Chapitre 25

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« Je ne m'attendais pas à tomber amoureuse de toi. Mais c'est le cas. Et maintenant, je crois que je vais commencer à m'en vouloir. ».
Voilà ce que j'ai dit à Alexander, et pourtant, Dieu sait à quel point je ne le pensais pas. Je crois que c'était ma façon de le piquer comme il l'a fait. J'étais énervée, mais maintenant je voudrais me couper la langue pour ce que j'ai dit. Alexander révèle le meilleur mais aussi le pire en moi. Je ne suis pas quelqu'un qui me venge de base. Mais je me suis sentie vexer alors je voulais qu'il ressente ce que moi j'ai ressenti.

Il n'empêche que je suis toujours très énervée contre Alexander, qui a vraiment fait n'importe quoi. Il aurait dû mettre sa jalousie de côté.
  Au fond je peux comprendre, dans le sens inverse j'aurais été aussi énervée, mais j'aurais essayé au moins de réfléchir à la situation. Surtout quand la situation implique son propre frère. Parce que il est clair que tôt ou tard il l'aurait su, mais je ne voulais pas que ça se passe dans ces conditions. Le pauvre doit se sentir encore plus mal, et trahi surtout. Je me sens vraiment minable.
Je suis minable.

  Alexander a raison sur un point, je ne fais que pleurnicher mais pas une seule fois j'ai su me contenir.
Je crois que j'ai rapidement jeté l'éponge car je savais que ce n'était qu'une question de temps avant que je ne tombe dans les bras d'Alexander.

En parlant de lui, il ne cesse de m'appeler, je crois que c'est qu'une question de temps avant qu'il débarque à la maison. Peut-être l'a-t-il déjà fait. J'espère au moins qu'il n'a pas défoncé la porte de chez moi.
Actuellement je suis chez Léo, à qui j'ai tout raconté de A à Z.

— C'est un truc de ouf chérie !

— Ouais je sais. Je te remercie de m'avoir écouté et surtout je veux m'excuser pour la façon dont je t'ai parlé. En fait j'étais énervée car je savais que t'avais raison. Et ça ne plaisait pas parce que j'avais honte de moi, de mon comportement.

— T'inquiètes. Le principal c'est que tu sois heureuse.

— Honnêtement je l'étais Léo. Je savais qu'en rentrant de la maison de vacances mon rêve allait se casser la poire mais pas à ce point. Je sais que cela va être compliqué entre Alexander et moi. Tom et Christian me détestent, et ils ont raison. Mais le pire c'est qu'à cause de moi, Alexander aura des problèmes. Je suis vraiment la pire des personnes. J'ai détruit une famille.

— Hey ma belle, je ne vais pas te dire que ce n'est pas grave ce qu'il se passe, mais au fond personne ne peut te juger. Je sais que tu n'es pas une mauvaise personne, tu es juste tombée amoureuse de la mauvaise personne.

C'est ce que je tente de me dire mais c'est me voiler la face pour moins me sentir coupable.

— Bref assez parler de moi, et toi les amours, tu vois quelqu'un en ce moment ?

— Tout comme toi, j'ai flirté avec la personne qui ne fallait pas. Le gars était physiquement trop bien pour moi.

— Hé, Léo, je t'interdis de dire ça. Tu es une personne incroyable, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur.

— Merci Sydney. Le truc c'est que ... j'avais l'impression qu'il s'intéressait à moi, il m'a demandé des choses me concernant. Et si tu le voyais, il est tellement beau, tellement virile. Mais en fait je me suis rendu compte que c'était un gars louche.

— Tu veux dire qu'il traine dans des affaires bizarre ?

— Je pense oui.

  Je me sens navrée pour Léo. C'est un chouette type, qui mérite le mieux. J'espère qu'il trouvera chaussure à son pied.

— Tu sais quoi, arrêtons de nous morfondre. Et si nous sortions ce soir faire les folles ?

— Tu veux aller en discothèque ?

— Ouais. Je vais être ton cupidon.

— Généralement je vais dans des discothèques gays. 

— Ouais mais je peux pas rentrer. Et puis crois-moi, tous les gays ne vont pas uniquement dans les discothèques gays. Je sais de quoi je parle.

— T'as fréquenté ces lieux ?

— Oui. Aller on se met en bombe et let's go !

  J'ai vraiment besoin de décompresser, et Léo aussi, alors quoi de mieux que de danser jusqu'au bout de la nuit.
  Ses problèmes peut être arriveront-ils à me faire oublier mes propres soucis.

*

  Nous arrivons en boîte. L'endroit est déjà plein. Les gens dansent, s'embrassent, boivent. Enfin, le genre de trucs qui se passe en boîte.

— Hé regarde Léo, ce type est mignon, en plus il ne te lâche pas du regard.

— Ah oui tu crois ?

— Tu veux que j'aille le voir pour toi ?

— Non j'y vais.

  Je vois mon ami partir en direction de ce joli blondinet. J'avoue il est mignon, mais rien à voir avec mon beau brun.
  Ah Alexander, je suis en colère contre toi, mais tu me manques.

  Mon portable se met à vibrer dans ma sacoche.
  Est-ce que c'est encore Alexander ?
  Je regarde mon téléphone et vois trente-trois appels manqués d'Alexander.
  Ce type est fou, je lui ai dit que je ne voulais pas lui parler pour le moment.
  Bon, il faut que je le prévienne, je ne veux pas non plus qu'il s'inquiète.
  Je lève les yeux vers mon ami qui semble soudainement avoir retrouvé le sourire aux côtés de ce jeune homme.
  Je souris, ravie pour lui, et sors dehors pour appeler tranquillement Alexander.

  Je commence à composer son numéro, et j'entends que sa sonne. Au bout de la première sonnerie, Alexander décroche.

— Sydney ?

— Salut.

— Bordel mais où est-ce que tu es ? Je t'ai appelé , puis j'ai débarqué chez toi, mais tu n'y es pas. J'ai fini par débarquer dans la maison de mon père, pensant que tu y étais avec Tom.

— Oui c'est certain qu'après ce qu'il s'est passé, Christian et Tom souhaitent me revoir, dis-je ironiquement.

— T'es où ?

— Ça ne te regarde pas, je t'appelle simplement pour que tu cesses de m'appeler.

— J'entends de la musique, t'es en boîte ?

— Et qu'est-ce que ça peut faire ?

— Tu ne te souviens pas de la dernière fois ? Dis-moi où tu es, j'arrive.

— Non, pas la peine de t'en faire pour moi. Je suis avec un ami.

  Un long silence s'installe entre nous.

— Allô ?

— Alors c'est comme ça ...

— De quoi tu parles ?

— En fait t'as pas changé Sydney.

  Je n'ai pas changé ? Mais de quoi est-ce qu'il parle ? Il doit certainement être bourré, pour changer.

— Je ne comprends pas, je vais te laisser.

— Je dis que t'as pas changé. Tu disais avoir vendu ton corps autrefois contre ton gré mais je me demande si ...

  Avant qu'il finisse je raccroche immédiatement.
  Comment ... ? Comment a-t-il osé ... ?
  Alors que je me suis confiée à lui, il a le culot de me balancer ça.

  Il ne sait pas à quel point je le hais à ce moment précis.

— Alexander ... Je. Te. Hais.

Relation dangereuse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant