Chapitre 17 : Cigarettes et poignées de main.

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C H A P I T R E  17
CIGARETTES ET POIGNÉES DE MAIN.























GUILLERMO HERNAN

Une tasse de café à la main, les sens en alerte, j'écoutais attentivement le Journal du matin diffusé à l'instant :

« L'identification des corps retrouvés au Nord du Mexique a Ciudad Juarez, près de la frontière américaine est toujours en cours. Cependant, selon les forces armées, tout porte à croire qui s'agirait d'un homicide non-prémédité contre des policiers qui tentaient de s'interposer dans le trafic de drogue au sein du pays. Ces meurtres ont été revendiqués par le Cartel Colombien des Manadez. Le Sénateur de l'état de Chihuahua a pris la parole ce mardi pour- »

J'éteignis la télé. Le temps où tout ces criminels me filaient entre les doigts étaient révolu. Je te traquerai, Kalen Mendoza. 








KALEN

— Putain Dante, je croyais t'avoir expressément demandé de ne pas nous faire remarquer. On est pas là pour se faire coffrer, on est là pour affaires !

— Tu m'as demandé de récupérer ta came coûte que coûte. Ces flics se sont interposés. Alors c'était soit je leur collais une balle dans la tête, soit ils partaient avec notre drogue dans le coffre, et avec nous à l'arrière.

Je serrais les dents. Dante avait cette manie de toujours remettre en cause mes ordres. Qu'il soit mon « frère » ne changeait rien au fait que j'étais son supérieur, et qu'il était mon bras droit. 

Je m'apprêtai à répliquer quand mon téléphone dans ma poche se mit à sonner. Un numéro inconnu était affiché à l'écran. Je décrochai, et portai l'appareil à mon oreille.

— Mendoza.

Le bruit d'une arme qui se charge se fit entendre. Ce son m'était familier. Je le répétais tout les jours. La question qui se posait, était :

— Qui est-ce ?

— Dans la famille Vasquez.. je demande la fille.

Un rictus déforma le coin de mes lèvres. Il en avait mis du temps...

— Matteo Vasquez.

— Où est ma fille.

— Et vous ?

— Je la veux.

— Hors-de-question.

Dante me fit signe de lui faire écouter la conversation, et je mis l'appel sur haut-parleur.

— Kalen Mendoza.

Entendre mon nom de la bouche de ce salaud me fit monter en pression. Et je crois que si je l'avais eu devant moi, je l'aurais tué à mains nues.

— Ne m'app-

— Tu n'as pas saisi, je crois. Je ne t'appelle pas en ami. Je veux ma fille.

— Elle est en sécurité avec moi.

— Sa sécurité m'importe peu lorsque mes intérêts sont en danger.

Évidemment que sa sécurité, il s'en foutait. Ce qu'il voulait, c'était m'empêcher de révéler au monde le secret qui le ferait tomber. Le secret pour lequel il était prêt à sacrifier la vie de sa fille.

𝐏𝐑𝐈𝐌𝐀𝐕𝐄𝐑𝐀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant