- 𝐊𝐢𝐥𝐥𝐢𝐧𝐠 𝐦𝐞 𝐬𝐨𝐟𝐭𝐥𝐲 • 𝐘𝐚𝐧𝐝𝐞𝐫𝐞 𝐁𝐨𝐧𝐭𝐞𝐧

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐭𝐞𝐫 𝟏

Bonne lecture !
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  ↳ Je marche en direction de mon travail, plus précisément une petite supérette qui se trouve en plein milieu de Tokyo. Ça va maintenant faire une semaine que je travaille là et ça me convenient pour le moment. J'aimerais ouvrir une sorte de café où l'on pourrait s'installer et y discuter avec ses amis mais à cause de mon manque d'argent je ne peux pas réaliser ce rêve pour le moment.

Alors que la musique qui diffusait dans mon casque s'arrête j'entre dans la supérette. À l'intérieur je vois Rei affalée sur le comptoir. Quand je rentre, la petite sonnette retentit. Rei se redresse vite avant de soupirer en remarquant que c'est moi. Elle tourne son regard vers la minuscule télévision dans le coin supérieur gauche pour regarder l'heure qui y était affichée.

- vingt-deux heures ! Pile à l'heure comme d'habitude. Me sourit-elle.

- En même temps je me sentirai mal d'être en retard. Tu travailles déjà assez comme ça.

Dans cette supérette nous sommes quatre à travailler. Il y a Kiyoshi qui travaille de dix heures à seize heures, Rei qui travaille donc de seize heures à vingt-deux heures, puis moi de vingt-deux heures à quatre heures et pour finir Itaru de quatre heures à dix heures. Les journées étaient comme ça tout le temps.

Même si je dois travailler de nuit ça ne me dérange pas. À vrai dire je préfère. Il y a beaucoup moins de personnes, ça arrive même que je n'ai aucun client.

Rei s'empresse de retirer son tablier et de le ranger dans son sac avant de me faire un câlin.

- On a reçu une cargaison , j'ai déjà fait deux boîtes mais je n'ai pas eu le temps de terminer, il y en a énormément. Tu n'es pas obligée de tout faire Itaru est au courant et pourra continuer si jamais.

- D'accord ! Je vais m'en charger alors. Repos toi bien Rei.

Elle s'avance vers la porte , l'ouvre puis se retourne pour me faire un signe de main.

Je passe derrière le comptoir avant de poser mon sac à main sur celui-ci. Je retire ma veste et la pose sur la chaise. J'ouvre mon sac et sort mon tablier avant de la passer au tour de la taille et de l'attacher . Je remets mon casque et lance ma musique, je fais bien attention à ne pas mettre trop fort si jamais des clients entrent. D'un pas lents je marche jusqu'à l'arrière boutique avant de voir des pilles et des pilles de cartons. Il y en avait bien une vingtaine.

Au moins Rei en a vidé deux.

C'est alors que je commence à vider le premier carton qui est composé de cannette.

Cette soirée promet d'être longue.

•••

Je regarde le télévision et voit qu'il est une heure du matin. J'avais vidé au total six cartons. J'en ai plus qu'assez mais je continue car si ce n'est pas moi qui le fait ça devra être Itaru mais lui a d'autres travails à côté de ça je n'ai donc pas envie de le fatiguer encore plus.

Alors que mes yeux avaient envie de se fermer j'ai eu un coup d'énergie quand j'ai entendu cette musique, ma musique préférée, killing me softly.

Je pris un nouveau carton, je me dirige ensuite vers le rayon des alcools avant d'ouvrir le carton. J'augmente le son de ma musique en espérant que personne ne rentre dans le magasin. Je déteste quand on me dérange alors que j'écoute cette musique.

- Strumming my pain with his fingers, et me voilà repartie pour un mini concert solo. Singing my life with his words , killing me softly with is song.

- Killing me softly ... with is song.

J'eu un frisson après avoir entendu cette voix. Je me retourne pour voir qui c'était et vis un homme au yeux bleus perçant et au cheveux rose prenant mon casque avant de le poser contre son oreille droite et d'écouter la musique.

- T'as de bon goût.

L'homme pris ensuite une bouteille de whisky avant de se diriger vers la caisse.
Je mets vite ma musique sur pause et me dirige aussi vers la caisse avant de contourner le comptoir. Deux autres hommes arrivent aussi et posent également leurs articles sur le comptoir. Je ne suis pas du genre à juger les articles des autres mais je n'espère pas qu'ils vont reprendre la route surtout avec cette quantité d'alcool.

Après avoir tout scanner je leur annonce le prix. L'homme au cheveux rose, celui qui m'a interrompu en plein concert, se retourne vers les deux autres qui ont l'airs d'être frères et hausse les sourcils.

- T'es sérieux mec ? Tu nous as fait chier pour venir ici et tu payes même pas ? Se pleins l'homme au cheveux mauve plaqué.

- Vous avez pris plus que moi. Donc, vous payez. Dit calmement l'homme au mulet rose.

- Sale con.

Le troisième homme  celui au mulet mauve s'avance et sort son portefeuille. Alors que je les regardes attentivement mon regard descend sur quelques choses de brillant dans la poche de l'homme au cheveux roses.

Un flingue ?!

Instinctivement, ma mais droite se pose sur le revolver qui était sous le comptoir mais je ne le montre pas. Je n'ai pas envie de m'attirer des ennuis en les menaçants surtout qu'ils ont l'air d'être des hommes assez importants.

L'homme au mulet mauve me tend l'argent avant de prendre le sachet dans le quel j'avais mis leur articles.

- Au revoir. murmurais-je.

Les trois hommes me répondent avant de se diriger vers la sortie. Avant de partir l'homme au yeux bleus et au cheveux roses me lance un clin d' œil tandis que les frères me lancent eux un sourire paresseux.

Une fois que je ne les vois plus je m'effondre sur le comptoir et passe mes mains dans mes cheveux.

Que vient-il de se passer là?