Chapitre 04

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- Partie 1 -




















" Les pensées sont comme des oiseaux : elles arrivent, s'envolent, parfois elles restent."




























Alezia


Malgré le réveil tardif, je reste allongé, les yeux fixés sur le plafond. Le silence de la chambre est interrompu seulement par le léger bourdonnement de l’appareil de chauffage. Je m’efforce de reconstituer les fragments de la veille, mais c’est comme tenter de saisir de l’eau entre les doigts.

Je me souviens d’avoir emmené Husty pour une promenade dans le parc après le dîner, les cris lointains des enfants et le parfum de terre humide encore présent dans mon esprit. Cependant, la suite de la soirée est floue. Mon esprit est embrouillé, incapable de retrouver le chemin du retour à l'appart ni même de la scène où je me suis affalé sur le canapé, la télévision diffusant son murmure indistinct en arrière-plan. C’est comme si un voile opaque avait englouti ces moments, les faisant disparaître dans un néant inquiétant. C’est la première fois que ça se produit, et une lourde anxiété s’empare de moi alors que je me demande ce qui pourrait bien se cacher derrière ce trou noir de ma mémoire.

Soudain, une pensée me frappe : l'université.  Un instant, je réalise que je suis en retard pour mon cours de neuf heures, et il est déjà huit heures trente. De plus, le professeur de ce matin est le pire qu’on puisse imaginer, connu pour sa rigueur inflexible en matière de ponctualité.

Je grommelle des jurons en sortant du lit, mes pieds nus s’engouffrant sur le sol froid tandis que je me dirige en trombe vers la salle de bain. Une douche express, sous l’eau encore tiède, et je me glisse dans un jean noir et un simple t-shirt. Mes cheveux, en bataille, sont rassemblés en une touffe désordonnée que je plaque en une masse chaotique à l’aide d’une pince noire, sans vraiment me soucier du résultat.

En balançant mes livres dans mon sac avec une précipitation frénétique, je saisis mon téléphone et m’élance vers la cuisine. Là, je trouve Husty, perché sur l’îlot central, observant ma manœuvre avec une curiosité tranquille. Je me mets à préparer sa gamelle de nourriture tout en parlant, essayant de me donner un semblant de calme.

— Tu connais les règles, Hus, répète-je avec un ton un peu plus autoritaire. Pas de dégâts, pas de crottes dans mon linge sale, et surtout, ne défais pas le drap de mon lit, même si je ne l’ai pas rangé ce matin. Et n’essaie pas de fouiller dans mes affaires, j’ai laissé des papiers importants sur la table du chevet. Si tu te mets à tirer sur le rideau, je ne veux pas le retrouver en désordre. Reste tranquille, d'accord ?

Je lui fais plein de bisous alors qu'il répond en me griffant le bras. Mais bien sûr, ça ne fait pas mal du tout. C'est juste sa manière de jouer, typique d'un chat. Mais mes amis, eux, ne comprennent pas du tout le langage des chats. Ils pensent immédiatement qu'il est enragé ou agressif. C'est frustrant, car cela crée souvent des malentendus. 

D'ailleurs, ils insistent pour que je ne dorme pas avec lui contre moi. Ils pensent que c'est dangereux et que je risque de me blesser ou d'attraper des maladies. Mais pour moi, c'est tout le contraire. Je considère Husty comme un membre de ma famille, un compagnon qui mérite autant d'amour et de chaleur humaine que n'importe qui d'autre. Et j'ai de l'amour à revendre, c'est certain. Je ne pourrais jamais le laisser seul dans un coin à se morfondre, surtout quand il a tant besoin d'affection. 

𝗔𝗟𝗘𝗭𝗜𝗔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant