Chapitre 6

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Quel idiot ! J'avais pris la fuite, au lieu d'aller lui parler...

Je me mis à courir, courir, sans savoir où j'allais.

Mes jambes marchaient seules, mon EasPak était de plus en plus lourd au fur et à mesure de ma course. Mon souffle était léger, mais je courais de plus en plus vite, mes yeux, comme voilés.

Aujourd'hui sera mon dernier silence...

Orelsan me portait dans les moments regrettables.

Ma course ralentit, ralentit, et s'arrêta.

J'avais dépassé la grande porte, qui indiquait la sortie de la ville. La Triforce se trouvait vers la fin de la ville... J'avais donc trop couru...

Je soupirais. Mais, ce n'était pas tellement grave... À la sortie d'Elimith, loin de quelques kilomètres, se trouvait un lac. Banal vous me direz. Pas tellement.

Le jour, ses cerisiers lâchait leurs pétales colorés, qui retombaient doucement en spirales sur l'herbe verte. Il n'y avait pas de bancs, pas de bâtiments. C'était magnifique. Le soleil libérait sa lumière sur le lac avec tant de puissance, que cet endroit était toujours magnifique.

La nuit, la lune bleue et ses étoiles dorées se reflétaient parfaitement sur la surface lisse du lac. Les cerisiers devenaient de plus en plus blanc, de plus en plus majestueux.

Je sortis mon téléphone de ma poche et regardais l'heure.

17 h 12... Je peux y aller...

Je rangeais l'appareil électronique dans mon sac, et me remis à courir sur l'herbe verte.

Elimith... Cette ville entourée d'une forêt, avec des herbes plus vertes les unes que les autres. Près de la mer. Du lac, on voyait distinctement l'eau turquoise et ses ports.

Je sortis de mes pensées juste à temps, pour éviter un arbre, de justesse.

Ouf ! Une seconde trop tard, et je pouvais dire adieu à mes dents de devant !

Des arbres immenses se dressèrent fièrement. Loin de ralentir, je m'enfonçais dans les bois, parcourant la distance, maintenant très courte, entre le lac et moi. La forêt était immense, ceux qui n'y était pas habitué se perdait. Mais, pas moi.

Je m'enfonçais de secondes en secondes, la puissante lumière du soleil peinant à traverser le feuillage dense, au dessus de ma tête.

Je trébuchais contre une racine, et criais de stupeur.

- AH !

Je dévalais une pente, et m'arrêtais avec un bruit sourd au pied de celle-ci. Je me relevais, les membres douloureux.

- Aïe..., marmonnais-je, en frottant mon bras endolori. Saleté de racine...

Je tapais légèrement sur mes habits couverts de poussière et de terre, et repris ma marche. La lumière se faisait de plus en plus forte, de plus en plus brillante.

Je finis par déboucher dans une clairière. Et, au centre de cette même clairière, se trouvait...

- Le lac...

Soulagé, je m'approchais, passant sous les cerisiers, qui me protégèrent de la chaleur.

Je m'assis sous l'un d'eux, lâchais le fardeau qu'était mon sac à dos, et m'adossais à son tronc noir.

En nos Cœurs Meurtris... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant