Il y a encore quelques heures, je pensais qu'Alexander et moi étions comme l'huile et le feu, c'est-à-dire, incompatibles.
Mais faut croire que je me suis trompée. Nous avons discuté de tout et de rien pendant longtemps, et la fatigue commence à se faire sentir.— Il va être trois heures du matin.
— C'est ta façon délicate de me dégager de chez toi ?
— Mais non, tu peux rester si tu veux.
Alexander semble surpris de ma proposition. Il me regarde comme si j'avais dit la chose la plus choquante du monde.
— Oui, il est tard, tu ne vas pas prendre la route alors qu'il fait nuit. Tu as de la chance, mon canapé s'ouvre. Il ne sera pas aussi confortable que ton matelas, mais je pense que pour la nuit ça fera l'affaire.
— Je ne veux pas déranger.
— Mais où est passé le gars super odieux et grossier ?
— Je te rassure il est toujours là mais ...
Son sourire s'efface et il devient plus sérieux soudainement.
— Mais quoi ?
— J'en sais rien, je crois que je n'ai pas envie d'être odieux et grossier avec toi.
Oh ...
— Hum ... je ... je vais aller te chercher des couvertures.
— Tu n'as pas besoin, j'ai ma veste.
— Bon arrête et laisse-moi être gentille. Mais surtout ne le dis à personne, sinon on va penser que je me ramollis en ta présence.
Je glousse et lui fais un clin d'œil, avant de repartir dans ma chambre, pour chercher des couvertures, et un coussin.Je reviens aussitôt, Alexander a déjà ouvert le canapé.
— Merci encore.
— Non merci à toi en fait, de m'avoir écouté.
— Tu n'en avais jamais parlé ?
— Avant ce soir, non jamais.
— Je suis étonné d'être le premier au courant. Je me sens flatté je dois dire.
— Ne le sois pas, mieux vaut éviter que tu prennes la grosse tête sinon tu ne pourras plus passer les portes.
Il rigole et son rire illumine la pièce. Quand il rigole ainsi, j'ai l'impression que nous sommes réellement des amis qui ont une conversation, qui échangent et qui rigolent de bon cœur, comme si c'était normal, naturel, habituel même.
J'aide Alexander à mettre un drap, puis je l'invite à s'installer.
— Oh, tu veux me couvrir brunette ?
— Aller tais-toi et installe-toi !
Alexander m'obéit mais je vois bien qu'il est content de la situation.
Étrangement, ça ne me déplaît pas non plus.— Bonne nuit Alexander.
Je m'apprête à aller dans ma chambre mais je suis retenue par la main d'Alexander tenant fermement mon bras.
— Je peux savoir ce que tu fais ?
— Je voulais à nouveau m'excuser.
— Je t'ai dit que c'était oublié.
— Non, enfin si pour ça aussi, si j'avais su le quart de ce que je sais actuellement, j'aurais fermé ma gueule. En fait, je m'excusais que tu aies vécu toute cette merde, toute seule.
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Relation dangereuse
Romance« Pourquoi je n'arrive pas à te sortir de ma putain de tête ? De mes putains de pensées ? Tu es tout le temps là, je te vois partout, constamment, éveillé ou endormi c'est la même chose. Tu es là même dans mes plus beaux rêves et mes pires cauchemar...