Chapitre 12

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  Est-ce que j'ai bien compris ce qu'il vient de dire ?
  Je ne me rappelle pas avoir bu ce soir. Alors ça ne vient pas de mon imagination débordante, causée par l'alcool.

— Quoi ?

— Ne me fais pas répéter. T'as bien entendu.

  J'aurais préféré n'avoir rien entendu ou mal entendu.

— Tu arrives à te rendre compte de ce que tu dis ?

— Crois-moi, j'aimerais que ce ne soit pas le cas, que c'est l'alcool qui parle mais je ne peux pas mentir.

  Je le repousse et je parviens à le faire reculer légèrement.

— Et c'est moi que tu traites d'égoïste et d'égocentrique ? Pourquoi ne pas me l'avoir caché ? Pourquoi me l'avoir dit ? Tu me mets dans une sale position vis-à-vis de ton frère, tu le sais ?

— Bordel mais tu crois que je me sens comment ? J'avoue que Tom m'énerve mais malgré tout, il reste mon frère. Et penser à toi de cette manière, ça me tue. Mais je n'y peux rien. En peu de temps, tu t'es introduis dans ma putain de tête. Et te voir pleurer ou être avec mon frère, ça me rend fou.

— Mais arrête de parler ! Je ne veux plus t'écouter. Moi, je suis avec ton frère, bien que nous vivons une période temporairement compliquée. C'est lui que je veux.

  Quand je dis ça, je vois la mine d'Alexander devenir pale, voire même ... triste.

— Je sais. De toute manière, c'est toujours lui le meilleur, celui qui est choisi.

  De lui même, il se recule légèrement. Et je sens une nouvelle distance se créer entre nous.
  Et je déteste ça. Ça me rend triste. Et vide de l'intérieur. Je ne sais pas comment expliquer ça.

— Je vais te ramener chez toi. Monte.

  Alexander monte le premier et je monte à mon tour.
  Je sens que le trajet va être long et pesant.

  Quand Alexander tente de démarrer, rien ne se passe.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? La voiture ne démarre plus.

— Je crois, que je n'ai plus d'essence.

— Génial, je ne sais pas comment on peut faire pire.

  Je crois que j'ai parlé trop vite.
  Soudain, le ciel commence à gronder.
  Le destin est contre moi ? J'ai l'impression d'être l'héroïne d'une scène de film.

— On pourrait appeler un dépanneur.

— Et bien avec ton portable. Parce que je n'ai pas le mien sur moi.

— Quoi ? Mais comment t'as fait ça ? Oublier son portable c'est comme oublier sa carte d'identité. On en a tout le temps besoin.

— C'est bon, ta morale tu peux te la garder. Miss Parfaite n'a jamais rien oublié peut-être ? Au lieu de te plaindre et de me critiquer, t'as qu'à appeler avec le tien.

  Je soupire et sors mon téléphone de ma sacoche.
  J'avais déjà inscrit un numéro d'un dépanneur. Au moment où je compose le numéro, mon téléphone s'éteint.

— Merde, mon téléphone s'est éteint.

— Ben alors Miss Parfaite ? Oublier de charger son portable c'est comme oublié de prendre sa carte d'identité. Ça ne s'oublie pas.

— Oh ça va, j'ai compris. En plus, je n'ai pas oublié de charger mon portable. Mais ce satané téléphone fait des siennes depuis quelques semaines. Je dois le changer.

— Bon on se calme. De toute façon la voiture est garée.

— On ne peut même pas appeler un taxi alors on fait quoi ? On couche dans la voiture ?

Relation dangereuse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant