Chapitre 8 : Délivrance.

241 15 8
                                    

























C H A P I T R E  8
DÉLIVRANCE
























KATARINA

Cela faisait déjà plusieurs jours que je n'avais reçu aucune visite, à part celles de Daemon qui me ramenait quelques plateaux repas sur lesquels je trouvais du pain et de l'eau.

Il ne m'avait donné aucune information sur Enzo, ce n'était pourtant pas faute d'avoir demandé. Malgré la répulsion que j'éprouvais à son égard, il était ma seule famille et la seule personne avec moi dans cet Enfer.

J'observai le mur où je grattais le nombre d'heures qui passaient. Dès le lever du soleil, j'avais commencé à compter. Il y avait seulement deux barres, j'en déduisit donc qu'il n'était pas plus de sept ou huit heures.

La fatigue me gagnait, mais je peinais à m'endormir. Les conditions de détention n'était pas favorables à un sommeil réparateur, ou même un temps soit peu reposant. Il ne m'aiderait qu'à favoriser mes tourments et à m'accabler plus encore.

Des bruits se firent entendre, ils s'approchaient de moi. J'étais pétrifiée, collée au mur. Une silhouette apparut alors de l'autre côté des barreaux, une silhouette féminine.

Ça m'interpellait. Qu'est-ce qu'une femme faisait là ? La lumière s'alluma soudainement, agressant mes yeux, plongés dans l'obscurité depuis plusieurs jours maintenant.

— Désolée, désolée !

La jeune fille s'empressa d'éteindre la lumière, tout en s'excusant. Elle sortit de sa poche un trousseau de clés, dont l'une qu'elle inséra dans la serrure, qui se déverrouilla. Elle entra alors dans ma cellule.

Je reculais, suspicieuse. Elle mit ses mains devant elle, gage d'innocence.

— Je ne te ferais pas de mal, ne t'inquiètes pas.

J'étais tout de même réticente, mais elle paraissait d'une bienveillance surprenante pour l'endroit.

— Qui.. qui est-tu ? Osai-je timidement.

— Je m'appelle Cali. Cali Mendoza.

Un frisson parcourut l'entièreté de mon corps, et je reculais plus encore. Elle était de la même famille que cette ordure qui me retenait prisonnière.

— Ne m'approche pas ! Paniquai-je.

Cali s'arrêta à quelques mètres devant moi et me sourit chaleureusement avant de me rassurer :

— Ne t'en fais pas, je ne suis pas comme mon frère. Je suis venue te tenir compagnie. Mon frère est mauvais, n'est-ce pas ?

Je hochai la tête positivement. Elle paraissait triste en articulant ces mots. Comme si elle désapprouvait totalement ce que son frère faisait, mais qu'elle n'y pouvait rien, qu'elle était impuissante.

— Ça fait combien de temps que tu es ici ?

J'avais compté les heures, et même les jours passés dans cet endroit. Rien que d'y penser, mon cœur se serrait.

𝐏𝐑𝐈𝐌𝐀𝐕𝐄𝐑𝐀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant