ÉPILOGUE.

128 9 0
                                    


























É P I L O G U E






















Cette pièce était aussi sombre que mes pensées.

Aussi vide que mon âme.

Aussi triste que mon cœur et aussi sales que mes mains.


Je l'ai tué ?

Et si il était mort ?

Et si il m'en voulait ?

Il est mort.

Comme tout ceux qui m'approchent.

Mes mains étaient encore tâchées de son sang. Je refusais de les laver pour me rappeler ce que j'avais fait. Pour me rappeler que je l'avais tué.

J'avais passé les dernières vingt-quatre heures allongée sur le matelas miteux à ma disposition à pleurer toutes les larmes de mon corps et à attendre que mon frère vienne me chercher.


Il va venir ?

Il ne viendra pas.

Il me l'a promis, hein ?

Il ment.

Ils mentent tous.

Mon cœur me faisait mal. Parce que je l'avais tué. Tout était de ma faute. Il est mort à cause de moi.

Après ces trois jours, j'en était venue à la conclusion que....

Je ne voulais pas qu'il meure.

Cette fois encore, j'étais impuissante. Mon matelas trempé m'a renvoyée trois mois en arrière. Tout ces instants passés en sa présence.

Je ressassais chacun de nos échanges depuis notre rencontre. Et je réalisai que tout avait changé pour lui comme pour moi.

Au fil du temps, chapitre après chapitre, le scénario s'était modifié petit à petit. Sans qu'on s'en rende compte, l'histoire avait évolué.

« Je déteste que l'on hurle pendant que je travaille »

« La prochaine fois, elle sera chargée »

« Je réfléchis à ce que je vais te faire pour m'avoir coupé la parole »

« Je me ferais un plaisir d'annoncer ta mort à ton frère mais à ce moment ce sera moi, et personne d'autre qui t'aurait tuée »

« Considère cette chambre comme ta nouvelle cellule »

« Tu vas manger et en silence, sinon je t'enfonce cette cuillère dans la gorge »

« Ne t'enfuis plus jamais. Parce que putain, si tu pars, je prendrai bien plus que ta vie »

« Ouvre les yeux, prisionera »

« Tu ne sais pas ce qu'il m'arrivera si jamais tu meurs »

« Tu veux voir mes tatouages de plus près ? Tu n'avais qu'à demander »

« Comment est-ce que t'y prendrais pour me tuer ? Montre-moi »

« Cette cible là, c'est moi. Alors tu vas respirer un bon coup et me buter. Tu m'entends ? Tue-moi. Venge-toi, Vasquez »

« Je ne vais rien te faire, ok ? Fais comme moi, respire »

« Est-ce qu'il t'a touchée, Vasquez ? »

« Pourquoi est-ce que tu m'évites, Vasquez ? »

« Je t'ai ramenée ici parce que si tu meurs, je meurs aussi. Nos vies sont reliées que tu le veuilles ou non, alors qu'est-ce que je devais faire ? Nous regarder crever sans rien faire ? »

« Et si j'ai fait tout ça, alors que je n'aurais pas dû le faire, c'est parce que.... bordel de merde... »

« Parce que tu m'intrigues... »

« Tu as envoyé ce message ? »

« Je te retrouverai... ne-»

Notre histoire avait évolué. Elle avait pris une direction que personne n'aurait pu soupçonner, et ce même si je refusais de me l'admettre.

Sa mort avait laissé un vide en moi.

Parce que je réalisai que notre premier et notre dernier chapitre n'avaient rien à voir.

Et ce livre se refermera sur ses derniers mots. Et j'espérais de tout cœur qu'il disait vrai, qu'il tiendrait parole.




Retrouve-moi, Kalen.





























🕊️

𝐏𝐑𝐈𝐌𝐀𝐕𝐄𝐑𝐀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant