Partie 4 - Délaisser l'espoir qui nous a réunit.

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Sous le vieux saule, au fond de la prairie,

L'herbe tendre, te fais comme un lit,

Allonge-toi,

Ferme tes yeux fatigués,

Quand tu les rouvriras,

Je serai là pour toi.

Il avait posé délicatement sa tête sur mes genoux où je caressais doucement et délicatement sa chevelure d'ange blond au teint pâle.

Tout le monde nous assistait.

Gale.

Finnick.

Plutarch.

Les infirmières.

Même Johanna s'était levée et s'accrochait difficilement à Gale qui l'a portait volontiers par les hanches.

J'étais surpris de voir Johanna s'avancer vers moi, prenant la peine de me rejoindre sans aide quelconque. Les larmes chaudes roulant sur ses joues encore creusées.

Moi même, les larmes m'avaient trahi de la force dont on me qualifiait le plus souvent.

Elle déposa un léger baiser sur le front de Peeta et sur le mien, le regard entièrement compatissant.

Je vis ensuite Finnick, les larmes s'incrustèrent aux bords de ses lobes oculaires seulement, se rapprocher de nous trois.

Il nous serra dans ses bras immense.

Nous compatissions tout à chacun en silence sous les yeux émus de chacun, fatigués des jeux, de nos vies nourries par la souffrance et la peur constante de l'oppression que le Président Snow pourrait nous infliger.

Nous savions trop bien ce qu'était ce sentiment constant.

Nos têtes se perdirent dans celles des autres, entremêlés, protégeant Peeta complètement dépité et fatigué comme nous l'étions tous ici ; dans cette ronde de survivants.

Haymitch rejoint la foule en courant.

Lui aussi savait à quel point les jeux nous avait détruit, l'un après l'autre.

Il en était la preuve tangible et vivante en se saoulant du matin au soir pour oublier ce qu'il avait pu vivre durant ces trois semaines à tuer des tributs, les uns après les autres comme avec une boule de bowling qu'on balance en direction d'un rang de quille pour en effectuer avec succés un merveilleux strike.

Nous éclatâmes, en parfaite synchronisation, en un sanglot de profonde souffrance.

Nous voulions abandonné la cause pour laquelle nous nous battions au début.

Nous étions las de ces combats sans issus et sans récompenses à notre épuisement commun.

Je voulais rester là, et les autres aussi mais ils éclatèrent notre quatuors en emmenant Johanna et Peeta dans des chambres séparés et Finnick me souleva dans ses bras mais je voulais marcher seule à ma chambre.

Il n'objecta pas puis je rejoint mes appartements privés sous les regards de Haymitch et Plutarch ainsi que ceux de Gale, triste et soupçonneux d'une chose qui m'était totalement inconnue pour le moment.

J'étais dépitée, sans volonté de faire une quelconque action bénéfique qui aurait profité tout à chacun.

Je pensai désormais, que la cause était bien perdue dans le néant que la foie avait creusé dans l'attitude des pauvres habitants de Panem.

Le Prédateur et  son appât.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant