Chapitre VIII

37 3 0
                                    

     Je me réveille à l'aube. Je retrouve Rue dehors, et voie qu'elle est partie chercher des baies. J'en mange un peu, bois puis remet de l'eau dans la gourde. Je met un bâton d'iode puis informe Rue que je vais voir mes collets. Elle part chercher d'autres baies.

     Sur trois collets, deux ont capturés un animal. Deux lapins. Je retourne voir Rue et elle s'empresse d'allumer un feu pour les faire cuir. Par chance, les arbres dissimulent la fumée.
- Comment est ton district, je lui demande.
- Très grand. La partie nord et ouest sont des champs et le reste des villages. Est-ce que vous pouvez garder le charbon que vous miner ?
- Non, on doit le payer. C'est pareil que vous et le blé ?
- Oui. Chez nous, les pacificateurs sont très stricts. Nous avons un couvre-feu de vingt-et-une heures à cinq heures. Et nous travaillons dix heures par jours aux champs. Quiconque enfreint une loi est exécuté.

     Notre chef de pacificateurs, Cray, est beaucoup plus gentil. Katniss et Gale lui vendent leur chasse alors que normalement, le braconnage est interdit. Cray ferme les yeux.

     Nous parlons un long moment en attendant que la viande cuise. J'apprends ainsi que Rue est l'aîné de deux sœur et trois frères. Pour mieux les nourrir, elle s'aventure parfois dans les champs pour rapporter de la nourriture, ce qui est interdit. Elle est aussi passionnée par le chant. Elle a des geais moqueurs avec qui elle chante. Je ne connaissais pas grand chose de ces oiseaux, alors elle m'apprend que des geai bavard ont était crée génétiquement en labo par le Capitole lors de la première révolution. Ils devait se rendre dans les camps des rebelles, écoutés leurs conversations puis les remettre au Capitole. Mais les habitants des districts s'en sont rendu compte et ont alors dit n'importe quoi. Les Capitoliens, se rendant compte de l'inefficacité de leur plan, les ont relâchés dans la nature. Étant exclusivement des mâles, ils ont eu le temps de s'accoupler avec des oiseaux moqueur femelles, formant ainsi les geais bavards.

- Comment as-tu obtenu un onze à l'entraînement ? me demande-t-elle.
- J'ai lancé un couteau sur les juges.
Rue rit.
- Tu penses pouvoir m'apprendre à chasser avec ?
- D'accord, je répond.

      Pour être honnête, je n'ai jamais chassé de ma vie. Je confie à Rue que le meilleur moyen de trouver du gibier est d'être le plus silencieux possible. Bon j'avoue qu'en vrai je n'en sais rien mais ça paraît logique. Puis nous apercevons un écureuil en haut d'un arbre. Je lui montre comment tirer et elle l'atteint en plein dans la tête.

     Nous continuons notre chasse pour revenir avec deux écureuils et un oiseau, tous deux tués par Rue. Notre viande de ce matin a fini de cuir, nous mettons donc nos prises sur le feu. Il doit être pas loin de midi à en juger par la hauteur du soleil, alors nous mangeons un premier lapin. Avec notre stock de viande et de baie, nous avons près de cinq jours avant de mourir de faim. Alors on en profite, c'est la première fois de notre vie que nous mangeons à notre faim. En revanche, nous économisons l'eau car nous avons déjà utilisé deux bâtons d'iode.

     Plusieurs jours passent, sans que personne ne nous dérange. Au bout du septième jours, il reste les carrières du un et du deux, la fille carrières du quatre, la Renarde du cinq, le garçon du neuf, le partenaire de district de Rue Tresh, Rue, Gale et moi.

Un matin, nous décidons de lever le camp. Nous prenons le fil de fer et la corde dans l'abris, quelques baies, la gourde pleine d'eau et nous partons. Nous longeons la rivière car nous voulons rester à proximité de l'eau. Finalement, nous arrivons au bout de la rivière. De l'autre côté s'entend une vaste prairie recouverte de fleurs. À la fin de la journée, nous avons construit un nouvel abris. Nous nous relayons la nuit pour dormir. Le matin, nous sommes à cours de nourriture.

     Rue et moi partons chasser. Mais malheureusement, les jours de tranquillité sont finis.

Nous tombons sur le garçon du neuf, armé d'une hache.

     La suite se passe très vite. Instinctivement, je lance mon couteau sur lui et atteint son genou droit. Rue, qui s'est fabriqué une lance en bois les précédents jours, n'eu pas le même réflexe que moi

~ attention âmes sensibles ~

     Le garçon lance sa hache sur Rue. Elle n'en pas le temps de l'esquiver et de la prit en pleine poitrine.
Son corps s'effondra au son du canon.

~ note de l'autrice ~

Oui, Rue meurt différemment et de manière moins cruelle. Mais je voulais lui faire une mort rapide étant donné que son agonie dans le livre prends énormément de temps et la fait énormément souffrir (je suppose). C'est pour alléger ses souffrances on va dire.
Pardonnez-moi si c'est trop glauque !!

Primrose, le geai moqueur {tome 1}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant