Chapitre 3

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PDV IZANA :

Il est actuellement 3 heures du matin à bord et je suis en pleine insomnie.

Mon cerveau a oublié comment réfléchir pour le moment, cette fonction ne reviendra qu'après avoir bu mon café matinal.

C'est la pleine Lune, les rayons lunaires filtrés par mes rideaux arrivent quand même à rentrer dans ma chambre. 

Il y a quelques bruits dehors, je m'imagine leurs causes.

Une bagarre entre deux gangs pas loin, certainement dans des rues plus éloignées, plus discrètes.

Un ivrogne qui se fait jeter d'un bar, trop bourré pour marcher droit ou pour réfléchir avec toute sa tête.

Les quelques voitures qui passent encore à cette heure, certainement pour des urgences ou pour le travail.

Les quelques banalités que s'échangent deux hommes, un étant le gérant du Kombini d'en bas de chez moi, l'autre étant un client, probablement qui travaille de nuit et qui vient de finir son service.

Les derniers bruits des restaurants, qui sont en train de fermer.

Un groupe d'ami en train de rire à gorge déployée, marchant jusqu'au prochain bar.

Fin bref, tout un tas de bruits qui suffisent à me faire rester éveiller et à occuper mon esprit pour passer le temps. 

Des bruits qu'on entend au quotidien, mais qui nous embête que la nuit.

Je soupire encore une fois, me retourne pour la troisième fois depuis les cinq dernières minutes, rapproche ma couette de mon visage, change mon oreiller de sens, entrouvre la fenêtre. Que des actions inutiles, qui m'occupent qu'une poignée de secondes.

Je reste quand même dans mon lit, par pur flemme de faire autre chose. 

Après une longue lutte interne, je me décide enfin à sortir de mon lit.

Je mets mes chaussons - des tatannes qui me servent de chausson à vrai dire - et j'enfile un sweat.

Alors que je m'apprêtai à sortir, je suis juste devant le seuil de la porte, elle même dans ma main, je vis Sasha, la main en l'air, sur le point de toquer.

Elle a les yeux cernés, les cheveux en pétards - rien d'anormal vous me direz, en plein milieu de la nuit - et un air terrifié collé sur son jolie visage.

Dès l'instant où elle me vit, sa peur s'envola, pour laisser la place à une expression soulagée et elle se jeta dans mes bras, à la recherche de réconfort.

Sasha : T'es vivant !

Je lui caresse l'arrière de la tête, comme Shinichiro avait l'habitude de faire quand je n'allais pas bien, un geste que j'ai toujours trouvé affectif et que j'ai toujours apprécié.

Moi : Shhhhhhhh, c'était qu'un mauvais rêve. Raconte moi tout, qu'est-ce qui c'est passé ?

On est en train de monter les escaliers pour rejoindre notre endroit habituel, le toit.

Ce n'est que lorsqu'on est arrivé et qu'elle m'a bien tiré les joues qu'elle commença à me parler.

Sasha : J'ai rêvé... Fin c'était plutôt un cauchemar. Je te voyais par terre, tête vers le ciel, une main sur le ventre et l'autre à même le sol. Le visage couvert de larmes mais pourtant un sourire collé sur le visage. Tu baignais dans ton propre sang, qui coulait sans doute d'une grosse blessure au niveau du ventre... J'ai eu tellement peur Zana, tellement peur que se soit vrai, tellement peur de te perdre, tellement peur que tu me laisses toute seule...

Pendant son discourt, d'ailleurs pendant lequel elle lâcha encore quelques grosses larmes de crocodile, on était en train d'arroser les plantes.

Nous sommes seuls sur le toit, avec pour seul compagnie un vent frais qui souffle sur nous, ne voulant pas nous laisser seul. Les quelques lumières qui n'étaient pas encore éteintes se sont retrouvées à l'être, toute trace de vie s'effaçait peu à peu pour laisser place au grand calme de la nuit.

Moi : Ne t'inquiètes pas Sasha, la preuve, si tu me parles c'est que je suis pas bien loin, n'est-ce pas ? 

Je prends une petite pause pour admirer le magnifique paysage qui s'offre à nous.

Moi : Si tu as un quelconque doute, la moindre petite inquiétude, si tu es préoccupé par quelque chose ou encore si tu as besoin de moi, viens immédiatement me voir et je serais ravi d'être là pour toi ! Alors arrête de pleurer et essaie d'effacer cette image de ta tête, je resterai autant de temps avec toi que nécessaire, donc prends tout ton temps. C'est pas comme si on avait autre chose à faire après tout, à trois heures du mat' ?

Après avoir fait le tour des plantes, on redescendit pour aller au Kombini, histoire de combler la petite faim que Sasha a.

Je connais bien le gars qui le gère, à force d'aller chercher des bandages ou quelques autres bricoles dans le genre - le genre de trucs qu'on a besoin ou qu'on utilise souvent quand on est dans un gang -, j'ai finis par l'apprécier. 

Lui aussi est fan de moto alors quand il ne travaille pas et que je suis pas occupé par mes affaires de gang, on se retrouve pour parler moto et retoucher un peu nos deux engins.

C'est un chic type, discret, qui n'aime pas les embrouilles et qui est largement capable de se défendre au besoin. Il doit avoir moins de trente ans, je dirais entre 23 et 26 ans.

Il n'aime pas les gangsters, je suis pourtant sûr qu'il sait que j'en suis un, mais il ne dit rien à ce sujet.

Je lui achète un beignet au chocolat et je m'en prends un aussi.

J'échange quelques banalités avec Akio - le gérant - puis on remonte chez moi.

J'ouvre la porte puis rentre, je continue à avancer dans le couloir. Je me retourne en voyant qu'elle ne m'a pas suivit

Moi : Bah tu viens pas ? 

Sasha : Ah ! Tu voulais que je vienne ? Tu sais, je peux juste rentrer chez moi hein, il est tard, je veux pas plus t'embêter, je vais rentrer chez moi, je t'ai déjà assez déranger-

Moi : Tu ne me dérangeras jamais, Sasha. Et puis, si je te dis de venir, c'est que tu ne me déranges pas, au contraire. Tu viens de faire un cauchemar, je vais pas te laisser seule quand même ? Puis dans tous les cas, c'était pas une question, tu restes ici, tu pourras repartir demain, quand je serais absolument sûr que tu auras passé une bonne fin de nuit !

Suite à ça, je sortis le matelas supplémentaire de sous mon lit et je vins le placer à côté de mon lit. Je sortis de nouveaux draps - propre évidemment- et je les mis sur le lit de fortune.

Je me mis sur le matelas et je lui fis signe de faire de même, dans mon lit.

Sasha : T'es sûr de toi ? Laisse moi une place dans le matelas et va dans ton lit.

Je fis semblant de m'endormir pour lui montrer que je changerai pas d'avis.

Sasha : J'ai compris, c'est bon Zana. Bonne nuit !

Passe une bonne nuit Sasha, j'espère que tu ferras de beaux rêves, de préférence avec moi dedans.

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Hop là ! 

Cette fois j'ai pas eu besoin d'inspi :)

Des hypothèses sur la suite peut-être ? ->

A demain pour le chapitre 4 !

LA DANSEUSE AUX GLYCINES- Izana KOù les histoires vivent. Découvrez maintenant