Le Prédateur et son appât.

Partie 14 : Une soudaine obsession.

Installer Finnick était la partie la plus facile, en revanche, Annie réorientait son humeur entre l'euphorie et les larmes; j'avouais à ce moment-ci être partager entre la fuite ou ne rien faire.

N'étant pas douée de naissance pour réconforter toute être de sexe féminin, je préférais laisser libre cours à l'instinct maternel durement enfouit de Johanna pour rassurer la future mariée; les invités attendaient patiemment la mariée et sa cohorte d'amis afin de la mener dans son aller simple dans la vie commune avec une personne aussi aimable que Finnick.

Je m'inquiétais naturellement pour Finnick, je l'avais quitter dans les larmes de bonheur et de peur mais Gale, en bon ami qui se respecte, se chargea de le réconforter ; Annie arrêta de pleurer et remit son voile verdâtre dés que la musique d'ambiance commença à jouer ses quelques notes néanmoins répétitives.

Effie vint vers nous, suite à quelques mouvements de bras gracieux d'Effie, elle nous fit part de son plan afin de défiler en un parfait "timing" coordonnée à la perfection sur une chanson qu'une dizaine de personnes se mettrait à chanter, puisée dans les archives musicales très anciennes.

J'ignorais encore où se trouvait Peeta, mais je n'eus même pas le temps de placer un mot qu'Effie nous plaça en file indienne pour avoir comme tête moi, Johanna était la deuxième et Annie la dernière pour faire perdurer le suspens sur les épaules de Finnick.

Effie prit le temps de la rassurer puis me rejoint.

- Tu tourneras sur toi-même dans la marche, acquiesça-t-elle.

Je détournais mon regard de l'allée pour le diriger brutalement vers Effie, un regard incompréhensible lui était pleinement destinée.

- Vous plaisantez, j'espère ? m'enquis-je à dire.

- Écoute chérie, les gens aiment le spectacle et d'une manière incontestable le spectaculaire par conséquent, en l'honneur d'Annie et Finnick, fais-le.

- Est-elle au moins au courant de tout ce baratin ?

- C'est elle qui m'a soumis cette idée et aussi directement que possible, elle savait que tu aurais été frustré par sa demande par rapport à elle, mais elle te le demande alors fais-le d'une manière aussi gracieuse que possible, même si je sais que ce sera très difficile pour toi, je le crains...

On dirait que l'affaire "livre ouvert" recommence...

Pour toute réponse, elle effleura ma joue d'un air compatissant avec ce même sourire compréhensif qui l'accompagnait toujours.

Une présence s'avança vers moi, imposante, respirant force et autorité, j'avais espéré que ce soit Gale, il me parut, désormais, une décennie que je ne l'avais pas vu, depuis mon étrange rêve. Cependant, ce fus autre et cette impression laissa place à un visage familier que je n'avais pas vu, également, depuis longtemps : Haymitch Abernaty, mon ancien mentor et second père désormais, je le considérais comme tel. Cette présence rassurante et agréable fit apparaître soudainement, un visage confiant et par-dessus tout, heureux, jamais encore je ne l'avais vu ainsi, un léger sourire sincère pendait à ses lèvres rosées par sa récente sobriété, ses cheveux mi-longs et blonds comme les blés contrastaient magnifiquement avec un costume noir complémenté d'une cravate d'une couleur similaire au costume accompagnée d'une chemise blanche indémodable. Il inspirait, en cet instant, une classe dont on ne pouvait égaler le niveau, je le trouvais même à mon goût pour toute confession, un nouvel Haymitch s'imposait désormais à moi.

Il se pencha à mon oreille droite pour me chuchoter ces quelques mots :

Je veux que tu t'amuses, aujourd'hui. Que le sourire et le rire te pendent constamment aux lèvres, qu'ils ne s'arrêtent jamais et surtout, soit heureuse dans ce que tu entreprend.