux on y va après le déjeuner et je te montre comme ça tu choisiras ta robe, proposa Johanna. Finnick, je pourrais te l'emprunter cette après-midi ?

- Je pense devoir faire avec malheureusement, dit tristement Finnick.

- Je te reviendrais vite, mon amour, rassura Annie à Finnick.

Finnick sourit et embrassa sa dulcinée d'une passion volontaire presque vitale.

Ce geste quelque peu gênant me faisait rêver, à propos de moi et Peeta; un amour autant parfait ne pouvait exister, j'en étais persuadée, cette persuasion s'était peut-être transformée en jalousie rongeant le centre de mon coeur.

Annie, me sortant de ma rêverie me proposa une chose bien incroyable pour une personne comme moi :

- Katniss, tu viens avec nous, hein ?

- Oh non, je ne voudrais pas déranger, inventais-je. Et puis les robes tout ça, ce n'est pas trop ma passion, excuse-moi Annie.

- Allez ! Tu verras cette après-midi sera super !persista-t-elle. J'ai besoins d'avis concluant.

Johanna me fixait dorénavant, avec une méchanceté infinie, j'en avais froid dans le dos.

- C'est d'accord Annie, répondis-je avec un sourire.

- Oh c'est génial !répéta-t-elle en boucle. Tout sera parfait ! Absolument parfait ! Maintenant on peut manger !

Nous éclatèrent tous de rire.

Je me rendis compte que maintenant que Peeta me fixait avec insistance depuis le début, je n'avais pourtant rien de particulier mais lui me fixait, c'était gênant, désagréable et irrespectueux; je voulais lui hurler qu'il devait se ressaisir et se stopper mais en présence d'Annie, je ne pouvais rien faire de tout cela, elle était trop fragile pour subir une querelle amicale.

Pendant tout le repas nous parlâmes du déroulement de la cérémonie du mariage où Johanna et moi étions les demoiselles d'honneurs d'Annie et Gale et Peeta les damoiseaux d'honneurs de Finnick. D'après Annie, comme nous étions spéciaux, chacun à notre manière, elle en conclut, suivi de Finnick, que nous devions porter un vêtement spécialement collé à notre personnalité.

J'avais personnellement peur de l'idée comme Gale qui s'autorisa en riant un
« Ouh la la ! J'ai peur du résultat ! » mais l'idée n'était cependant pas dénuée d'originalité.

Nous finîmes notre repas sur quelques notes joyeuses et quelques amusantes plaisanteries comme une bonne bande de vieux copains ressassant le temps passé, un temps passé que nous n'avons, aucun de nous, jamais connu : l'enfance joyeuse.

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Klervia.

Voici un petit chapitre « pause » comme je les appellerai, un chapitre sans actions et moments forts, en espérant qu'il vous plaira

À bientôt

Le Prédateur et  son appât.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant