Chapitre 3

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Zelda

Mon sac devant mes genoux, la tête haute, je pénétrais en compagnie de Grand-père, dans l'internat. Je passais le haut portail vert, et continuais à avancer, derrière mon parent. Arrivés devant une porte vitrée, devant laquelle un surveillant - j'imagine, vu sa posture - attendait.

Je lançais un regard interrogateur à mon Grand-père, et il me répondit :

- Tu devras montrer une carte, qui confirmera ton appartenance à l'internat. Il y aura ta photo - que tu auras obtenue pendant ta photo portrait de l'année -, avec à côté ton nom, ton prénom, et la Triforce.

Alarmée, je regardais mon Grand-père. Nom de famille ?

- Très bien. Mais..., hésitais-je, n'osant pas parler devant le surveillant.

Je fis signe à mon Grand-père de se baisser, et il tendit l'oreille vers moi.

- Il y aura mon nom de famille ? Je pensais que tu n'avais mis que mes professeurs au courant !, ajoutais-je, au bord de l'évanouissement.

Il me rassura en disant que seule l'emblème de la Triforce importait les pions, et que je n'avais pas à m'inquiéter. En voyant ma mine pas rassurée, il ajouta que je n'aurais qu'à cacher mon nom avec mon pouce, et qu'ils ne verront rien.

- Allons !, me sermonna doucement Grand-père. Pourquoi as-tu peur qu'ils sachent ton identité ? Tu es la fille de Tu-sais-qui, il n'y a pas de problème ou de honte à avoir !, s'écria-t-il de sa voix de stentor.

- Chut !, marmonnais-je. Tu veux que tout le monde sache ?

Mon Grand-père leva les yeux au ciel, et grommela quelque chose qui ressemblait à :

- Faîtes qu'elle change d'attitude !

- Je ne veux pas que tout le monde sache !, répliquais-je, les bras croisés, après avoir tout entendu. Que mon père soit absent, que je sois riche, et que ma mère...

Je me tus brusquement. Maman...

Mon Grand-père eut la délicatesse de se taire, et me fit entrer, à sa suite, dans l'immense bâtiment.

- Je vais t'emmener à ta classe, murmura-t-il, une fois que nous fûmes arrivés dans le hall déserté par les élèves. Pendant ton cours - ton professeur principal est ton professeur de français... -, la vie scolaire te transmettrera ton carnet, des fournitures scolaires, et les doublons des livres d'apprentissage qu'il te faut. As-tu pris l'option Latin et Grec ?, ajouta-t-il, curieux.

J'acquiesçais. Le Latin et le Grec, que j'avais sélectionné dans au collège, étaient passionnants !

- Bien ! Allons-y alors !

Mon parent marcha soudain en hâte vers un couloir brillamment éclairé. Nous passâmes devant plusieurs portes, dont aucune ne portait le nom de la porte de mes rêves. Heureusement... Nous continuâmes notre chemin, jusqu'à arriver devant un escalier. Mon Grand-père gravit les marches, comme un tout jeune homme.

Je lui emboîtais le pas, le seul bruit de mes mocassins résonnant sur le sol de marbre.

- Sommes-nous encore loin, Grand-père ?, questionnais-je, en haut des marches. Suis-je en retard ?

En nos Cœurs Meurtris... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant