16 - Les ailes

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Oups, un petit temps de retard ce matin. Parce que je ne me suis pas réveillée. 

Mais bref : voici le chapitre. C'est toujours le moment de montrer King sous un autre jour alors continuons sur cette lancée. Bonne lecture !

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Katakuri n'avait pas menti : King n'avait eu qu'à suivre les hurlements pour découvrir la salle de réception où se déroulait la réunion. Il y avait quelques gardes à l'extérieur mais, homies ou pas, ils étaient plus intéressés par ce qu'il se passait dans le bâtiment qu'ils étaient censé garder que par les éventuels visiteurs.

King n'était pas surpris — ni dépaysé — il connaissait ces cris. Il les subissait aussi sur Onigashima, surtout quand il avait l'outrecuidance de demander aux Tobi Roppo de faire leur travail. Et à l'intensité des insultes qui fusaient alors qu'il s'approchait, il se dit qu'il était ravi de ne pas être concerné par les affaires de ce pays.

Il se voyait mal débarquer parmi eux, comme un cheveux sur la soupe, pour leur demander directement des nouvelles des empereurs disparus. Il n'était pas téméraire à ce point là. Et étrangement, il n'avait pas envie d'attirer plus d'ennuis à Katakuri. Il n'avait plus qu'à se trouver suffisamment près pour épier les conversation, sa discrétion faire le reste. Il avait l'habitude de passer inaperçu. Et les homies étaient peut-être nombreux mais ils n'étaient pas très malins. Ils se comportaient comme des gosses et avaient la même capacité de concentration qu'eux. Sans chef pour coordonner leurs actions, ils devaient être faciles à manipuler.

Il ramassa une pierre — inanimée, dieu merci — l'enroula dans un pan de sa cape qu'il arracha aussi sec et y mit le feu juste avant de la lancer quelques mètres plus loin. Un bruit de verre brisé et des cris apeurés attirèrent leur attention et, comme il s'y attendait, ils se précipitèrent tous dans la direction du bruit. King n'eut qu'à franchir la porte d'entrée et ne rencontra pas plus de résistance. 

A l'intérieur, l'air était étouffant, il avait la sensation d'entrer dans un sauna. Cette atmosphère ne l'aidait pas à se sentir serein. Il se promit de se dépêcher de sortir de là.

Les frères & sœurs Charlotte n'étaient plus très loin et ils hurlaient assez fort pour réveiller tout le quartier mais il n'était pas encore capable de distinguer le sujet de la dispute. Il avança dans le couloir, ignorant les quelques lampes fixées aux murs qui le regardaient avec méfiance.

— T'es qui toi ? Eh ! Y'a un intrus !

— Je viens de la part de Katakuri, je ne reste pas, répondit-il pour les calmer, rassuré à l'idée que leurs voix fussent incapables de couvrir celles des autres.

Il ne savait pas si c'était à cause de la cape ou si ces créatures étaient désespérément crédules, mais le mensonge passa.

— Ah, ça va alors.

Il avait le choix, soit il rentrait dans la pièce principale, celle d'où venait les cris, soit il prenait l'escalier et profitait de la mezzanine. Il prit l'escalier et fit de son mieux pour rester le plus silencieux possible. Tout en se disant que ça aurait été plus simple de trouver un journal et de faire ses propres déductions. Une curiosité déplacée le poussait à continuer. 

Arrivé en haut des marches, il avait une vue plongeante sur cette belle réunion de famille, où tout le monde tapait du poing sur la table et se lançait de la nourriture au visage. La part de lui qui croyait que cette famille pouvait être plus civilisée que son équipage renonça. Au début, il se contenta d'imaginer Katakuri parmi eux dans cette situation, obligé de supporter un tel bazar pour faire bonne figure.

Prince Incendié (Katakuri/King)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant