Chapitre 28 : A toda costa.

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C H A P I T R E  28
A TODA COSTA






















DANTE

— Je te demande où il est.

Je ne répondis rien. Ma bouche restait scellée.

— Je te demande où est mon fils, Dante.

Mon cerveau tournait à cent à l'heure pour trouver un mensonge plausible à dire à Ayden pour couvrir Kalen.

Putain, rien ne me vient !

Il te l'a dit, il est en dehors de la ville pour régler quelques trucs.

— Eh Katarina, où elle est ?

— Avec lui.

Son pied frappa le sol brusquement. Ses yeux me scrutaient avec dédain.

— Qu'est-ce qu'elle fout avec lui ?

— C'est pas avec moi qu'il faut voir ça Ayden. Appelle ton fils et voit ça avec lui.

Ayden était, objectivement, imbuvable. C'était le genre d'homme manipulateur et prêt à tout pour servir ses intérêts. Que ce soit avec son fils ou avec moi, les sentiments des autres n'étaient pas quelque chose qu'il prenait en compte.

— Tu es aussi mon fils Dante. On se connaît depuis quand, rappelle moi ? Depuis vingt ans. Vingt putain d'années et je ne peux toujours pas compter sur toi ?

J'ai connu Ayden lorsque j'avais six ans. Et avoir croisé son chemin était assez bilatéral. C'était à la fois la meilleure et la pire de mes rencontres. Il était un tricheur né, et n'hésitait pas une seconde à devenir le pire des hommes pour faire ce dont il avait envie.

— Tu sais Dante, commença-t-il en s'asseyant au bureau de Kalen (ce qui l'aurait sûrement foutu hors de lui s'il était là), le temps passe vite. Crois-moi je sais de quoi je parle. C'était moi, ici, à ce bureau il y a quoi ? Dix ans ? Et aujourd'hui je ne suis plus rien. Je suis recherché par le monde entier ! Tout le monde veut mettre la main sur moi pour me foutre derrière les barreaux. Mais c'est Kalen ici à ma place maintenant. Il a la vie devant lui, il est jeune et fier. Mais moi, j'ai déjà atteint la soixantaine, je n'ai plus de temps à perdre. Tu-

— Viens-en au fait, moi aussi j'ai pas le temps.

Son expression s'obscurcit un instant mais il se reprit bien vite. Quand il commençait comme ça, on pouvait être sûrs qu'il avait un service à nous demander.

— Je veux que tu trouves mes archives.

— Quelles archives ?

C'était la toute première fois que j'entendais parler de ça et quelque chose me disait que Kal n'apprécierait pas que je lui obéisse.

— Ce sont les archives P-20. Je ne peux pas te dire grand chose à ce sujet, mais elles appartenaient à Matteo Vasquez. Elles ont le pouvoir de renverser toute la situation et de propulser les Mendoza au sommet. Mais pour ça il faut mettre la main dessus.

Quelque chose me disait qu'il mentait. Je ne savais pas quoi exactement mais quelque chose, peut être dans son expression, ne me mettait pas en confiance.

— Où est-ce qu'elles sont, ces archives.

— Justement, je n'en sais rien. Mais la seule chose que je sais, c'est qu'elles sont proches de nous. Très proche même. Et Katarina Vasquez doit sûrement être au courant de quelque chose. Son père a du lui révéler leur emplacement. Je veux que tu obtiennes tout ce que tu peux d'elle, quand Kalen rentrera. De gré ou de force. Ne dis rien à mon fils, ça ne ferait que lui rajouter du travail supplémentaire.

𝐏𝐑𝐈𝐌𝐀𝐕𝐄𝐑𝐀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant