Chapitre IX

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Je prend la hache que mon adversaire a lancé et la lui renvoie en pleine poitrine. Il tombe au sol et le canon retentis. Je me tourne vers ce qu'il reste de Rue et ne peux m'empêcher de pleurer. Alors je fais la première chose qui me vient à l'esprit : je vais dans les champs de fleur ou je cueille pâquerettes, tournesols, roses et autres fleurs magnifiques, que je pose tout autour de Rue. Je l'en recouvre de la tête au pieds, mais en laissant son corps visible. Puis je m'éloigne. Mais avant, je joint les trois doits du milieu à ma bouche, puis les lèves en l'air. Dans notre district, c'est un signe d'adieu et de reconnaissance.

Je vois l'hovercraft descendre du ciel pour prendre les deux corps sans vie. Désespéré, je rassemble mes affaires dans mon sac et part de cet endroit. Je marche le cœur lourd et les joues couvertes de larmes. Je ne sais pas où je vais. Je marche la journée entière, sans boire ni manger. La nuit, je monte à un arbre pour y dormir. Je bois quelques gorgées et un reste de lapin. A présent, je n'ai plus aucune nourriture. Je tient mon sac contre l'arbre et y plante mon couteau pour le faire tenir. C'est pas grave s'il y a un trou. Ensuite, je m'attache au tronc avec la corde pour m'empêcher de tomber. Je m'apprête à m'endormir quand l'hymne résonne. Je vois dans le ciel le visage du garçon du neuf et Rue. Je m'endors finalement.

     A mon réveil, je sens une odeur de brûlé. Je me retourne et voie un énorme incendie. Je défais la corde, prend mon ac à dos et descends de l'arbre. Je cours en essayant de fuir le plus loin possible le feu. Ce n'est pas un tribut qui l'a déclenché, les flammes sont bien trop hautes. C'est les juges.

     Je plonge sur le côté quand une boule de feu est projetée sur moi. Je ne sais pas d'où elle vient mais je me relève et cours de plus belle. Je commençais à m'éloigner quand une autre boule de feu arrive et me frôle la jambe. Je ressent une énorme douleur à cet endroit. Je me cale entre deux rochers et découvre avec effrois qu'elle m'a gravement brûlé et quelques cloques apparaissent. Une autre boule de feu arrive, et je plonge sur ma gauche. Les rochers explosent. Je me relève et cours.

     Je suis parviens enfin à dépasser l'incendie et arrive à un petit étang. J'y plonge immédiatement. Ma jambe me crie de sortir mais j'y reste.

Jusqu'à que les carrières arrivent.

     Ils me remarquent et fusent vers moi. Je sort de l'eau et cours une nouvelle fois. Les carrières me rattrapent, je décide de monter dans un arbre. Je suis déjà à une dizaine de mètres au dessus du sol quand ils arrivent.

     Ils me crient de descendre pour m'achever. Je ne bouge pas. Le grand du un, Cato, prend un poignard et commence à monter. Je sais d'avance qu'il ne m'atteindra pas car je suis sur les branches les plus légères. Vu le poids du carrière, il s'arrêtera bien avant. Effectivement, il attrape une branche morte qui se casse, et il tombe d'environ cinq mètre. Il se relève.

     La fille du deux, Glimmer, sort un arc. Elle encoche une flèche et me l'envoie. Heureusement, elle ne sais pas viser. Cato essaye à son tour, mais rien n'y fait. Puis une jeune fille intervient. Elle est plus petite que les autres carrières, elle doit avoir quinze ans. Je la reconnais, c'est Clove du deux.
- On à cas attendre, elle devra bien sortir si elle ne veux pas mourrir de faim.
Les carrières approuvent et partent allumer un feu. Nous restons la journée entière, puis le soir tombe. Les carrières s'endorment et je vois Clove rester debout. Elle a du être désignée pour monter la garde.

     Je bois un peu d'eau, puis tente de voir l'état de ma brûlure. Il y a beaucoup de cloques. Je la rince avec de l'eau  mais j'ai affreusement mal.

Puis je vois le petit parachute argenté descendre.

Primrose, le geai moqueur {tome 1}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant