En nos Cœurs Meurtris...

Chapitre 11

~• Zelda •~

Lorsque je me réveillais le lendemain, je me sentais reposée et calme. Selon la grande horloge accrochée au mur en face de moi, qui indiquait neuf heures quarante-huit, Kiria n'allait pas tarder à arriver.

Au même moment où je pensais à son arrivée, la porte s'ouvrit, laissant voir Kiria, qui passait sa tête par l'entrebâillement de celle-ci.

- Toc toc ! chuchota-t-elle. Tu es déjà réveillée ?

Je lui adressais un grand sourire, et acquiesçais.

- Je n'en ai pas l'air selon toi ? plaisantais-je. Je ressemble sûrement à un zombie, mais quand même.

La jeune infirmière pouffa, et entra dans la chambre. Elle referma la porte, et s'avança, avec un plateau dans les mains, qu'elle posa, en toute légèreté, sur mes genoux rétablis.

Je regardais mon petit-déjeuner. Il s'agissait d'un bol de lait, et d'un petit paquet de biscuits.

Parfois, c'était elle qui me préparait mes repas, et je la remerciais pendant des heures et des heures pour ces repas délicieux.

- Merci Kiria. J'adore quand c'est toi qui me prépares les repas. C'est vraiment délicieux !

Elle me sourit, et vérifia, comme à son habitude, les appareils autour de mon doigt, et de l'autre qui mesurait mon cœur, tandis que je mangeais tranquillement.

- Hum... Zelda, j'ai une bonne nouvelle pour vous.

- Laquelle ? demandais-je, surprise. Ne me dîtes pas qu'il n'y a pas d'épinards au menu aujourd'hui, les bonnes nouvelles viennent de l'extérieur.

- Je le sais bien. protesta la brune. Mais, votre grand-père et vos amis viennent aujourd'hui.

Je faillis recracher le lait que j'étais en train de boire.

- Quoi ? Maintenant ?

- Pas tout de suite. me rassura Kiria. Ils sont ici, mais l'heure des visites est à dix heures minimum, et il est...

Nous fixâmes la grand horloge, qui sonnait dix heures.

J'entendis des bruits de pas devant la porte. Était-ce des amis, ou de la famille, venus voir les autres patients ?

Kiria remarqua mon air paniqué, et me demanda si j'allais bien.

- Oui... Enfin, non, en fait, je n'en sais rien. Je ne l'ai pas vu depuis mon agression, et j'ai peur.

- Peur ? De quoi donc ?

Je regardais dans le vague, et répondis :

- De revoir le monde extérieur. J'ai peur de me refaire attaquer...

Mes mains tremblaient. Kiria posa les siennes sur les miennes, et me rassura.

Toc toc...

Ma respiration se bloqua, et Kiria me frotta affectueusement le dos, me reprit le plateau, qu'elle posa sur la table de chevet, avant de se lever et d'aller vers la porte.