Chapitre 8

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PDV de Swirya
Le lendemain, on s'est tous retrouvés pour que Lo'ak nous dise ce qu'il s'est passé au delà du récif. Un tulkun lui a sauvé la vie. On est tous assis en cercle, à par Ao'nung qui est debout appuyé contre un arbre. Tsireya et Lo'ak sont juste à côté et sont plutôt proches. Tout comme Kinaï et Rotxo. Donc dans l'ordre ça fais, Ao'nung, moi à côté, Kiri, Rotxo, Kinaï, Tuk, Tsireya, Lo'ak et Neteyam.

Kiri : J'aurais tellement aimé être là. L'océan t'a fais un beau cadeau crois moi.
Ao'nung : Les tulkuns ne sont pas de retour en cette saison. Et de toute façon, un tulkun n'est jamais seul.
Lo'ak : Celui la il était seul. C'est un tulkun à qui il manque une nageoire. Il avait comme un moignon à gauche.
Tuk : Pauvre tulkun.
Tsireya : Payakan...
Moi : Pourquoi j'ai l'impression que c'est pas forcément une bonne rencontre ?
Kiri : Qui est Payakan ?
Rotxo : Un jeune mâle un peu fou. Il a été rejeté, c'est un paria et il lui manque une nageoire.
Tsireya : On dit que c'est un assassin.

Elle pose sa main sur le bras de mon cousin.

Ao'nung : Il a tué des Na'vi et d'autres tulkuns. Pas ici mais plus loin au sud.
Lo'ak : Non c'est pas un tueur.
Tsireya : Lo'ak, tu peux t'estimer heureux d'être en vie.
Lo'ak : Vous comprenez rien, il m'a sauvé la vie. C'est mon ami.
Moi : Quelqu'un qui te sauve la vie n'est pas forcément ton ami au bout du compte.
Neteyam : Mon petit frère...

Je sens la connerie arriver. Il se lève et attrape Lo'ak par les épaules.

Neteyam : Le puissant guerrier qui a affronté le tulkun tueur mais qui est la pour s'en vanter.
Kinaï : Neteyam...

Lo'ak se lève en repoussant son frère.

Lo'ak : Personne m'écoute.
Tuk : Si moi. Moi je t'écoute.

Il commence à partir.

Tsireya : Lo'ak revient.
Kiri / Moi : Bande de skxanwng.

Lo'ak part de son côté sûrement pour aller voir son nouvel ami tandis que nous on se sépare aussi. Tsireya et Rotxo emmène Kiri, Tuk, Neteyam et Kinaï quelque part. Tandis que je pars de mon côté. Seulement je suis rattrapée par Ao'nung.

Ao'nung : Swirya !
Moi : Qu'est ce que tu veux ?

Je m'arrête de marcher et me tourne vers lui. C'est bientôt l'éclipse et je voudrais rentrer chez moi.

Ao'nung : Écoute je voudrais qu'on fasse la paix, je l'ai fais avec toute ta famille.
Moi : Tu t'es rendu compte que ce que tu faisais été mal après avoir failli buter Lo'ak ?
Ao'nung : Pourquoi tu m'en veux autant alors que même Lo'ak m'a pardonné.
Moi : Mais parce que je devrais te détester pour tout ce que tu nous as fais depuis notre arrivée et au début c'était le cas, mais après les quelques moments où tu as été gentil avec moi j'arrive pas à te détester et j'aime pas ça parce que ça veut dire que je commence à t'apprécier et...

Alors que l'éclipse commence, et que je continue de parler, il attrape mon visage en coupe et pose ses lèvres sur les miennes. J'écarquille les yeux surprise et je fini par le pousser et le gifler.

Ao'nung : D'accord elle était méritée, désolée j'aurais pas du faire ça.

J'ai aimé ce baiser. Pourquoi j'ai aimé ça ? Je devrais pas aimer ça.

Moi : Eh merde.

Je m'approche de lui et attrape sa nuque pour le tirer vers moi et l'embrasser à nouveau. Je sens ses mains se poser sur mes hanches et il me rend mon baiser. On fini par s'éloigner mais on reste quand même dans mes bras l'un de l'autre.

Moi : Ne va pas croire que ce sera si facile.
Ao'nung : Avec toi ? Jamais.

Je souris. Soudain on nous appelle donc on se sépare. C'est Neteyam, Kinaï et Rotxo.

Kinaï : Swirya !

Il se jette dans mes bras et je vois qu'il pleure. Je le sers contre moi et regarde les deux autres qui ont aussi des mines abattue.

Moi : Qu'est ce qui se passe ?
Neteyam : C'est Kiri...
Ao'nung : Quoi Kiri ?
Rotxo : On étais à l'arbre des âmes et en se connectant à Eywa, elle a fait une crise.
Neteyam : Elle ne se réveille pas.
Moi : Je ramène Kinaï à la maison.
Rotxo / Ao'nung : Je t'accompagne.
Moi : Retourne auprès de ta sœur Neteyam, oncle Jake fera sûrement appel à Max et Norm.
Neteyam : D'accord.

On est donc 4 à retourner jusque dans notre marui. Ma mère est là première à nous voir tandis que je tiens toujours mon frère contre moi.

Mayara : Oh Kinaï...

Elle vient le prendre dans ses bras et l'emmène avec elle dans la marui.

Mayara : Kiri va s'en sortir, Ronal est une merveilleuse tsahik, elle fera tout son possible pour la soigner.
Tsu'tey : Swirya ?
Moi : Ça va papa. Merci de nous avoir raccompagnés les garçons.

Je leur fais un petit sourire. Mais rougis quand mes yeux rencontrent ceux bleus du futur Olo'eyktan.

Ao'nung : Avec plaisir.
Rotxo : Je viendrais le voir demain.

Ils partent et je rentre dans la marui.

Tsu'tey : Dis moi ma fille, tu ne cache rien à ton père ?
Moi : Te cacher quelque chose ? Moi ? Jamais.
Tsu'tey : A d'autres tu veux. Tu es ma fille et je te connais.
Moi : En même temps, ne dit on pas que les filles sont toujours plus proches de leurs pères et les garçons de leurs mères ?
Tsu'tey : Allez dis moi, que se passe-t-il avec le fils de Tonowari ?

Je soupire et je vais m'asseoir à côté de mon père en posant ma tête sur son épaule.

Moi : Il se pourrait qu'on se soit embrassés.
Tsu'tey : Donc tu l'aimes ?
Moi : J'en sais rien, j'ai des sentiments contradictoires, je devrais le détester et pourtant ce baiser, je l'ai apprécié.
Tsu'tey : Juste apprécié ?
Moi : Mon cœur s'est mit à battre très vite et j'avais comme des papillons dans le ventre. Et j'ai rougis en le regardant, ça m'étais jamais arrivé avant ça.
Tsu'tey : Tu es amoureuse.
Moi : Mais je peux pas être amoureuse de lui !
Tsu'tey : Qui te l'interdit ?
Moi : On est pas du même peuple, il fait partit du peuple du récif et moi du peuple de la forêt.
Tsu'tey : Il me semble que ta mère t'a déjà dit que ce n'étais pas grave, tu trouve juste des excuses pour ne pas voir la réalité en face.

Je soupire et me laisse tomber la tête sur la jambe de mon père qui commence à caresser mes cheveux.

Moi : C'est vrai qu'il se pourrait que j'ai des sentiments pour lui.
Tsu'tey : Tu vois quand tu veux.

Je reste un moment comme ça avant de me relever pour aller voir comment va mon frère. Ma mère est toujours avec lui et il s'est endormi.

Moi : Va manger maman, je reste avec lui.
Mayara : D'accord.

Elle se relève avec mon aide et elle m'embrasse sur le front avant d'aller vers mon père. Je me couche vers Kinaï et ne met pas longtemps à m'endormir moi aussi.

Ma Différence // Ao'nung // Rotxo // (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant