Chapitre 22

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~• Zelda •~

Je fixais Link s'installer à sa place, alors que je rangeais précipitamment une feuille dans une poche en plastique rouge. Link m'observais, mais je m'en fichais.

- Qu'est-ce qu'elle a Zelda ? demanda Daruk à Urbosa.

Celle-ci haussa les épaules, et se remit à parler avec Link et les autres.

La porte s'ouvrit, et je portais mon attention vers celle-ci.

- Bonjour tout le monde ! s'écria Monsieur Sorano, le professeur d'histoire.

- Bonjour Monsieur !

Il parlait, parlait, et tout le monde se retourna vers moi.

Je me fis tout petite, et je compris que ce n'était pas moi qu'ils fixaient tous ainsi, mais Link. Affalé sur son pupitre, il ronflait déjà.

- Bon. Poursuivons ! s'exclama le professeur.

Le professeur s'installa à son bureau, et, depuis son ordinateur, projeta une carte qui représentait l'Empire Japonais.

L'ennui ne faisait que commencer.

~•~

À la fin du cours, tout le monde était sorti, suivi du professeur.

- Peux-tu te charger de lui ? me demanda-t-il, découragé, en me pointant Link du menton. Je ne sais plus quoi faire.

J'acquiesçais à contrecœur, tout en sachant que j'aurais moins de temps pour lire. Je levais, tandis que le professeur sortait de la salle, et je m'approchais de Link. Je le secouais pas l'épaule, ce qui le réveilla en sursaut.

- Hum ?

- Link... Lève-toi.

Il ouvrit un œil vitreux, et me vis qui le secouait légèrement par l'épaule.

Soudainement, sans se soucier de me prévenir, il redressa vivement, me faisant basculer en arrière. Sa chaise tomba de côté, et il tomba à terre.

Je fermais les yeux, mon dos touchant lourdement le sol tandis que le fracas du bruit que faisait la chaise en tombant me suivait.

Je rouvris les yeux.

- AHHH !

Link était au-dessus de moi, rouge comme une pivoine, ses deux mains sur les côtés de ma tête. Ses yeux bleus ne lâchaient pas les miens, et je pouvais sentir son souffle.

Mais, ce moment, que beaucoup de personnes qualifieraient de "magique", se stoppa aussi vite qu'il avait commencé.

- MAIS QU'EST-CE QUE TU FOUS !? hurlais-je en le giflant.

Il se redressa, en se tenant la joue, l'air de ne pas y croire. Link était devenu livide, tandis que je reculais, la main sur le cœur, en position de défense. Il décala sa main de sa joue, et je vis que celle-ci était devenue rouge vif.

Je regardais ma main, et reposais mes yeux sur lui.

- Je...

Je me relevais, et, comme la première fois, partais en courant, le laissant seul avec sa douleur.

Je claquais la porte, oubliant même mon sac dans la salle de classe. Mais, je m'en fichais.

En nos Cœurs Meurtris... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant