Je vais finir par perdre la boule à rester ici. J'en ai assez de rester enfermer dans ce maudit endroit. Même si je sortais, ce serait avec ces gorilles qui me surveillent.
— Il y a qu'un moyen de mettre un terme à ce cauchemar.
Je sors de « ma » chambre et descends dans la cuisine.
— Mademoiselle, bonjour, que puis-je pour vous ?
— Bonjour Miranda, rien merci. Je suis juste venue ... enfin j'avais envie de grignoter quelque chose.
— Oh ça me fait plaisir. Vous avez tellement maigri depuis votre arrivée, vous ne mangez pratiquement rien.
— Oui, je n'ai pas vraiment faim. Tout ici me coupe l'appétit, même ce que j'aime généralement, me dégoûte.
Miranda me regarde avec un air désolé. C'est la seule personne que j'apprécie ici, la seule personne qui s'intéresse à ce que je pense.
— Je vais prendre un yaourt.
Pendant qu'elle a le dos tourné, je prends un couteau et le cache derrière mon legging.
— Tenez Mademoiselle.
— Merci. Pouvez-vous monter avec moi ? J'aimerais vous parler.
— Euh ... oui Mademoiselle.
Miranda et moi montons dans la chambre dans laquelle je dors. Je ne considère pas cette pièce comme ma chambre, ni même cet endroit comme ma maison.
— Je vous en prie, asseyez-vous à côté de moi.
Miranda vient s'assoir à côté de moi sur le lit, et je lui prends la main, ce qui la fait sourire sur le champ.
— Je vous remercie. Depuis que je suis ici, vous êtes la seule à m'avoir traité comme un être humain. Vous avez été gentille, et vous me faites toujours des petits plats, joliment préparés pour me faire manger.
— C'est normal Mademoiselle. Je suis là pour que vous ne manquez de rien.
— Ah Miranda, vous savez que je manque de tout ici. Je ne suis pas heureuse. J'avais déjà ma vie. J'avais ... un homme que j'aimais. Que j'aime toujours. Et que je vais aimer jusqu'à mon dernier souffle.
— Je sais ... que Monsieur peut se montrer dur mais vous savez il n'a pas eu une enfance très facile.
— D'accord mais moi non plus je n'ai pas eu une enfance facile, croyez-moi. Et ce n'est pas pour autant que je gâche la vie des autres.
Enfin, pas volontairement.
— Monsieur Giovanni peut se montrer vraiment rustre et cruel. Mais c'est comme ça qu'il a été élevé. Il ne connaît pas la tendresse, la patience. Personne ne lui a jamais donné d'amour, de sécurité. À l'âge de dix ans, il me faisait venir tous les soirs pour le border, le rassurer.
— De quoi avait-il peur ?
— De son père, Monsieur Fernando.
Maintenant que j'y pense, quand j'ai fréquenté Giovanni, il ne m'a jamais parlé de lui, et encore moins de sa famille.
— Monsieur Fernando ... abusait et frappait Madame Giovanna. Cela se produisait presque tous les soirs. Et Monsieur était témoin de cet enfer que Madame Giovanna vivait.
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Relation dangereuse
Romance« Pourquoi je n'arrive pas à te sortir de ma putain de tête ? De mes putains de pensées ? Tu es tout le temps là, je te vois partout, constamment, éveillé ou endormi c'est la même chose. Tu es là même dans mes plus beaux rêves et mes pires cauchemar...