Chapitre 8

151 7 64
                                    

Link

- Alors Link, est-ce que la fameuse soupe aux oignons de ta mère t'a bien réchauffé ?

Mon père, les mains sur le dossier de la chaise, en face de moi, me fixait, avec un air indéchiffrable. Ma mère, la main sur son épaule, me regardait avec son éternel regard plein de douceur.

J'acquiesçais, et avalais la dernière goutte de mon délicieux repas.

Merci maman pour la soupe faite maison !

- Bien. Va prendre une douche, et reposes-toi, ajouta ma mère, le nez froncé. Tu ne sens pas la rose, à passer ta vie dans ces souterrains !

Je levais les mains vers le ciel, désespéré. Je fis des signes avec mes mains, les yeux levés au ciel.

- Dis que je sens la mort aussi !

- Ça y ressemble mon chéri, ça y ressemble...

Je tapais mes mains sur mes cuisses, et regardais mon père, avec un regard : "Mais... Elle me gonfle !", que mon père comprit aussitôt.

Il éclata de rire, et ma mère leva sa main et claqua doucement l'arrière de la tête à mon paternel.

- Oh ! Calme petite femme !, dit mon père, en prenant un faux air indigné. Tu oses me donner une claque ?

- Et bien oui, Philipe Warriors ! Idiot !

Mon père se jeta sur ma mère, et la saisit par la taille, la fit tourner en un éclat de rire.

- Quoi ? Attention, tu vas regretter tes mots !

J'éclatais de rire, et mon père contourna la table, avec maman dans ses bras, et me saisit par les épaules.

- Viens là, fils.

Ils me serrèrent dans leurs bras, et ma mère murmura :

- Bandes d'imbéciles... Hum.

Nous nous relâchâmes - à contrecœur -, et maman me dit, sévère :

- Aller ! Douche, au lit ! Et pas de lecture !

- QUOI !? Maman, je peux au moins lire jusqu'à...

- Non. C'est non négociable.

Papa intervint, et posa sa grande main sur l'épaule de ma mère.

- Allons... Laisses-le lire jusqu'à...

Il jeta un regard par-dessus son épaule, sur l'horloge accrochée dans le salon.

- Dix heures et demi.

- Aller maman ! Juste une petite mini heure !

Ma maternelle, les bras croisés, tapait le sol en bois, de la pointe de son pied, à la recherche d'un argument imparable.

- Très bien !, soupira-t-elle. Tu pourras lire.

- Merci maman !

- Une heure !, menaça-t-elle. Pas plus !

Je hochais la tête, mais un autre projet trottinait dans ma tête.

Je me levais tout en saisissant mon bol vide, et fis le tour de la table. Je mis la vaisselle dans le lave vaisselle, et m'étirais.

Je retournais près de ma chaise, saisis mon EASTPAK, et le mis sur mon épaule.

- Bonne nuit maman, papa.

- Bonne nuit, mon fils, me répondirent-ils en chœur.

- N'oublies pas ! Dépoussière-le dehors, par ta fenêtre ! Et ne le lâche pas !, s'enquit ma mère, en me voyant partir, mon sac sur l'épaule.

En nos Cœurs Meurtris... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant