En nos Cœurs Meurtris...

Chapitre 17

~• Link •~

Après cette fameuse nuit, peuplée de rêves étranges d'hommes et de femmes hurlant dans le noir, je ne me sentais pas bien.

J'avais un poids sur l'estomac, et j'avais envie d'en finir.

En finir... Mais de quoi ?

Je soupirais, et, au moment où je pensais à lui, et que je tournais doucement la tête vers l'appareil, un bruit strident se fit entendre.

Putain de réveil de merde...

J'appuyais dessus plus fort que je ne le désirais - je crus distinguer un craquement - , et regardais l'heure et la date :

07 h 30... Lundi 23 Octobre 2023... On est donc bien Lundi... Non !

La première heure de cour à l'internat, pour tous les élèves - sans exception - , était de huit heures. Bien que j'habitais près de l'internat, je devais me lever trente minutes avant.

Je soupirais une nouvelle fois, pris mon téléphone sur ma table de chevet, et sortis les pieds de mon lit.

Ils touchèrent le parquet de ma chambre, devenu froid comme la glace au fil de la nuit.

Je frissonnais, et m'extirpais du matelas.

C'était lundi. Je n'avais pas envie, mais l'internat était très important pour un projet que j'avais. Je m'habillais à contrecoeur, saisis mon sac à côté de la porte - je balançais presque mon téléphone à l'intérieur - et sortis tranquillement, sans bruit, de ma chambre. Je descendis discrètement les escaliers de bois, tout en tendant l'oreille.

Je n'avais  pas envie de parler à mes parents. Pas encore, du moins.

J'ouvris un placard, et attrapais une barre de céréales.

Ça suffira ? De toute façon, je n'ai pas faim... Alors, peu importe.

Je la fourrais dans mon sac à dos - sur mon dos - , pris mes clés - sur le porte clé dans l'entrée - , et sortis dehors.

Je pris mon téléphone, et l'allumais.

Je fis défiler les applications dans mon portable, et m'arrêtais sur WhatsApp.

Un message m'attendait, un message de mon père.

Hier soir à 21 h 23 : Papa : 1 nouveau message :

Papa :
Fils, ta mère et moi avons eu les informations sur ton / ta futur(e) frère / sœur. Nous pourrons faire l'échographie dans deux mois. Nous avons, ta mère et moi, déjà dit que tu aurais - si tu le veux, bien sûr - l'autorisation de rester avec nous pendant cette fameuse échographie.
Bonne nuit Link, je t'aime.
Papa

Les larmes pointaient le bout de leur nez, mais je les refoulaient. Pas question de pleurer. Le Link joyeux était dans la place !