Chapitre 12

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~• Link •~

Je ressortis de la chambre de Zelda, tout rouge, et rattrapais mes amis qui étaient plus loin devant.

Je sautais sur eux, me mis bras dessus, bras dessous avec Revali et Urbosa.

Celle-ci remarqua mon teint rouge, et me taquina :

- Tiens tiens, ça ne va pas Link ? Tu es tout rouge !

Tout les regards se tournèrent vers moi, interrogateurs et, surtout, emplis de sous-entendus.

- Bah, tu m'étonnes, j'ai sprinté ma vie là !

- D'ailleurs. pensa Daruk à haute voix, rajoutant une couche. Pourquoi t'es retourné voir Zelda quand on est parti ?

Effaré, je ne trouvis rien d'autre à répondre pour ma défense. Je dû me soustraire à la vérité.

- Je lui ai dit que quand elle sera rétablie, elle pourra venir avec nous... J'avais vu qu'elle était toute seule à chaque fois...

- Ouhhh ! crièrent mes amis, sauf Mipha, en chœur. Le p'tit Link est amoureux !

- Non, c'est...

- Laissez-le tranquille... soupira une voix.

Surpris par la fatigue dans la voix de Mipha, nous nous tournâmes, en un même mouvement, vers elle.

- Tout va bien Mipha ? demanda Urbosa. Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

La Zora secoua la tête, avec un petit sourire.

- Laissez-le tranquille. C'est très gênant de parler de ses sentiments. On a peur d'être jugé, ou pire, rejeté. Donc, s'il n'a pas de sentiments pour Zelda, vous l'énervez pour absolument rien. Si c'est le contraire, c'est son affaire, et c'est alui d'en parler ou nous à ses amis. Est-ce bien clair pour vous, les amis ?

Ils hochèrent tous la tête, bouche bée.

Moi aussi je regardais avec surprise Mipha, qui était pourtant la fille la plus timide que je connaisse.

- Merci, Mipha. réussis-je à "dire". Vous comprenez ? demandais-je à mes amis.

- Oui. murmurèrent-ils de nouveau ensemble.

- Bon ! s'exclama Mipha. Et si on allait à McDonald's ?

- Ouais ! hurla Daruk.

Une porte devant nous s'ouvrit et un homme passa la tête par l'entrebâillement de celle-ci.

- Chut ! Non mais vous vous croyez où ? Nous ne sommes pas à une animalerie ! Dehors ! Dehors !

Il sortit complètement, et nous nous relâchâmes, tandis que le vieil homme nous poussait vers l'escalier.

Nous le descendîmes à toute vitesse, tandis qu'il nous criait :

- Et que je n'ai plus à vous reprendre ! Bandes de petits morveux ! La nouvelle génération... S'en est assez ! Dehors ! beugla-t-il une dernière fois.

Arrivés en bas, nous le regardâmes retourner en furie vers sa salle.

Nous pouffâmes, et la vieille secrétaire nous remarqua.

- Jeunes gens, faîtes moins de bruit s'il vous plaît... soupira-t-elle, exténuée. J'ai eu une dure nuit, à recevoir des appels furieux ! Mes vieilles oreilles ont besoin de repos, et pour cela, il faut se taire !

- Pardon Madame. dit Urbosa. Les autres ? On sort !

Moi, au lieu de me diriger vers la sortie, je le précipitais vers le secrétariat.

En nos Cœurs Meurtris... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant