Chapitre 9

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Zelda

Je sortis de la pièce, refermant la porte à clé.

Pourquoi y suis-je allé ? Je ne sais plus...

Un "ting" attira mon attention. Je saisis mon portable dans ma poche, et allumais mon téléphone.

C'était un numéro inconnu...

Inconnu :
Bien le bonsoir, chère Zelda. Tu sais qui je suis. Mais tu ne veux pas admettre que je suis de retour... Rejoins-moi au Parc de la Buire au crépuscule. Pas avant, ni après.

Ton pire cauchemar est de retour...

Tétanisée, je restais immobile, lisant et relisant le message inconnu.

Je retournais dans ma chambre, et lançais la clé sur mon lit. Je pris ma boîte à Earpods sur ma table de chevet, et ressortis en vitesse de la chambre. Je retournais dans le salon, et saisis mon portable sur la table basse.

Je passais le comptoir de la cuisine, ouvris un placard, et fouillais à l'intérieur.
Je saisis la première chose à déguster, qui se révélait être un pain au chocolat industriel. Tant pis. De toute façon, il n'allait pas accepter le fait que j'ai mangé avant d'arriver là-bas.

Je refis le tour du comptoir, saisis mon manteau - sur le porte-manteau - , mes clés - sur le meuble à chaussures - , et ouvris la porte.

- À tout à l'heure Gardeïnos !, criais-je à la cantonnade. Je reviens dans pas longtemps !

Et je sortis, fermais la porte à double tour, fourrais mes clés dans ma poche, et descendis les escaliers en colimaçon.

J'ouvris la boîte et enfoncais mes écouteurs dans mes oreilles. La musique démarra aussitôt, et je me laissais entraîner par " Athéna ", d'Orelsan. Musique plutôt détendante, vu les circonstances.

Je regardais mes pieds, tandis que j'avançais rapidement, sans me demander où ceux-ci me porteraient.

Je n'en ai rien à faire.

Je passais sur mon téléphone, et ouvris les messages.

Je n'avais que deux numéros de téléphone enregistrés.

Vous dîtes peut-être que je fais pitié, que vous vous en avez une dizaine, de numéros.

Et bien moi non.

Je n'en ai plus rien à faire.

J'appuyais sur le numéro de mon Grand-père, ma musique se stoppa, et la tonalité commença à résonner dans mes Earpods.

Je finis par baisser le son, tellement le bruit me dérangeait, et levais la tête vers le ciel.
Les nuages couvraient toute la partie Sud, et la partie Nord du ciel au-dessus de la ville... Il allait sûrement pleuvoir.

Je rebaissais la tête, consciente que je pouvais mourir en allant à ce rendez-vous.

- Allô ?

En nos Cœurs Meurtris... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant